L’actualité.
Il ne se passe une semaine sans qu’ici ou là on entende parler d’accidents collectifs et violents, que ce soit sur terre, air et mer, qu’ils soient dus à des phénomènes de la nature ou d’ordre humaine.
Ces phénomènes tendent à s’accélérer. Malheureusement ils ne constituent une vue de l’esprit mais bien une réalité attestée par les événements et les chiffres. Les typhons, les éruptions volcaniques, les tremblements de terre, nous prennent pratiquement et toujours de court, sans que nous ayons le temps de réagir et que l’on puisse se mettre à l’abri.
Et que dire des événements inattendus, incendies en immeubles, sous les tunnels, dans des sites collectifs, sportifs, industriels, prises d’otages divers et variés, parfois sur des dizaines de personnes, qui finissent par y trouver la mort, inespérée et pour laquelle personne n’est préparé.
Il est clair que toutes ses morts collectives n’ont pas la même origine, comment elles se produisent et là où elles ont lieu, ceux qui les subissent sont les premiers surpris. Notre société n’est que très peu ou pratiquement pas organisée pour y faire face, ni matériellement ni moralement, même si, dans les pays les mieux organisés, en tous cas, ses dernières années, à chaque événement on met en place des cérémonies et on dépêche une cellule de psychologues au service des rescapés et des familles. L’expérience des guerres passées à permis d’élaborer ces approches thérapeutiques.
A chacun de ces tristes événements, divers et variés, très nombreux, en général la société n’en parle que des traumatismes des vivants, accidentés survivants et leurs familles, jamais ne sont abordés les traumatismes des décédés, puisque notre société considère qu’après la mort tout est fini. Grave erreur, de notre point de vue de spirites !
Questions et atermoiements de la science.
Sur cette question de la mort notre société n’a pas encore pris la mesure des bienfaits que la prise en compte et l’enseignement des lois qui régissent la vie et son immortalité, l’incarnation et la désincarnation, par d’autres mots la répétition ou la multiplicité des existences, selon la loi naturelle de progrès, pourrait lui apporter.
Ce n’est pas que cette loi ne soit pas existante dans la nature, puisque toutes les espèces biologiques, subissent son fonctionnement et ses bienfaits. Mais les raccourcis intellectuels, la vision matérialiste, les schémas successifs des divers systèmes de pensée, érigés en vérités absolues, dont on se gargarise à les appeler de scientifiques, ne cessent pourtant de ce succéder et de se annihiler .
Ces « intellectuels » pris d’orgueil, suffisants et hautains, pour la plupart, ne font que se dédirent constamment, ce qui ne les empêchent pas de monter des nouveaux systèmes d’explications en attendant d’autres qui les remplaceront, encore et encore, et finissent par ce déliter les uns après les autres, parfois assez rapidement.
Ce que nous disons là, n’a rien de récriminatoire, envers les recherches et l’honnêteté du monde scientifique, ce que nous contestons c’est ce manque de curiosité cette courte vue sur le fonctionnement de la vie sur notre planète, son apparition, son éveil et son développement. Toutes les espèces, du passé et actuelles, connues, devrait pourtant inciter à une plus grande modestie, une écoute et une plus grande acuité de leur part.
Pourquoi l’espèce humaine ne serait-elle soumise aux mêmes lois naturelles, que toutes les espèces que la science a non seulement répertoriées, mais étudiées. Si la transformation est partout et que le passage d’une espèce à une autre est globalement connu, même si dans la chaîne du vivant il reste des maillons et des ponts de passage inconnus, et que les espèces survivent à leur mort, et se métamorphosent, pourquoi il n’en serait de même pour l’espèce humaine ?
Témoignage spirituelle. *
Dans le livre en portugais « Ação e Reação » (Action et Réaction) de l’auteur spirituel André Luiz et reçu par le médium Francisco Cândido Xavier, en page 241, nous pouvons lire un assez long exposé entre Esprits dans l’Au-delà effectuant un voyage d’étude en rapport avec les accidents collectifs qui se produisent sur la Terre. Nous vous exposeront certains extraits, de ‘Délivrances collectives’ que nous considérons parlants :
« Le chef de l’Institution spirituelle fut bref et clair. Il y a un appel urgent, venant de la Terre, sollicitant une aide pour des victimes d’un accident aérien. Sans rentrer dans trop d’explications, il nous informe que cette demande se répéterait, dans quelques instants, et il serait bon d’attendre afin d’examiner ce cas avec le plus de précision et d’efficience possible.
De suite, des nouveaux signaux semblables à ceux du télégraphe (Morse) se font entendre sur un appareil très curieux. Le directeur branche, alors, une prise et un appareil ressemblant à un téléviseur qui se met en marche et sous l’action d’une lentille projette sur un écran, emboîté sur un mur proche, des images en mouvement.
Toute en écoutant comme dans une salle de cinéma des nouvelles sonores, nous contemplons, surpris, le paysage terrestre. Sous la crête des falaises d’une montagne sauvage, l’épave d’un avion retenait les victimes d’un accident. Certainement que le pilote n’a pas échappé à la brume épaisse, en traversant l’océan, devenue traître et delà le choc avec la masse granitique de la montagne, silencieuses et implacables, comme les tourelles d’une forteresse agressive.
Dans ce cadre inquiétant, surgi un ancien désincarné, noble et digne, adressant une demande pressante et demandant à l’Institution spirituelle, des équipements adaptés afin de retirer six des quatorze désincarnés de ce douloureux accident.
Pendant que deux des responsables s’entretenaient sur les mesures d’assistance à prendre, nous deux, nous regardions étonnés les images de ce spectacle, inédit pour nous.
Cette scène semblait se dérouler là, tout près de nous. Huit parmi les accidentés gisaient en état de choc, reliés à leurs corps,certains mutilés d’autres pas. Quatre d’entre eux gémissaient, collés à leurs restes physiques, deux autres criaient leur désespoir, subissant des crises d’inconscience.
Le cadre était pathétique et réel, à tel point que nous pouvions entendre les cris et les gémissements de ceux qui se réveillaient décédés, parmi les prières des Esprits qui les secouraient et les échanges entre infirmiers spirituels qui s’affairaient à les secourir rapidement…
Très rapidement des travailleurs de l’Institution spirituelle se sont mis en route vers l’endroit du sinistre minutieusement décrit. Etant revenus auprès du directeur nous lui avons demandé si nous pouvions coopérer dans les secours en cours, d’où son désaccord, disant avec gentillesse que le travail était de nature particulière et nécessitait de collaborateurs bien entraînés et spécialisés.
Nous avons, alors, entamé un débat sur l’accident, fait de questions et réponses.
Pourquoi seulement six, parmi les désincarnés, étaient pris en compte, alors que les victimes étaient au nombre de quatorze ?
Sereinement le directeur nous répond, que les secours aux sinistrés sont offerts indistinctement, cependant, on ne peut oublier que si le désastre était le même pour tous, il ne fallait entendre une même mort pour chacun d’eux. Ne seront retirés de la chaire que ceux dont la vie intérieure
leur permet une libération immédiate. Les autres, dont la situation actuelle ne leur permet pas de se décrocher rapidement de leur corps physique, resteront donc pour quelque temps liés à leurs dépouilles respectives.
Combien de jours ? Demande l’un des présents, très émotif.
– Cela dépend du degré de matérialité des fluides qui retiennent l’Esprit à l’activité corporelle ? Certains seront retenus pendant quelques heures, d’autres, peut-être de longues journées… Qui le sait ?
Le corps inerte ne signifie pas la libération de l’âme. Tout dépend du genre de vie qu’ils ont vécu lors de leur passage physique, elle seule dicte les véritables conditions de leur mort. Plus on s’est enfoncé dans les bas courants des illusions, et plus il nous faut de temps pour épuiser les énergies vitales qui nous emprisonnent à la matière lourde et primitive, qui constitue l’instrument physiologique, tout en nous retenant dans les créations mentales inférieures, ce sont celles-ci qui nous fournissent le combustible des tromperies sombres de la vie corporelle.
Il me semble que nous ne serions capables de commenter un désastre de grandes proportions, sur le terrain de l’humanité, sans lui insuffler le virus de la peur, ce qui fut souvent porteur d’abattement et de mort. Malheureusement la Terre est pleine de créatures, autant que nous-mêmes, menottées à de compromissions malsaines, nécessitant d’une action continue dans le but du rééquilibre. Il ne serait pas juste de les tourmenter avec des pensées d’effroi et de flagellation, alors que le bien, bien sentit et pratiqué peut nous permettre de sortir des nuages probables de la souffrance.
Imaginons que nous analysons les origines des épreuves dont se sont fourvoyé les accidentés d’aujourd’hui… Vous serez, certainement, surpris par ces délinquants qu’a d’autres époques ont poussé leurs frères, sans défense, du haut de hautes tours, s’écrasant au sol ; des compagnons ayant commis des crimes d’horreur en pleine mer, poussant vers les profondeurs ceux qui bénéficiaient d’une existence précieuse, ou encore des suicides s’étant lancés du haut des édifices, ou des hauteurs des précipices, rebelles à la Loi de la Vie, dont les seuls recours, efficaces, sont ceux qu’ils subissent par cette épisode si triste.
Combien sont-ils, tous ces frères désincarnés en ajustement de comptes, de ce genre, auprès des Tribunaux Divins ? Cependant, nous pouvons améliorer nos crédits, tous les jours. Combien d’interventions par la prière ardente viennent à bout des dettes au moment où certains glissent dans la tombe ?
Combien sont-ils ceux qui acceptent bonnement des sacrifices, afin de diminuer les rigueurs des épreuves nécessaires ? ! Ce n’est, qu’en cherchant a faire le bien, que nous pouvons intervenir, en ce moment, dans les causes du mal que nous avions pratiqué hier, neutralisant les conséquences, et reconquérant ainsi notre équilibre. Il faut travailler activement au service du bien, et nous donner tous les moyens pour pratiquer la charité, l’étude noble, l’optimisme au moyen du travail, l’art, la méditation constructive, qui sont des moyens de réhabilitation de nos idées, et par conséquent de nos destinées.
A titre d’exemple le responsable nous fait part d’un événement qui rappelait sa mémoire. « Il y a trente ans, j’ai bénéficié des relations avec deux de mes bienfaiteurs, ce qui me vaut d’être dans cette institution de lumière. Deux assistants très respectés dans la Sphère Supérieure (de l’Au-delà) faisaient partie de l’équipe des mentors… pendant divers lustres, au service des frères malheureux et égarés.
Ils étaient cultivés, infatigables dans nos meilleures réalisations. Mais, leur est arrivé, qu’après des décennies de lutte, au service de la fraternité bienfaisante, ils aspiraient à faire partie des sphères les plus élevées, mais, ils n’avaient pas les conditions requises pour un tel envol, n’ayant fait grandir, en eux, les idéaux de sainteté et de beauté.
Totalement absorbés par un tel enthousiasme au service du bien et de leurs semblables, ils ne cogitaient, un seul instant, sur leur propre passé, d’autant que si nous sommes fascinés par la splendeur des cimes, il n’y a de place, ni de disposition permettant de vérifier les nuages de notre propre passé… et comme l’ascension s’avérée sans soutien auprès des responsables spirituels, qui ne leur reconnaissaient un tel mérite, ils se retrouvaient dans une impasse. Malgré les cinq siècles de bons et loyaux services et un travail digne.
En les observant plus profondément dans leur intimité, et examinant leur champ mnémonique, les conclusions s’imposèrent. Pendant leurs activités au XV siècle, ils ont commis des délits. En 1429, après la libération d’Orléans, au sein de l’armée formée par Jeanne d’Arc… manquant d’influence auprès de leurs frères d’armes ils n’ont pas hésité à assassiner deux de leurs compagnons, les précipitant du haut d’une forteresse, située dans le Gâtinais, d’où les remords torturants après la sépulture. Arrivés à ce point, de notre recherche, leurs Supérieurs Spirituels leur demandèrent s’ils souhaitaient poursuivre leurs choix, malgré cela, ce à quoi ils répondirent par la négative, préférant liquider leur dette, avant de reprendre des nouvelles immersions dans les archives de la sous-conscience.
En effet, ils ont opté pour épreuve, des tâches sur le terrain de l’aéronautique, à laquelle ils ont offert leurs vies. Il y a environ deux mois ils étaient de retour, et les voilà sur nos lieux d’action, subissant la même chute mortelle que celle qu’ils avaient infligé à leurs compagnons de combat au XVème siècle.
Je leur ai rendu visite, avant leur retour. Ils prenaient la même direction que de nombreux autres Esprits amis, auprès d’un département spécifique de la réincarnation, dans lequel des centaines d’entités, ayant des dettes semblables aux leurs, se préparaient au retour à la chaire (réincarnation) afin de suivre un travail rédempteur leur permettant une libération collective.
Est-ce qu’ils pouvaient, tous, choisir le genre de combat au moyen duquel ils s’acquitteraient de leurs dettes ? – Pas tous. Ceux qui avaient à leur avantage des crédits importants disposaient de ce droit. C’est ainsi qu’ils étaient nombreux a avoir opté pour une mort violente, favorisant, par leur concours, le progrès de l’aéronautique, de la navigation maritime, des transports terrestres, de la science médicale et de l’industrie en générale. Mais nous apprenions que nombreux étaient ceux dont le poids de leur dette, et leur conscience, ne permettaient pas de telles prérogatives.
De ce fait, ils acceptaient sans discuter les épreuves amères, aussi bien dès leur enfance, de leur jeunesse ou dans l’âge avancée, par des accidents divers, afin de se libérer de leurs fautes graves.
Et la douleur de leurs parents ? Est-ce qu’elle était prise en compte, par les pouvoirs qui nous contrôlent la vie ?
– Bien sûr que oui, puisque les entités nécessiteuses de ces luttes expiatoires vont vers des cœurs qui se sont engagés avec elles dans des délits communs, dans ce passé lointain, mais aussi parfois récent, ou des parents faillirent auprès de leurs enfants, et s’apprêtent maintenant à apprendre, dans l’angoisse, le respect et le dévouement, l’honorabilité et la tendresse, toutes vertus que nous devons, tous, à l’institution familiale sur la Terre. La douleur, la souffrance collective, constitue le meilleur des médicaments permettant de corriger leurs fautes mutuelles.
Cet échange était une leçon, hautement instructive, qui nous emmenait à plonger au plus profond de nous-mêmes. Et si ces deux frères, continuaient à manifester la même envie de se hisser à des plans plus élevés… faudrait-il qu’ils passent par une nouvelle revue de leur passé ?
– Si, après cette revue, ils ne trouve ni démontrent la condition spécifique indispensable, ils seront à nouveau soumis à une nouvelle auscultation afin de vérifier par quels nouveaux rachats faudrait-il qu’ils passent.
Faudrait-il penser que personne ne peut s’élever, au Ciel, sans être quitte sur la Terre ? Il serait plus juste de dire que personne ne s’élève au Ciel, sans être quitte avec la Terre, parce que l’ascension graduelle peut avoir lieu malgré son conditionnement aux mérites des conquêtes engrangées.
Les principes de relativité sont parfaitement compréhensibles sur cette matière. Plus l’âme est lumineuse, à la faveur de la sublimation de la vie, et plus profonde est son incursion dans des nouveaux cieux, afin qu’elle atteigne la suprême communion avec Dieu, Notre Père. Voilà pourquoi il faut répondre à la justice, et la Justice Divine nous est inéluctablement reliée, puisque aucun bonheur environnemental ne peu être vrai, en nous-mêmes, sans que notre conscience l’approuve. L’enseignement était profond. Il ne nous restait plus qu’à réfléchir et prier.
* La partie « Témoignage spirituelle » est construite par des extraits du livre « Ação et Reação » (Action et Réaction), de Francisco Cândido Xavier – FEB, Brésil -, page 241, chapitre 18 – « Resgates Coletivos » (Libération Collective), et fut traduite par nos soins.