Le Pourquoi de la Vie.
Introduction.
C’est sur ce titre, « Les Vies Successives – Le Pourquoi de la Vie » – que Léon Denis, nous peint un tableau magnifique de la Divine Création et nous invite à regarder, au tour de nous, la nature (Mère), afin que par elle nous soyons éclairés et qu’en réfléchissant nous sortions de la négativité qui nous poursuit comme un ombre empêchant la lumière de nous éclairer, l’espoir de nous consoler et la certitude de la création de nous guider et soutenir.
Il nous faut raisonner en hommes libres, de toute croyance inconséquente, que la raison l’importe et que la voix de notre conscience se renforce. A l’heure actuelle où les problèmes ne cessent de s’accroitre et les hommes perdent toute leur foi, notre société semble, plus que jamais, avancer à la dérive. Jamais la souffrance, de tous ordres, ne fut aussi grande, et jamais les âmes se sentent désemparées, comme si chaque jour, chaque heure, pourrait non pas calmer la douleur humaine, mais lui apporter des nouveaux pics de souffrance.
Par nos articles et nos publications, EPADIS essaie de transmettre un peu de réalisme, de sincérité, et d’espoir à cet Homme-Esprit, qui ne se connaît pas encore suffisamment soi-même et cherche, intuitivement, à vivre en équation avec la milieu qui l’entoure et par là-même à rencontrer l’espérance qui lui manque tant, particulièrement lorsque après une existence enveloppé dans sa chaire il se retrouve face à face avec la mort de son corps, sans savoir si il peut poursuivre son expérience dans l’immortalité.
Le tableau qui nous dépeint Léon Denis, est un authentique plaidoyer en faveur de la vie après la mort. Nous verrons si notre entendement saura sortir affermit par la beauté de son écrit raisonné et de son propos merveilleux.
Devoir et Liberté.
Quel homme, aux heures de silence et de recueillement, n’a jamais interrogé la nature et son propre cœur, leur demandant le secret des choses, le pourquoi de la vie, la raison d’être de l’univers ? Où est celui qui n’a jamais cherché à connaître ses destinées, à soulever le voile de la mort, à savoir si Dieu est une fiction ou une réalité ?
Il n’est pas d’être humain, si insouciant soit-il, qui n’ait envisagé quelquefois ces redoutables problèmes. La difficulté de les résoudre, l’incohérence et la multiplicité des théories qu’ils ont fait naître, les déplorables conséquences qui découlent de la plupart des systèmes répandus, tout cet ensemble confus, en fatiguant l’esprit humain, l’a rejeté dans l’indifférence et le scepticisme.
Pourtant, l’homme a besoin de savoir ; il a besoin du rayon qui éclaire, de l’espoir qui console, de la certitude qui guide et soutient. Et il a aussi le moyen de connaître, la possibilité de voir la vérité se dégager des ténèbres et l’inonder de sa bienfaisante lumière. Pour cela, il doit se détacher des systèmes préconçus, descendre au fond de soi-même, écouter cette voix intérieure qui parle à tous, et que les sophismes ne peuvent tromper : la voix de la raison, la voix de la conscience.
Ainsi ai-je fait. Longtemps j’ai réfléchi ; j’ai médité sur les problèmes de la vie et de la mort ; avec persévérance j’ai sondé ces profonds abîmes. J’ai adressé à l’Eternelle Sagesse un ardent appel, et Elle m’a répondu, comme Elle répond à tout esprit animé de l’amour du bien. Des preuves évidentes, des faits d’observation directe sont venus confirmer les déductions de ma pensée, offrir à mes convictions une base solide, inébranlable.
Après avoir douté, j’ai cru ; après avoir nié, j’ai vu. Et la paix, la confiance, la force morale sont descendues en moi. Ce sont ces biens que, dans la sincérité de mon cœur, désireux d’être utile à mes semblables, je viens offrir à ceux qui souffrent et qui désespèrent. Jamais le besoin de lumière ne s’est fait sentir d’une manière plus impérieuse. Une immense transformation s’opère au sein des sociétés.
Après avoir été soumis pendant une longue suite de siècles au principe de l’autorité, l’homme aspire de plus en plus à secouer toute entrave, à se diriger lui-même. En même temps que les institutions politiques et sociales se modifiaient, les croyances religieuses, la foi aux dogmes ce sont affaiblies. C’est encore là une des conséquences de la liberté dans son application aux choses de la pensée et de la conscience.
La liberté, dans tous les domaines, tend à se substituer à la contrainte et à l’autorité, à guider les nations vers des horizons nouveaux. Le droit de quelques-uns est devenu le droit de tous ; mais, pour que ce droit souverain soit conforme à la justice et porte ses fruits, il faut que la connaissance des lois morales en vienne régler l’exercice.
Pour que la liberté soit féconde, pour qu’elle offre aux œuvres humaines une base sûre et durable, elle doit être complétée par la lumière, la sagesse, la vérité. La liberté, pour les hommes ignorants et vicieux, n’est-elle pas comme une arme puissante entre des mains d’enfant ? L’arme, dans ce cas, se retourne souvent contre celui qui la porte et le blesse.
Les Problèmes de l’existence.
Ce qu’il importe à l’homme de savoir par-dessus tout, c’est ce qu’il est, d’où il vient, où il va, quelles sont ses destinées. Les idées que nous nous faisons de l’univers et de ses lois, du rôle que chacun de nous doit jouer sur ce vaste théâtre, ces idées sont d’une importance capitale. C’est d’après elles que nous dirigeons nos actes. C’est en les consultants que nous assignons un but à notre vie et marchons vers ce but.
Là est la base, le vrai mobile de toute civilisation. Tant vaut l’idéal, tant vaut l’homme. Pour les collectivités, comme pour l’individu, c’est la conception du monde et de la vie qui détermine les devoirs ; elle fixe la voie à suivre, les résolutions à adopter. Mais, ainsi que nous l’avons dit, la difficulté de résoudre ces problèmes le fait trop souvent rejeter. L’opinion du grand nombre est vacillante, indécise ; les actes, les caractères s’en ressentent.
C’est là le mal de l’époque, la cause du trouble auquel elle est en proie. On a l’instinct du progrès ; on veut marcher, mais pour aller où ? C’est à quoi l’on ne songe pas assez. L’homme ignorant de ses destinées est semblable à un voyageur qui parcourt machinalement une route, sans en connaître ni le point de départ, ni le point d’arrivée, et ne sait pourquoi il voyage ; qui, par suite, est toujours disposé à s’arrêter au moindre obstacle, et perd son temps sans souci du but à atteindre.
L’insuffisance, l’obscurité des doctrines religieuses, les abus qu’elles ont engendrés jettent nombre d’esprits dans le matérialisme. On croit volontiers que tout finit à la mort, que l’homme n’a d’autre destinée que de s’évanouir dans le néant. Nous démontrerons plus loin combien cette manière de voir est en opposition flagrante avec l’expérience et la raison. Disons dès maintenant qu’elle est destructive de toute notion de justice et de progrès.
Si la vie est circonscrite du berceau à la tombe, si les perspectives de l’immortalité ne viennent pas éclairer notre existence, l’homme n’a plus d’autre loi que celle de ses instincts, de ses appétits, de ses jouissances. Peu importe qu’il aime le bien, l’équité.
S’il ne fait que paraître et disparaître en ce monde, s’il emporte avec lui dans l’oubli ses espérances et ses affections, il souffrira d’autant plus que ses aspirations seront plus pures, plus élevées ; aimant la justice, soldat du droit, il se croit condamné à n’en voir presque jamais la réalisation ; passionné pour le progrès, sensible aux maux de ses semblables, il s’imagine qu’il s’éteindra avant d’avoir vu triompher ses principes.
Avec la perspective du néant, plus vous aurez pratiqué le dévouement et la justice, plus votre vie sera fertile en amertumes et en déceptions. L’égoïsme bien compris serait la suprême sagesse ; l’existence perdrait toute grandeur, toute dignité. Les plus nobles facultés, les plus généreuses tendances de l’esprit humain finiraient par se flétrir, par s’éteindre entièrement.
La négation de la vie future supprime aussi toute sanction morale. Avec elle, qu’ils soient bons ou mauvais, criminels ou sublimes, tous les actes aboutissent aux mêmes résultats. Il n’est pas de compensation aux existences misérables, à l’obscurité, à l’oppression, à la douleur ; il n’est plus de consolation dans l’épreuve, plus d’espérance pour les affligés.
Aucune différence n’attend, dans l’avenir, l’égoïste qui a vécu pour lui seul et souvent aux dépens de ses semblables, et le martyr ou l’apôtre qui aura souffert, succombé en combattant pour l’émancipation et le progrès de la race humaine. La même ombre leur servira de linceul.
Si tout finit à la mort, l’être n’a donc aucune raison de se contraindre, de comprimer ses instincts, ses goûts. En dehors des lois terrestres, rien ne peut le retenir. Le bien et le mal, le juste et l’injuste se confondent également et se mêlent dans le néant. Et le suicide sera toujours le moyen d’échapper aux rigueurs des lois humaines.
La croyance au néant, en même temps qu’elle ruine toute sanction morale, laisse irrésolu le problème de l’inégalité des existences en ce qui touche la diversité des facultés, des aptitudes, des situations, des mérites. En effet, pourquoi aux uns tous les dons de l’esprit et du cœur, les faveurs de fortune, alors que tant d’autres n’ont en partage que pauvreté intellectuelle, vices et misère ?
Pourquoi, dans une même famille, des parents, des frères, issus de la même chair et du même sang, différent-ils essentiellement sur tant de points ? Autant de questions insolubles pour les matérialistes, ainsi que pour bien des croyants. Ces questions, nous allons les examiner brièvement à la lumière de la raison.
Bibliographie
Ces articles, sont tirés de l’œuvre de Léon Denis « Le Problème de l’Être et de la Destinée » – Deuxième partie – (Le Problème de la Destinée) XIII. – Les Vies Successives.