La clairvoyance – II.

Qu’est-ce que la clairvoyance ?

C.R. – C’est une sorte de seconde intelligence qui frappe le cerveau et a différentes causes. Les clairvoyants sont mis dans l’état de clairvoyance soit par leur propre extériorisation qui les amène sur le plan où résident les images, soit par un Esprit, soit encore par un magnétiseur qui leur fait pénétrer le plan astral.

 

Comment les Esprits opérent-ils ?

Tout simplement par leur suggestion sur un incarné, médium auditif ou médium intuitif, l’intuition n’étant produite que par deux choses : soit par la parole d’un Esprit frappant le cerveau et y imprimant sa pensée, soit le souvenir d’une autre incarnation, ou de projets formés dans l’espace avant la réincarnation.

Souvent on dit de quelqu’un qu’il a la double vue ou claivoyance quand il prédit un événement le concernant. Or, c’est souvent un souvenir qui se réveille, souvenir d’une résolution prise avant de se réincarner, et qui vous rappelle que telle chose, ayant été acceptée par vous, va vous arriver parce que l’époque fixée est atteinte.

 

Y a-t-il beaucoup de l’influence de la personne qui interroge dans les expériences des somnambules, tireuses de cartes et autres ?

R.I. – Naturellement, mais il y a aussi, de la part de la cartomancienne, beaucoup de médiumnité.

Quels Esprits viennent ?

Souvent, c’est un Esprit protecteur.

Comment le consultant peut-il avoir de l’influence dans une séance de cartomancie ?

Par le choix des cartes. Un médium vaut mieux, à cause du contact fluidique qui se fait plus facilement.

C.R. – Les cartes et tout cela, ce sont des genres de médiumnité et des signes de convention grâce auxquels on communique avec nous.

R.I. – Si on lit dans les lignes de la main, il n’y a aucun intermédiaire puisque ceci est une science, chacun peut voir dans ces lignes.

La vie de l’homme est vraiment décrite dans sa main ?

Oui.

Alors, que devient le libre arbitre ?

L’avenir est écrit en ce sens que les lignes indiquent vos penchants et les choses auxquelles il faut faire attention, mais si votre raison se fortifie, vous pouvez atténuer les effets de vos tendances.

Comment se fait-il qu’une chiromancienne puisse parler d’une personne en voyant seulement les lignes de la main de quelqu’un qui tient de près à cette personne ?

C’est qu’elle voit des lignes correspondantes à celles d’un être qui est forcément dans la pensée du consultant, et que ces lignes, ainsi que la main qu’elle touche, sont empreintes du fluide de l’absent, et lui servent comme d’un véhicule pour aller trouver cet absent et voir. Cela remplace l’objet que les somnambules réclament pour voir celui auquel il appatient.

Y a-t-il vraiment un rapport entre l’écriture et le caractère ?

C.R. – Oui. En général la caractère se reflète dans l’acriture, et c’est d’après les observations qu’on a faites qu’on a établi la graphologie. Seulement, dans certains cas, on se trompe à cause des écritures réapprises et réformées.

La graphologie n’est pas absolue, loin de là. Elle l’est en général, c’est-à-dire chez les gens qui se laissent complètement aller à leurs penchants, mais dès qu’il y a une instruction spéciale, dès qu’une personne s’est donné la peine d’acquérir ce qui existe en ce moment, c’est-à-dire une écriture admise, à la mode, il n’y a plus à chercher d’analyse graphologique.

 

Pouvez-vous m’expliquer comment le caractère influe sur l’écriture ?

Oui, très bien. Le caractère se traduit par une série d’actes et de mouvements. Une personne en colère a des mouvements brusques, une nerveuse des mouvements saccadés, une personne prodigue a le geste large. L’avare, au contraire, agit par petits mouvements pleins de réticences !

Tous ces mouvements se retrouvent dans l’écriture : le coléreux fera des traits lancés par la brusqueria de ses gestes, le nerveux des lettres inégales, tronquées, le prodigue, qui n’économise pas le papier, allongera ses finales par de longs traits, tandis que l’avare tassera ses lettres les unes sur les autres. Je pourrais ainsi vous citer chacun des caractères de l’écriture avec son application.

La graphologie est-elle plus sûre que la chiromancie ?

Ce n’est pas tout à fait la même chose, mais cela a beaucoup d’analogie. Les deux sont exactes quant au caractère. La chiromancie est aussi une science, mais elle n’est pas, comme la graphologie, une manifestation de l’âme par une série de mouvements. C’est l’âme qui a façonné le corps selon son degré d’évolution, et de manière à pouvoir se manifester sans anomalie, je veux dire sans avoir un corps en desharmonie avec l’âme qui l’anime.

Pour les lignes de la main cela n’a pas beaucoup d’importance ?

Chère amie, les lignes ne sont que les détails de la main, les ramilles des rameux dont le bras est la branche. C’est la forme de la main, ses doigts, sa souplesse ou sa dureté qui sont la base de la chiromancie. Les lignes viennent après, et sont ce qu’elles sont en raison de la forme osseuse qui sert de charpente, et en raison de la musculature plus ou moins accentuée, laquelle ne donnera pas de pli à un endroit alors qu’elle en produira à d’autres.

 


 

Bibliographie

 

Article (I) réalisé par la redaction de l’Epadis à partir du livre “Ceux qui nous quittent » de l’auteure  Madame de Watteville (médium spirite), thème « Clairvoyance, Photographie de la Pensée, Hallucinations » Chap. 3, page 157.