La réforme intime ou intérieure.

Introduction

 

Je vous présente aujourd’hui l’un des points fondamentaux qui influence profondément la vie de l’Homme, qui dit homme dit Esprit. Ses incarnations à travers les âges et les plus diverses réincarnations, sont parfois difficiles, à cause d’un manque de réforme personnelle intime, faite en temps et en heure. Cette réforme touche surtout et fondamentalement à la question morale et spirituelle de l’individu.

Une réforme morale qui nous touche tous, consistant à modifier certaines de nos attitudes, particulièrement celles dont nous sommes conscients, celles qui nous apparaissent négatives et préjudiciables à notre bonne conduite. Elle devrait nous permettre de voir clairement la façon dont nous nous conduisons envers notre semblable, à tous les niveaux de la société a commencer par la famille.

Faut-il changer ? Le progrès individuel et la maturité, s’acquièrent au contact social ? Que ce soit en famille, au travail ou dans toute autre activité, nous nous confrontons les uns aux autres et de cette confrontation résulte la nécessité de modifier notre façon d’agir et de coopérer, en se mettant au niveau des rapports et des liens sincères dont la vie en société doit être instruite.

Il est évident que la réforme intime, peut aussi venir du fait qu’un individu ou des individus, à un moment donné de leur existence, peuvent ressentir très profondément la nécessité d’évoluer dans le cadre des rapports aux autres. Les progrès des techniques, développés à un rythme assez élevé, comme c’est le cas dans notre société actuelle, disons depuis la révolution française et des changements que cet événement majeur a impulsé et écrit dans la loi, dont le droit de l’individu et du citoyen, ont alors été à la base d’un changement de société et des rapports sociaux entretenus entre les Hommes.

La réforme intime ou intérieure

Par-delà les exigences sociales, il y a chez les individus, et selon les époques, le besoin de moralité, de modifier leurs comportements, et d’améliorer les rapports par le perfectionnement généralisé. Mais, pour que cette situation touche des milliers, voire des millions d’individus, et devienne collective il faut que pendant toute une période les individus soient touchés par ce besoin fondamental et profond de changement.

Ce fut le cas avec l’avènement de la Doctrine des Esprits, qu’en quelques décennies après la révolution politique et sociale de 1789, est venu entre 1850-1860, répondre aux problèmes profonds de l’Âme humaine, ouvrant de nouvelles perspectives sur des nouveaux horizons : l’immortalité et la vie après la mort. La doctrine spirite, porteuse d’une nouvelle ère d’espérances par le progrès moral et spirituel qu’elle inspire à l’individu.

Des espérances au bénéfice de toute la société, où sont incarnés plusieurs milliards d’Esprits, et compris les désincarnés, vivant en nombre encore bien plus important, dans l’univers de l’Au-delà, selon les informations dignes de foi, venant de médiums sérieux.

La Doctrine spirite nous apporte une nouvelle conception de l’Homme, elle nous le montre en tant qu’individu soumis au progrès et donc, à des projets de vie que sont les incarnations-désincarnations. Ce besoin de transformation, nous permet de comprendre que nous ne sommes pas ici par hasard, ni pour rien, mais pour améliorer notre condition humaine et que ce besoin est inscrit dans notre ADN d’Esprits éternels.

C’est d’ailleurs l’essentiel du rôle de la Doctrine des Esprits, codifiée par Allan Kardec au nom de l’Esprit de Vérité, et perçu à l’époque actuelle comme étant un outil incomparable pour l’avancement et la transformation des Hommes, surtout si on envisage leur devenir du point de vue de la Loi du Progrès.

C’est dans le cadre de la Codification Spirite que la loi naturelle nous touche et nous apparaît dans toute sa grandeur et beauté : « Naître, Mourir, Renaître et Progresser Toujours, Telle est la Loi ! Nous pouvons traduire cet enseignement aussi de la façon suivante : « Celui ou celle qui, même s’il a pris connaissance de la morale spirite, mais reste orgueilleux, cupide, égoïste, celui-là se maintiendra, pour un temps plus long, dans les ténèbres de l’ignorance.

Le rôle premier de la doctrine spirite, est d’éclairer les hommes, en leur permettant de s’améliorer. De travailler pour leur perfectionnement, en excluant autant que possible tous les obstacles dans ce sens. Nous pouvons coopérer dans des multiples activités proposées par la doctrine, dans nos centres, mais si nous restons à l’écart de ce qui est se rôle fondamental, décrit plus haut, nous perdons l’une des plus belles opportunités en la remettant à une prochaine incarnation.

Le progrès moral, s’intègre dans tous les autres progrès que nos avons à accomplir, en parcourant l’immense chaîne vers le plus parfait. Notre existence actuelle représente l’une de pierres nécessaires à la construction de l’édifice humain, dans son parcours vers l’achèvement de sa perfection. N’oublions pas chaque pas fait en avant, revient en bénéfice de la diminution de nos épreuves, afin de vivre, en paix tout en connaissant un plus grand bonheur.

Notre passé à souvent connu l’abandon, ou plutôt l’endormissement, en pratiquant la futilité, parfois en pensant que nous faisions bien d’agir ainsi, mais en réalité ce n’était que la priorité donnée aux multiples jouissances matérielles, une certaine volupté où les choses matérielles dominaient sur les questions du perfectionnement morale. Un accommodement aux implications innombrables, mettant en perspective des épreuves multiples : maladies, souffrances diverses et variées, avec ses conséquences douloureuses.

Il y a une loi, bien connue de la science académique : «Rien ne se crée et tout se transforme», ou encore que l’on peut exprimer ainsi « Tout effet à une cause » Pour les spirites tout cela se traduit ainsi : « Il n’y a d’effet, sans une cause.»

Appliquée à l’homme, à son individualité passée et actuelle, raisonnablement nous devrions nous dire que : «Toutes nos épreuves, nos difficultés, nos douleurs, quelles soient physiques ou psychiques, sans exception, ne sont que le résultat de nos actes passés, de certaines de nos pratiques absurdes, aveugles, d’hier, puisque nous vivions en l’ignorance de bien des choses.

Tel que nous sommes, aujourd’hui, subissant les effets de nos actes se rapportant à nos vies passés, parfois à l’actuelle, dans le seul et unique but de nous corriger, et de progresser, il nous faut réagir et nous armer d’une volonté de fer, d’une grande patience, apprendre à se dégager, à rompre, peu à peu, avec notre passé chargé de ressentiments, de sentiments négatifs, qui nous dominent assez souvent face aux épreuves de notre existence.

Personne ne peut être responsable, à notre place, ni faire pour nous ce qui nous incombe de faire. Nous devons nous assumer humblement, pourrions-nous être charitables pour nous-mêmes ? Sur la base de ce qui nous enseigne la doctrine spirite : «Sans Charité, point de Salut». Je pense qu’avoir de la charité, pour soi-même, c’est d’être lucide face aux déviations et aux défauts, de notre personne et de ses besoins.

Allan Kardec, qui était le bon sens, réincarné, inspiré et humble, capable de surmonter des difficultés multiples, par sa prise de position face aux hommes de science et au clergé obtus, de son époque, n’en a pas moins lutté et combattu pour nous léguer cette doctrine, ce rayon de lumière, dont le faisceau nous éclaire les horizons vers l’immortalité, la justice et l’amour divins.

Heureux celui dont les sentiments libérés de sa routine d’hier, correspondent, aujourd’hui à celui d’un cœur d’avantage épris de bonté, de pardon, et de sagesse. Cet homme là doit tout faire pour éclairer et se faire associer d’autres bonnes volontés, manifestant des sentiments semblables au service du bien. Partager ce qu’il a de meilleur et de plus beau entre tous. Un homme jamais indifférent à la souffrance des autres, capable de leur donner la force et de les encourager à aller de l’avant.

Les occasions d’agir ainsi, ne manquent pas, face au panorama de notre existence actuelle et nous voyons bien où se situe le doute, le manque d’assurance, le manque de foi éclairée si généralisé, chez ceux qui nous entourent, face à une vie de moins en moins pacifique et d’une société dure et saturée de forces négatives.

Heureux, celui qui sans être dupe, ne juge point, n’exclue point, puisqu’il à pris conscience que la solidarité et la fraternité, sont deux vertus, deux béquilles sans lesquelles aucun être vivant et compris chez les désincarnés ne pourra surmonter seul ses propres difficultés.

Epris d’énergies renouvelées partagées, tout en se préparant à mettre un pied sur la route qui mène à la bienfaisance, et ayant résisté aux douleurs causés par les tempêtes aux cours de leurs vies, préparés à lutter contre la stagnation morale et l’ignorance de la vie spirituelle, cet homme peut envisager d’engranger une véritable victoire dans sa quête de sublimation.

Mais, de même que Dieu, Intelligence et Amour suprêmes, ne force ni n’oblige ses enfants à faire ce dont ils ne sont pas convaincus de faire, de même aucun de nous, ni le spiritisme, n’avons aucun moyen d’empêcher celui qui veut enfreindre la Loi Divine. Chacun de nous, connais ce vieux dicton : « Chacun selon ses capacités, à chacun selon ses mérites ». En ce qui concerne Dieu et sa Divine Justice, il n’y a de coercition ni de vengeance devant nos erreurs, mais seulement des possibilités multiples de correction.

Aucun châtiment ne nous est infligé. Une seule chose, nous sera demandée si l’on tombe, c’est de nous relever, par nous-mêmes et de persister dans notre marche en avant. Ainsi faisant, chacun bénéficiera du soutien fraternel et de la bonté de ses Guides, marchant à nos côtés, ils envisageront tous les moyens, pour que nous soyons aidés, et, compris assez souvent par certains de nos compagnons de route incarnés.

Les hommes, Esprits incarnés, peuvent manquer à leurs devoirs envers leurs semblables, ils peuvent utiliser toutes leurs arguties, et feindre de ne pas avoir compris, ni savoir, et ainsi faillir a la vertu de solidarité fraternelle qui les relient. Pourtant chacun par le fait même de l’application de la Loi de Justice et de Rééquilibrage, bénéficiera en toute circonstance, du pardon suprême où seul l’amour règne et corrige.

Si, les Lois Divines qui gouvernent nos vies, nos existences, de même que tous nos actes, agissent ainsi, pourquoi ferions-nous différemment, envers nous-mêmes et surtout envers les autres. N’est-il pas normal que ce qui est bon pour soi, le soit tout autant pour les autres? Un moment de réflexion, de bon sens, et nous répondrions tous affirmativement par un oui, sincère et soutenu.

Fonctionnant ainsi les lois suprêmes, source de tous les bienfaits qui nous permettent d’avancer et de nous améliorer, même si chacun d’entre nous est appelé à s’efforcer consciemment à poursuivre ce long chemin en nous dépouillant de toutes nos imperfections qui mène à la justice, à l’harmonie, cette lumière, cette énergie, avec tous leurs doux flux, qui nous entourent et éclairent nos actes.

Chères sœurs, chers frères, apprenons à être cohérents, avec nous-mêmes, avec les enseignements qui nous sont dispensés par la Codification spirite, et toute la morale évangélique, puisqu’elles sont la conséquence et la voix de la vérité, elles nous révèlent la justice et tout l’amour de notre Père, pour nous toute la création.

Nous vivons une époque de crise, morale, et de crise tout court. Notre société ne brille que par le paraître ? Alors que ses capacités techniques et technologiques, ses moyens matériels, permette à chacun de ses membres, incarnés, les moyens de sa subsistance, et les capacités incomparables sur le terrain de la connaissance culturelle, artistique, qui très souvent concourent eux aussi aux moyens et capacités de production de biens moraux nécessaires à l’enseignement de tous ses membres, sans exception.

Seul l’égoïsme exacerbé empêche la satisfaction et l’accès de tous aux besoins élémentaires, sociaux et moraux, de même qu’à la satisfaction des nécessités spirituelles. La société actuelle construit des murs psychiques et de barrières physiques et empêche ainsi au plus grand nombre d’accéder rapidement et bénéficier de la diffusion et la divulgation des principes de solidarité et de charité.

La société est ce qu’elle est, nous faisons partie intégrante, en tant qu’incarnés. Nous ne sommes pas obligés, en tant que spirites, de nous contenter et de nous cantonner à ce qui est le produit de notre société. Nous vivons bien d’oppositions, bien sûr, nous rencontrons des contretemps, résultant de l’état moral de l’ensemble des Hommes, soyons patients d’autres situations et d’autres temps viendront. Réalisons-nous en nous améliorant nous-mêmes et comme dit le proverbe, « Contente-toi de bien faire, le reste te viendra en mérite.»

Il n’y a rien d’autre, de si fort et de si puissant, que de travailler sans faiblir à notre rééducation morale. Je termine par cet enseignement magnifique de Jésus de Nazareth : « Je suis, la Vérité, le Chemin et la Vie ». S’il y a deux mil ans, Il nous parlait ainsi, c’est que nous étions en mesure de comprendre et pourrions le suivre en tant que meilleur et le plus beau des exemples.

 


 

Bibliographie

 

Texte de la responsabilité d’André (médium), pour l’Epadis.