L’éphémère propriété des biens de ce monde.

«Les biens de ce monde appartiennent à Dieu qui les dispense à son gré, et l’homme n’en est que l’usufruitier, en quelque sorte l’administrateur plus ou moins capable, intègre et intelligent. Ils sont si peu la propriété individuelle de l’homme, que Dieu déjoue souvent toutes les prévisions ; que la fortune échappe à celui qui croit la posséder aux meilleurs titres.» (1) (…)

« Courage, vous tous qui souffrez ; pensez au peu de temps que dure votre existence matérielle ; pensez aux joies de l’éternité ; appelez à vous l’espérance, cette amie dévouée de tout cœur souffrant ; appelez à vous la foi, sœur de l’espérance ; la foi qui vous montre le ciel où l’espérance vous fait pénétrer avent le temps. Appelez aussi à vous ces amis que le Seigneur vous donne, qui vous entourent, vous soutiennent et vous aiment, et dont la constante sollicitude vous ramène à celui que vous aviez offensé en transgressant ses lois ».

10. (…) «Une propriété n’est légitimement acquise que, lorsque, pour la posséder, on n’a fait de tort à personne. Il sera demandé compte d’un dernier mal acquis au préjudice d’autrui. Mais de ce qu’un homme doit sa fortune à lui-même, en emporte-t-il davantage en mourant ? Les soins qu’il prend de la transmettre à ses descendants ne sont-ils pas souvent superflus ? Car si Dieu ne veut pas qu’elle leur échoie, rien ne saurait prévaloir contre sa volonté. (…)

« Dieu à pu vouloir récompenser en lui, pendant cette vie, ses efforts, son courage, sa persévérance ; mais s’il ne la fait servir qu’à la satisfaction de ses sens ou de son orgueil ; si elle devient une cause de chute entre ses mains, mieux eût valu pour lui qu’il ne la possédât pas ; il perd d’un côté ce qu’il a gagné de l’autre en annulant le mérite de son travail, et quand il quittera la terre, Dieu lui dira qu’il à déjà reçu sa récompense. »

11. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon ; retenez bien ceci, vous que l’amour de l’or domine, vous qui vendriez votre âme pour posséder des trésors, parce qu’ils peuvent vous élever au-dessus des autres hommes et vous donner les jouissances des passions ; non, vous ne pouvez servir Dieu et Mammon !

Si donc vous sentez votre âme dominée par les convoitises de la chair, hâtez-vous de secouer le joug qui vous accable, car Dieu, juste et sévère, vous dira : Qu’as-tu fait, économe infidèle, des biens que je t’avais confiés ? Ce puissant mobile des bonnes œuvres, tu ne l’as fait servir qu’à ta satisfaction personnelle.

Quel est donc le meilleur emploi de la fortune ? Cherchez dans ces paroles : »Aimez-vous les uns les autres », la solution de ce problème ; là est le secret de bien employer ses richesses. Celui qui est animé de l’amour du prochain a sa ligne de conduite toute tracée ; l’emploi qui plaît à Dieu, c’est la charité ; non pas cette charité pleine d’amour qui cherche le malheur, qui le relève sans humilier.

Riche, donne de ton superflu ; fait mieux : donne un peu de ton nécessaire, car ton nécessaire est encore du superflu, mais donne avec sagesse. Ne repousse pas la plainte de peur d’être trompé, mais va à la source du mal ; soulage d’abord, informe-toi ensuite, et vois si le travail, les conseils, l’affection même ne seront plus efficaces que ton aumône. Répands autour de toi, avec aisance, l’amour de Dieu, l’amour du travail, l’amour du prochain.

Place tes richesses sur un fonds qui ne te manquera jamais et te rapportera de gros intérêts : les bonnes œuvres. La richesse de l’intelligence doit te servir comme celle de l’or ; répands autour de toi les trésors de l’instruction ; répands sur tes frères les trésors de ton amour, et ils fructifieront.

Une fois de plus, toutes les lectures spirites, et le œuvres d’Allan Kardec, connues en tant qu’œuvres de la Codification, n’ont que le but de permettre à l’homme de mieux connaître sa condition et son devenir après la mort. Aussi, de se préparer à vivre autrement, par l’exercice du bien, la pratique de la charité et surtout d’apprendre à agir en homme humble et solidaire.

L’homme est un être sociable, cette qualité doit lui permettre d’agir en fraternité, et ainsi d’unir tous ses semblables hommes et femmes pour en faire d’eux des frères et des sœurs. Hommes et femmes sont des Esprits immortels en marche vers un avenir meilleur, de paix et d’harmonie partagés.

 


Bibliographie

 

(1) – Cet article fut réalisé par la rédaction d’Epadis avec des extraits du livre d’Allan Kardec « L’Evangile Selon le Spiritisme » – pages 252 & 253, chapitre 16, des Editions Philman.