L’amour dans l’art.

Centre Spirite Lumière et Amour. (1)

 

L’esprit doit conquérir deux ailes sur le chemin de la sagesse : la connaissance (la science) et l’amour (la morale). L’art, en tant recherche des sens par la sensibilité et l’expérience de la raison, réflexion et interrogation, est aussi une forme de connaissance, de construction du savoir, de l’affirmation de la conscience et de l’être. Elle est le fruit de son temps, de la culture où elle fleuri, où elle va chercher les énergies, les idées et le vocabulaire pour communiquer, être lue, et compréhensible. Mais l’art est aussi, d’une certaine façon, de la prémonition de l’avenir, en laissant des espaces ouverts à de multiples lectures, dans la mesure où tout n’est pas explicable, accessible, objectif et rationnel.

En tant que science, elle cherche l’ordre, la loi, la raison de l’être, même lorsqu’elle travaille dans les limites du chaos, du désordre, de la déconstruction. Elle devient, à sa manière, révélation, soulevant le voile de ce qui reste occulte, ou du moins inaccessible, invisible, aux yeux de la grande majorité.

Si elle n’est pas le résultat de l’action humaine, probablement l’homme ne serait pas l’Homme. Nous la retrouvons, tout le long de l’histoire de l’humanité, en évolution. Dans ses niveaux les plus bas, elle est l’enfant des passions, des instincts, des désirs, des impulsions. C’est un art primitif qui cherche à s’exprimer avec son vocabulaire court, peu de connaissance.

Sur un niveau supérieur, elle exprime les désirs humains de perfection, avoir vaincu les luttes avec la nature et le milieu, garantissant la survivance physique, là l’esprit se projette sur des voies nouvelles. L’harmonie, la beauté, l’équilibre, ce sont des formes de rapprochement vers la justice, la paix, la sérénité, des qualités qui s’associent à l’idéal de l’amour. Cet amour dans le sens plein et non physique.

Le grand art, est celle qui survit au temps et au crible du processus historique, elle est sans aucun doute saturée d’un amour non commun pour l’humanité. Elle est l’exaltation de l’espérance, de la joie, du bonheur. Elle parle le langage universel de la fraternité qui nous ému, et s’adresse à tous les hommes de tous temps et transcende la dimension de la matière pour aller se projeter dans l’infini. Elle ne laisse aucunement indifférentes les cordes vibratiles de la sensibilité et de la raison. Elle est comme une impulsion intérieur, une espèce de commotion qui invite l’esprit vers des vols toujours plus hauts, et à se libérer des chaînes auxquelles il reste encore prisonnier en vue de se réaliser en toute plénitude ; en tant que telle l’art est optimiste, joyeuse, réconfortante, bonne, vivifiante et inspiratrice. Elle rapproche les hommes des anges, en leur ouvrant les portes vers un monde plus beau, plus juste et parfait, un monde possible, qui est proche, qui résulte des choix de l’homme, de son pouvoir créateur, de sa volonté consciente.

Le grand art ne peut qu’être spirituel. Les grands artistes ce sont des médiums de sensibilité au moyen desquels une pâle image des mondes parfaits, a peine intuitifs, se révèle à l’humanité.

Nous pouvons tenir l’œuvre musicale de Beethoven, Mozart ou Bach, par analogie, sans démériter tant d’autres œuvres de génie, de genres divers qui sont un patrimoine grandiose de l’humanité, dans ce concept d’œuvre d’art qui nous rapproche du divin et nous parle, au plus profond de nous-mêmes, le langage universel de l’amour.

L’art des plans supérieurs de la vie, disent les Esprits, n’est en rien comparable avec ce qui existe sur Terre. Mais nous développons des sens pour la sentir d’avantage plus prés.

 


1. Article envoyé par le « CELA – Centre Spirite Lumière et Amour », pour sa publication sur notre site. Paru à l’origine sur L’Art musical : Rôle des musiciens dans la société, Collection Etudes et Savoirs – Les Editions Primaveris, pp. 5-7.