L’Epilepsie selon la vision spirite, maladie très ancienne, serait liée aux processus de correction des imperfections de l’Esprit. C’est certainement le cas de pratiquement toutes les pathologies dont souffre l’humanité. Dans l’ancienne Babylone, les épileptiques étaient interdits de mariage, sous prétexte qu’ils étaient possédés par le démon. Plus tard, au Moyen-Âge, cette maladie était considérée comment mentale et même contagieuse. Il faut dire que cette appréciation est encore assez répandue chez les personnes mal informées.

Dans l’Evangile selon Mathieu (chp.17, alinéa 14-9) on y trouve un passage concernant la guérison d’un jeune épileptique par Jésus. Selon son récit « Jésus menaça le démon, qui sortit de ce jeune, et celui-ci fut dès lors guéri ». Dans « La Genèse – les miracles et les prédictions selon le Spiritisme » d’Allan Kardec (1), on peut y lire au (ch. 15, alinéa 33) : « (…) La preuve de la participation d’une intelligence occulte, en pareil cas, ressort d’un fait matériel ; ce sont les nombreuses guérisons radicales obtenues, dans quelques centres spirites, par la seule évocation et la moralisation des Esprits obsesseurs, sans magnétisation, ni médicaments, et souvent en l’absence et à distance du patient. L’immense supériorité du Christ lui donnait une telle autorité sur les Esprits imparfaits, alors appelés démons, qu’il lui suffisait de leur recommander de se retirer pour qu’ils ne pussent résister à cette injonction ». 

Pour nous spirites, nous savons qu’il est difficile de procéder seul et efficacement à une désobsession. Nous avons besoin du concours des bons Esprits. Il faut avoir beaucoup de délicatesse envers nos frères, désincarnés et incarnés, dans de telles situations, sans oublier que la victime d’aujourd’hui fut le bourreau d’hier. Dans cette situation il faut une analyse sérieuse, du cas, afin de comprendre le processus. S’agit-il d’un processus déclenché dans une incarnation antérieure, dont la rectification n’a pas toujours eu lieu ?  Est-elle une épreuve ? Si c’est le cas, elle résulte de la demande de l’Esprit, ayant pour cause sa prise de conscience face aux erreurs commises dans son passé.

Ce qui se traduit par une expiation, une épreuve, dont le but est de s’en débarrasser au moyen de la douleur, des souffrances liées à des obsessions plus ou moins importantes, nécessitant un travail d’assistance médiumnique de désobsession. Seules ses interventions conduiront l’Esprit ainsi soumis à se libérer d’abord de ses situations incommodes et ensuite à retrouver la voie du progrès moral et spirituel.

Ce progrès ne pourra se faire que par la réalisation d’un certain nombre de tâches ou activités, dignes et sincères. Certainement au prix d’un certain nombre de souffrances, plus ou moins importantes, mais les seules capables de le sortir de l’ornière obsessive.

La médecine entend l’épilepsie comme un dérangement, désordre ou trouble du cerveau, ayant pour cause soit, une décharge électrique anormale sur les cellules nerveuses, produite par une chute, par exemple. Les crises produites peuvent être partielles ou complètes. En fonction de l’une ou l’autre leur assiduité sera plus ou moins importante et intense.

Comme nous venions de l’expliquer, même si elle se déclenche après une chute, elle est fondamentalement une maladie liée à notre passé, ayant un fond de faute qui doit être réparée. Nos errements doivent être corrigés, afin que notre imperfection puisse évoluer, et y trouver un terme. C’est d’ailleurs par réincarnation que s’exprime la bonté divine, nous permettant de les réparer. Réparation plus ou moins ardue en fonction avec la faute envers notre semblable, dans notre passé plus ou moins lointain.

1. Allan Kardec (2004). La Genèse – les miracles et les prédictions selon le Spiritisme. Lyon, Les Editions Philman. 390 p.