La multiplication des pains.

Introduction.

 

L’intervention de Jésus devant certaines situations et des phénomènes tenus pour invraisemblables, atteste de sa capacité à les appréhender et à savoir comment les dominer et résoudre. Jésus étant un Esprit incarné faisant partie de la phalange de ceux qui dirigent les systèmes stellaires et les mondes et la nature de notre planète de même que celle des Hommes (Esprits incarnés) ne lui étaient en rien étranges.

Hautement élevé, Jésus, connaissait la nature et les lois qui la régissent, il savait comment intervenir dans cette nature et dès lors résoudre les problèmes dus aux phénomènes par elle engendrés. Il savait mieux que quiconque quels étaient les raisons qui poussaient les Hommes à faillir et à en être victimes. Il connaissait le Monde des Esprits et les liens entre celui-ci et l’homme sur la Terre. Il connaissait avec aisance les lois qui président à l’existence du monde spirituel et le monde matériel, ainsi que les relations qu’en permanence les influençaient mutuellement et les conséquences de ces relations. Quels phénomènes et quelles conséquences surgissaient de cette interaction ? Pourquoi parfois l’homme en était victime ?

Rien de plus normal qu’un Esprit ainsi hautement évolué, aie la capacité d’intervenir lors de certains de ces phénomènes et qu’il ait la faculté et la capacité de les résoudre.

A ses interventions multiples et répétées les hommes et ceux qui en ont été les témoins, à côté du Maître, les ont considérées de miracles. Mais la vérité c’est que le miracle n’est vrai que tant qu’on ne connaît pas comment se produisent les phénomènes, dès que l’on connaît leur source et leur fonctionnement, dès qu’on a une explication rationnelle tout phénomène devient naturel. Les interventions de Jésus furent très nombreuses. Sa capacité d’intervention dans les malheurs et parfois dans la nature des choses, n’ont rien de miraculeux, mais étaient naturelles. Autant les phénomènes que ses interventions.

 

La nature supérieure de Jésus.

 

1. – « Tous les faits rapportés dans l’Evangile, et qui ont été jusqu’ici considérés comme miraculeux, appartiennent, pour la plupart, à l’ordre des phénomènes psychiques, c’est-à-dire de ceux qui ont pour cause première les facultés et les attributs de l’âme. En les rapprochant de ceux qui sont décrits et expliqués dans le chapitre précédent, on reconnaît sans peine qu’il y a entre eux identité de cause et d’effet.

L’histoire montre d’autres faits analogues, de tous temps et chez tous les peuples, par la raison que, depuis qu’il y a des âmes incarnées et désincarnées, les mêmes effets ont dû se produire ; seulement actuellement ils se produisent sous nos yeux, pour ainsi dire à volonté, et par des individus qui n’ont rien d’exceptionnels. Le fait seul de la reproduction d’un phénomène, dans des conditions identiques, suffit pour prouver qu’il est possible et soumis à une loi, et dès lors il n’a rien de miraculeux.

Le principe des phénomènes psychiques repose, comme on l’a vu, sur les propriétés du fluide périsprital qui constitue l’agent magnétique ; sur les manifestations de la vie spirituelle pendant la vie et la mort ; enfin sur l’état constitutif des Esprits et leur rôle comme force active de la nature. Ces éléments connus et leurs effets constatés, ils ont pour conséquence de faire admettre la possibilité de certains faits que l’on rejetait, alors qu’on leur attribuait une origine surnaturelle.

2. – Sans rien préjuger sur la nature du Christ, qui ne rentre pas dans le cadre de cet article d’examiner, et ne le considérant, par hypothèse, que comme un Esprit supérieur, on ne peut s’empêcher de reconnaître en lui un de ceux de l’ordre le plus élevé, et qu’il est placé par ses vertus bien au-dessus de l’humanité terrestre. Par les immenses résultats qu’elle a produits, son incarnation, en ce monde, ne pouvait être qu’une de ces missions qui ne sont confiées qu’aux messagers directs de la Divinité pour l’accomplissement de ses desseins. En supposant qu’il ne fût pas Dieu lui-même, mais un envoyé de Dieu, afin de transmettre sa parole, il serait plus qu’un prophète, plutôt un Messie divin.

Comme homme, il avait l’organisation des êtres charnels ; mais comme Esprit pur, détaché de la matière, il devait vivre de la vie spirituelle plus que de la vie corporelle, dont il n’avait point les faiblesses. – La supériorité de Jésus sur les hommes ne tenait point aux qualités particulières de son corps, mais à celles de son Esprit, qui dominait la matière d’une manière absolue, et à celle de son périsprit puisé dans la partie la plus quintessenciée des fluides terrestres. – (Chap. XIV, n° 9). Son âme ne devait tenir au corps que par les liens strictement indispensables ; constamment dégagée, elle devait lui donner une double vue non seulement permanente, mais d’une pénétration exceptionnelle et bien autrement, supérieure à celle que l’on voit chez les hommes ordinaires.

Il devait en être de même de tous les phénomènes qui dépendent des fluides périspritaux ou psychiques. La qualité de ces fluides lui donnait une immense puissance magnétique, secondée par le désir incessant de faire le bien. Dans les guérisons qu’il opérait, agissait-il comme médium ? Peut-on le considérer comme un puissant médium guérisseur ? Il nous semble que non, car le médium est un intermédiaire, un instrument dont se servent les Esprits désincarnés. Or, le Christ n’avait pas besoin d’assistance, lui qui assistait les autres ; il agissait donc par lui-même, en vue de sa puissance personnelle, ainsi que peuvent le faire les incarnés dans certains cas et dans la mesure de leurs forces. Quel Esprit d’ailleurs eût osé lui insuffler ses propres pensés et le charger de les transmettre ? S’il recevait un influx étranger, ce ne pouvait être que de Dieu ; selon la définition donnée par un Esprit, il était médium de Dieu. » (1)

 

 


 

Bibliographie

 

(1) Dans « La Genèse – Les miracles et les prédictions selon le Spiritisme » d’Allan Kardec, page 279, chap. 15.1.