La réforme intime ou intérieure, de quoi s’agit-il ?

Par-delà les exigences sociales, il y a chez les individus, et selon les époques, un besoin de moralité, de modification de leurs comportements, et d’améliorer les rapports entre eux par le perfectionnement généralisé. Pour que cette situation touche des milliers, voire des millions d’individus, et devienne un mouvement collectif, il faut que pendant toute une période des individus en nombre important soient touchés par ce besoin profond et fondamental de changement.

Ce fut le cas avec l’avènement de la Doctrine des Esprits, qu’en quelques décennies après la révolution politique et sociale de 1789, est venu vers 1850-1860, répondre aux problèmes profonds de l’Âme humaine, lui ouvrant de nouvelles perspectives sur des nouveaux horizons : l’immortalité et la vie après la mort. La doctrine spirite, était porteuse d’une nouvelle ère d’espérances par le progrès moral et spirituel qu’elle inspirait à l’individu.

Des espérances au bénéfice de toute la société, où sont incarnés plusieurs milliards d’Esprits, et compris leurs frères désincarnés, vivant bien plus nombreux dans l’univers de l’Au-delà, selon des informations reçues au moyen de la médiumnité selon l’étique spirite provenant d’un nombre important d’Esprits, de moralité noble et digne de foi. La Doctrine spirite nous apporte une nouvelle conception de l’Homme, elle nous le montre en tant qu’individu soumis au progrès et donc, à des projets de vie par les incarnations-désincarnations.

Ce besoin de transformation, nous permet de comprendre que nous ne sommes pas ici par hasard, ni sans un but bien précis afin d’améliorer notre condition humaine. Ce besoin est inscrit dans notre ADN d’Esprits éternels. C’est d’ailleurs le rôle l’essentiel de la Doctrine des Esprits, codifiée par Allan Kardec et perçu à l’époque actuelle comme étant l’outil incomparable permettant l’avancement et la transformation des Hommes, surtout si on envisage leur devenir du point de vue de la Loi du Progrès.

C’est dans le cadre de la Codification Spirite que la loi naturelle nous touche et apparaît dans toute sa grandeur et sa beauté : « Naître, Mourir, Renaître et Progresser Toujours, Telle est la Loi ! Nous pouvons traduire cet enseignement de la façon suivante : « Celui ou celle qui, tout en prenant connaissance de la morale spirite, reste orgueilleux, cupide, égoïste, celui-là se maintiendra, pour un temps plus long, dans les ténèbres de l’ignorance et de la souffrance.

Le rôle premier de la doctrine spirite, est d’éclairer les hommes, en leur permettant de s’améliorer. De travailler pour leur perfectionnement, en excluant, autant qu’il leur est possible, tous les obstacles qu’ils rencontrent. Nous pouvons coopérer dans les multiples activités proposées par la doctrine spirite, s’engager dans ses centres, et y apporter le meilleur de soi-même, mais si nous restons à l’écart de la prise conscience et la nécessité de réforme intérieure, là nous perdons l’une des plus belles opportunités en l’à remettant à la réincarnation suivante.

Le progrès moral de l’individu, s’intègre dans tous les autres progrès que nos avons à accomplir, en parcourant l’immense chaîne vers la perfection de l’esprit de l’homme. Notre existence actuelle est une des pierres nécessaires à la construction de l’édifice humain, dans sa marche vers l’achèvement de son émancipation et de sa perfection. Chaque pas fait en avant, revient à diminuer les épreuves, tout en bénéficiant d’un mieux être et de la joie de vivre.

Notre passé à souvent connu l’abandon, au sens de l’endormissement, en n’ayant pas la notion du temps perdu en futilités, et dans des agissements en dehors de la nécessité de progresser tout en choisissant de donner priorité aux multiples jouissances matérielles, dominant celles-ci les questions du perfectionnement moral nécessaire. Accommodement aux implications innombrables, mettant en perspective des épreuves multiples : maladies, souffrances diverses et variées, avec ses conséquences douloureuses.

Il y a une loi, bien connue de la science académique : «Rien ne se crée et tout se transforme», ou encore que l’on peut exprimer ainsi « Tout effet à une cause » Pour les spirites tout cela se traduit ainsi : « Il n’y a d’effet, sans une cause.»

Appliquée à l’homme, à son individualité passée et actuelle, raisonnablement nous devrions nous dire que : «Toutes nos épreuves, nos difficultés, nos douleurs, quelles soient physiques ou psychiques, sans exception, ne sont que le résultat de nos actes passés, de certaines de nos pratiques absurdes, aveugles, d’hier, puisque nous vivions en l’ignorance de bien des choses.

Tel que nous sommes, aujourd’hui, subissant les effets de nos actes se rapportant à nos vies passés, parfois à l’actuelle, dans le seul et unique but de nous corriger, et de progresser, il nous faut réagir et nous armer d’une volonté de fer, d’une grande patience, apprendre à se dégager, à rompre, peu à peu, avec notre passé chargé de ressentiments, de sentiments négatifs, qui nous dominent assez souvent face aux épreuves de notre existence.

Personne ne peut être responsable, à notre place, ni faire pour nous ce qui nous incombe de faire. Nous devons nous assumer humblement, pourrions-nous être charitables pour nous-mêmes ? Sur la base de ce qui nous enseigne la doctrine spirite : «Sans Charité, point de Salut». Je pense qu’avoir de la charité, pour soi-même, c’est d’être lucide face aux déviations et aux défauts, de notre personne et de ses besoins.

Allan Kardec, qui était le bon sens, réincarné, inspiré et humble, capable de surmonter des difficultés multiples, par sa prise de position face aux hommes de science et au clergé obtus, de son époque, n’en a pas moins lutté et combattu pour nous léguer cette doctrine, ce rayon de lumière, dont le faisceau nous éclaire les horizons vers l’immortalité, la justice et l’amour divins.

Heureux celui dont les sentiments libérés de sa routine d’hier, correspondent, aujourd’hui à celui d’un cœur d’avantage épris de bonté, de pardon, et de sagesse. Cet homme là doit tout faire pour éclairer et se faire associer d’autres bonnes volontés, manifestant des sentiments semblables au service du bien. Partager ce qu’il a de meilleur et de plus beau entre tous. Un homme jamais indifférent à la souffrance des autres, capable de leur donner la force et de les encourager à aller de l’avant.