La médiumnité dans l’histoire.

La faculté médiumnique est aussi ancienne que le monde. Aux cours des millénaires, prophètes et apôtres ont démontré l’existence de cette faculté. Les mystères d’Eleusis étaient fondés sur la médiumnité. Les Chaldéens, les Assyriens avaient leurs médiums. Dans la Grèce antique, Socrate était dirigé par un Esprit qui lui inspirait d’admirables principes de philosophie, dont il entendait sa voix.

Tous les peuples eurent leurs médiums. En France les inspirations de Jeanne d’Arc n’étaient autres que les voix d’Esprits bienfaisants qui la dirigeaient. Cette faculté qui se répand maintenant était devenu plus rare pendant le Moyenne-âge, sans pour autant jamais cesser de se révéler.

La médiumnité est assez souvent et selon les individus une épreuve, dans la mesure où elle nous met en rapport avec une population d’Esprits désincarnés, arriérés, et invisibles, qui ne souhaitent pas que celle-ci serve à faire progresser celles et ceux qui la porte. De même qu’ils s’opposent à ce que les Esprits désincarnés en souffrance puissent en être aidés au moyen de cette faculté et de l’intervention humaine.

En tant qu’Esprit incarné, le médium a choisi et accepté cette épreuve, pendant son incarnation, actuelle, en toute liberté. Pour lui le but de la pratique de la médiumnité, par-delà la nécessité de se libérer du poids de ses actions néfastes du passé, est aussi de progresser et de s’élever au-delà de sa condition actuelle d’évolution, sur le terrain moral et spirituel.

Pour les médiums spirites cette faculté par excellence ne peut être une source commerciale d’argent. L’éthique de la doctrine spirite, a exemple de ce que faisait Jésus, est de s’en servir pour soulager les souffrances de notre semblable et l’aider à s’en sortir avec le moins de dommages, possibles, de son incarnation. En aucune façon la médiumnité spirite ne meut être un vulgaire produit de consommation.

Les médiums ne sont autre chose qu’un canal permettant la relation avec d’autres êtres vivants qu’ils soient incarnés ou désincarnés. Il convient que les fluides développés lors des communications avec les Esprits, soient propres et exemptes de toute souillure. Or, cette attitude ou disposition, dans le cadre médiumnique, ne peut qu’appartenir au médium lui-même, d’autant que s’est sa faculté.

La pratique de la médiumnité selon l’éthique spirite, dans un cadre régulier et ajusté aux possibilités de chacun, ne doit nous empêcher de travailler et d’avoir un emploi nous permettant d’avoir un salaire assurant nos besoins matériels et d’utiliser notre temps libre hors notre emploi. C’est ainsi depuis qu’Allan Kardec à discerné et mis en place la Codification spirite.

C’est ainsi que dans le « Livre des Médiums » nous trouvons cette explication : « La médiumnité est une faculté donnée pour faire le bien, et les bons Esprits s’éloignent de quiconque prétendrait s’en faire un marchepied pour arriver à quoi que ce soit qui ne répondrait pas aux vues de la Providence. L’égoïsme est la plaie de la société, les bons Esprits le combattent, on ne peut supposer qu’ils viennent le servir… » (Le Livre des Médiums, chap. XXVIII, N° 304, 305,306).

Pour la doctrine spirite, la charité est une vertu qui est à la base même de son essence : « Sans charité, Point de Salut ! » Les Esprits bons et élevés, ne nous auraient pas donné toutes les informations et explications, au moyen de leurs communications, si les médiums qui étaient leurs intermédiaires n’exercé pas la médiumnité sans le respect de cette maxime qui est aussi la condition de leur délivrance.

Par de là l’argent, tous les autres moyens ou bénéfices qui se destinerait à la personne du médium. Pas de cadeau, pas de payement sous quelque forme qui soit. Tout médium qui ne respecterait pas l’éthique spirite dans ce domaine, n’est pas, a vraiment parler, un médium spirite. De même qu’il ne faut jamais choisir ou faire une distinction entre ceux qu’il aide.

Ce n’est pas parce que le médium spirite ne se fait pas payer qu’il n’est pas un excellent intermédiaire pour l’intervention des bons Esprits, lorsqu’il agit au service du bien.

La présence des bons Esprits, lors des séances d’aide et soutien par la médiumnité gratuite, sont une garantie de réelle importance pour la bonne conduite et la meilleure des issues de cette aide.

Dans le cadre des séances de médiumnité, pour le traitement et cure des personnes souffrantes, organisées selon l’éthique spirite, sont exclus tous les Esprits malveillants soucieux de servir d’autres intérêts que ceux de la charité et de la bonté.

Le Spiritisme, depuis Kardec et sa Codification, est une doctrine de solidarité et de fraternité, au service des Hommes et de la compréhension de toutes les autres formes de vie. Non seulement le médium spirite offre sa faculté médiumnique, mais il s’adonne de la même manière à aider toutes les autres formes de vie, par le magnétisme qui passe par ses mains et par la prière, en tant que moyens créateurs d’énergies et fluides, bienfaisants, qu’il peut et doit distribuer à profusion, selon ses moyens et ses capacités.

Tout médium spirite, doit chercher à vivre en équilibre, à l’écart de toute forme d’orgueil ou de vanité. Il doit tout faire pour être humble, se souvenant que sa médiumnité, sans l’intervention de Esprits bons et bienfaiteurs, ne lui servirait à pas grand-chose, certainement que celle-ci ne fonctionnerait même pas. Tout simplement parce que la plupart des médiums, au plan terrestre, ne sont que des apprentis et ont tout intérêt à être humbles et charitables.

 


 

Bibliographie

 

– Le Livre des Médiums, chap. XXVIII, N° 304, 305,306, d’Allan Kardec.