La maladie de Parkinson est une maladie neuro-végétative caractérisée par la destruction d’une population spécifique de neurones : les neurones à dopamine de la substance noire (1) du cerveau. Ces neurones sont impliqués dans le contrôle des mouvements. Les causes de cette maladie sont toujours inconnues.
Environ 200.000 personnes en France sont atteintes par cette maladie. L’âge moyen du diagnostic est de 58 ans.
Les symptômes majeurs de la maladie de Parkinson sont en nombre des trois ou quatre: lenteur – rigidité – tremblement au repos.
Ces symptômes apparaissent surtout d’un seul côté du corps ce qui est assez caractéristique. Dans ce cas on parle de manifestations asymétriques. Elle peut présenter d’autres manifestations : fatigue, apathie, troubles de la motricité…
La première phase est très difficile pour les malades. L’apparition des premiers symptômes est source d’inquiétude. Certaines personnes peuvent mettre du temps avant de se décider à consulter.
Les phases d’évolution.
Bien que cette maladie chronique évolue différemment d’une personne atteinte à l’autre, elle évolue lentement.
De toute façon elle nécessite d’une prise en charge globale et des traitements adaptés seront proposés. Il ne faut pas hésiter à échanger avec son neurologue et / ou médecin traitant afin de mieux identifier des solutions aux problèmes qui pourront éventuellement survenir au cours de l’évolution de la maladie.
Les premiers symptômes apparaissent lorsque plus de la moitié des neurones dopaminergiques ont disparu. Avant que le diagnostic ne soit posé, des signes avant-coureurs peuvent exister. La mise en évidence de ces signes repose sur la déclaration rétrospective des personnes atteintes par la maladie, ou sur celle de leurs proches. Les signes les plus souvent constatés sont discrets ; il s’agit de fatigabilité et de difficulté à se concentrer ou d’une baisse de rendement dans la réalisation des tâches quotidiennes. Un signe également souvent constaté est la dépression.
Enfin, la micrographie (écriture de plus en plus petite) apparaît souvent avant les autres symptômes. Il s’agit d’un des symptômes propres à la maladie de Parkinson. Mais les personnes concernées ou l’entourage le remarquent rarement, d’autant que cette maladie évolue à une vitesse propre à chacun.
Le diagnostic.
Le diagnostic n’est jamais évident et demande de l’expertise. Il a pour but d’écarter d’autres explications possibles aux symptômes constatés et de préciser s’il s’agit d’une maladie de Parkinson proprement dite ou d’un autre syndrome parkinsonien plus complexe. Un diagnostic tardif et un éventuel retard à l’initiation du traitement ne change pas l’évolution ultérieure de la maladie.
Le diagnostic repose sur l’examen des symptômes présentés par le/ la patient et la prise en compte de son état général. Il n’existe aucun examen sanguin permettant de poser un diagnostic. Les examens d’imagerie (scanner, IRM du cerveau, scintigraphie cérébrale…) peuvent être pratiqués au cas par cas mais ne sont généralement pas nécessaires pour poser le diagnostic de la maladie de Parkinson.
Parce que nous sommes tous différents, le diagnostic affecte de différentes manières le/la malade mais également son entourage. Echanger avec des professionnels (psychologue) et/ou d’autres personnes connaissant la même situation est souvent utile.
Les traitements médicamenteux.
Il y a des traitements pour améliorer la qualité de vie des malades mais ils ne permettent pas d’arrêter l‘évolution de la maladie, qui correspond à chacun et dépend de nombreux facteurs. Les recherches actuelles portent sur différentes pistes.
Ces traitements visent à pallier le manque de dopamine (2) soit en mimant l’action de la dopamine, soit en administrant une substance qui sera transformé en dopamine, soit en donnant une substance qui bloque la dégradation de la dopamine. Ils sont donnés par voie orale dans la majorité des cas.
Le traitement chirurgical consiste en une stimulation cérébrale profonde (implantation d’électrodes dans le cerveau).
Les effets secondaires.
Les traitements dopaminergiques (Lévodopa, ou agonistes) (3) peuvent entraîner différents types d’effets secondaires : nausées, vomissements, dyskinésies, troubles du comportement avec survenue de phénomènes d’addictions (jeu d’argent, achat compulsifs, hypersexualité, grignotage, activités motrices répétées…).
La rééducation physique et orthophonique.
La rééducation est un complément essentiel du traitement de la maladie de Parkinson. Ces traitements permettent d’améliorer la qualité de vie des malades sans toutefois arrêter l’évolution de la maladie.
Bibliographie
(1) La substance noire est une toute petite zone du cerveau, de la grandeur d’une lentille. Elle fait partie des noyaux du système nerveux et regroupe environ 400.000 neurones. Elle tire son nom de la neuromélanine présente dans ses cellules.
(2) La dopamine (DA) est un neurotransmetteur, ou molécule qui transmet des informations entre les neurones.
(3) Agoniste est une molécule qui a les mêmes propriétés qu’une autre molécule et qui active certains récepteurs.
Cet article fut conçu à partir d’informations contenues dans la page internet publiée par « France Parkinson ».