Jean Huss : Excommunié et condamné au bûcher.

Jan Hus ou Jean Huss est né au tour de 1370 à Husinec (Bohême-du-Sud). Issu d’une famille de gens pauvres. Il étudiait gratuitement au collège de Prague, et y a appris à aimer les livres et la lecture concernant les saints et les martyres de l’église catholique.

Tout jeune il met sa main au feu et sa mère très inquiète l’écarta et il lui dit vouloir l’expérimenter jusque là où il serait capable de supporter le martyre des tortures. Au XIV siècle en Bohème il y avait une égalité de culture, ce qui a permis à Huss de se préparer au sacerdoce, entrant à l’Université à Prague il va recevoir le titre de Maître en Arts, et s’inscrit à la Faculté avec le titre de Magister.

Il était grand travailleur et à l’âge de 35 ans il y enseigne, est ordonné prêtre et devient recteur de l’université. Il écrit des traités sur les questions religieuses. Il y arrive de ses propres mains, tout en restant un homme simple, n’oubliant pas ses racines.

Il dirigeait le culte à la chapelle de Belém à Prague, où les prières étaient dites dans la langue du pays, et non en latin. Il y prêchait contre la super structure économique de l’église qui s’écartait de plus en plus des principes simples qui fondèrent les enseignements du Christ. Là il affirmait que si le clergé vivait richement, il sacrifiait le peule par des contributions !

Au milieu de cette pourriture qui se révèle, il avait découvert, un jour, en John Wycliffe, d’Oxford en Angleterre, un homme correct, docteur en théologie dont les écrits étaient arrivés à Prague. Il si est épris et les lis sans arrêt. Plus il lisait et plus il s’en émerveillait. Ces lectures dénonçaient la corruption et la pourriture au sein de l’église catholique. Pour lui, Wycliffe, demandait l’expulsion des vendeurs du Temple, ce qui l’emmène à lire publiquement ces livres, auprès de ses élèves. Ceci lui vaut d’être traité en dissident.

A l’Université de Prague, Jean Huss, est nommé doyen, en 1401, de la faculté de philosophie et un an plus tard recteur de l’université de Prague. C’est dire l’importance et le rôle imminent qu’il joue, dans la société, d’autant qu’il invente une orthographe dite diacritique. Ce diacritique fut adopté plus tard par les langues, croate, slovaque et slovène.

En 1407 l’anglais John Wycliffe, théologien, diffuse ses thèses polémiques, en rupture avec l’église. Il met entre autre en cause l’autorité de la hiérarchie dans l’église et préconise la désignation du pape par tirage au sort. Il dénie aux prêtres en état de péché mortel la possibilité de remettre les fautes (lors de la confession). Il laisse entendre que l’église d’Angleterre est pécheresse et coupable de corruption. Pour lui, la véritable église est l’église invisible des chrétiens en état de grâce.

En un mot, Wycliffe milite pour un retour à la pauvreté évangélique, c’est-à-dire à vivre la vie des apôtres, à rejeter les biens de l’église et à s’unir librement à la libre pauvreté du Christ. Et reproche aux religieux d’avoir dévoyé l’idéal de leurs fondateurs.

Jean Huss avait traduit le « Trialogus » de Wycliffe en tchèque et devant l’interdiction de cette œuvre par l’église il louvoie entre son allégeance envers l’église et son idéal wycliffien.

Jean Huss, théologien, universitaire et réformateur religieux Tchèque, fini par son action réformatrice au sein de l’église catholique à se faire excommunier en 1411. Il fut condamné par cette même église pour hérésie, puis condamné au bûcher en 1415, lors du concile de Constance. Cette attitude de l’église a développé un certain nombre de protestations et la création de l’église hussite, dont les membres furent réprimés par des croisades menées par l’église catholique.

A cette époque l’église traverse une crise, morale, éthique et financière importante, sa réaction violente est au niveau de sa perte d’influence.

 

Jean Huss au bûcher.

 

La censure passera au crible ses dernières lettres, écrites de sa cellule, à ses amis de Prague. Le 27 juillet 1415, ses livres sont condamnés comme hérétiques. Lors de son jugement par le concile le condamnant en tant hérétique, Jean Huss doit être « réduit à l’état laïc » et conduit immédiatement au bûcher. Mais, six années se sont passées, après s’être fait excommunier par le pape Alexandre V, et deux ans après être appelé pour son jugement, à Constance.

Les inquisiteurs sont à l’œuvre, secondés par des canonistes romains. Les juges procèdent à des interrogatoires ex-cathedra. Au cachot, après des semaines d’interrogatoires incessants, Huss sera condamné en tant hérétique à devra être brûlé vif.  Le 6 juillet 1415 son bourreau lui arrache ses vêtements. On le coiffe d’une mitre en carton sur laquelle on lui peint des diables. Puis il est dirigé vers le bûcher, au milieu d’une foule en colère, et lié au poteau entouré de paille et de fagots…

Ainsi sont traités ceux qui au sein de l’église émettent des doutes ou protestent de ses abus. Il n’y a pas lieu de prendre exemple sur la simplicité de la vie de Jésus ou des apôtres. La liberté d’expression, ici, n’est pas chrétienne. Aucune remise en cause des erreurs du passé ne sont encore permises.

L’église procède envers Jean Huss et ceux qui en Bohème proteste par leur indignation sur la décision du concile, comme elle avait procédé envers les albigeois au sud de la France, par une croisade (1208-1244). Que Huss soit vénéré par le peuple comme un martyr et un saint, ne l’arrête pas, elle doit de s’en débarrasser.

Il lui était reproché d’enseigner au peuple de bohème, « diverses erreurs extraites des livres brûlés et condamnés de John Wycliffe. En tant que professeur il était accusé d’organiser un mouvement afin de soustraire l’université à l’influence allemande et de la transformer en une institution nationale tchèque et d’inciter le peuple à la rébellion contre les seigneurs. Interdit d’avocat, il se défend et répond que cela est tout à fait faux et qu’il « en appelle à Dieu et à sa propre conscience.

Puis l’empereur lui-même l’invite à se dédire, mais Jean Huss ne modifie en quoi que ce soit son attitude, demandant seulement qu’on l’emmène de retour en prison – là, on vient le persuader de faire un démentit en lui promettant le pardon et des richesses… tout en essayant de lui faire signer diverses formes de confession écrites, afin qu’il en signe l’une d’entre elles, mais Huss souriait car il ne luttait pas contre l’église, mais contre un principe qui lui valait sa peine et sa souffrance.

Deux ans s’étaient passées, après toutes ces tentatives inutiles, il est mis devant le concile afin d’entendre sa sentence, prononcée solennellement par ceux qui le jugeait : « Le corps du pêcheur devra être détruit ». C’est ainsi qu’il est attaché sur un poteau avec une chaîne en fer, malgré cela il réussit à se mettre à genoux et prie, alors que les fagots de paille en flammes l’entourent. Ainsi il se désincarne en cette année de 1415, ayant démasqué les hommes qui le condamnèrent, qui ne servaient Dieu pour mieux, sous son ombre, chercher le luxe, l’or et la luxure…

 

La révolte de tout un peuple, face aux croisades !

 

Le peuple est en révolte et s’organise militairement contre ce qu’il juge un affront de l’église et va tenir tête pendant 25 ans aux armées européennes coalisées. Cinq croisades sont envoyées à l’appel du pape Martin V et de Sigismond, empereur d’Allemagne, auxquelles les tchèques résistent. Bataille après bataille, l’église est vaincue, par une armée de volontaires et accepte de composer avec les opposants.

De 1431 à 1441 le concile de Bâle accepte d’aménager la doctrine officielle de l’église face aux quatre exigences de Prague, où il est dit « qu’aucune autorité religieuse n’a le droit d’ôter la vie, a fortiori à des chrétiens. Cela dit les pourparlers traînent en longueur et les combats reprennent en 1434 et se maintiennent jusqu’en 1436, à l’issue desquels l’église accorde quelques concessions aux hussites tchèques. Les remous vont être intenses au sein de l’église, mais catholiques et hussites, faute de se réintégrer, finiront par coexister.

 

Jean Huss et Allan Kardec.

 

Nous trouvons dans « A Vida de Allan Kardec e Suas Reencarnações » (en portugais) « La Vie d’Allan Kardec et Ses Réincarnations » (en français), par Francisco Carlos Borges, première édition 1965, un certain nombre d’informations médiumniques concernant ces personnages à travers l’histoire.

Francisco Borges, déclare donc que certains personnages de l’histoire plus ou moins lointaine et récente : « Aménophis, Elie, Jean Baptiste, Jean Huss et Denizard Léon Rivail ou Allan Kardec seraient des personnalités » d’un et même Esprit dont l’œuvre fut initié il y a des millénaires, afin d’ouvrir des nouveaux horizons et donner une plus grande impulsion à l’œuvre de renouvellement et de transformation de la société des Esprits appartenant à notre planète.

Evidemment, rien de bien étonnant, qu’il en soit ainsi, à partir du fait que tous les Esprits se réincarnent et vivent une multitude de vies différentes selon les époques. Même si, in fine, les médiumnités n’apportent pas toujours des preuves, lors qu’elles nous annoncent de tels faits de réincarnation, mais rien ne prouve le contraire non plus. En fin de compte ce qui compte ce sont les œuvres si exemplaires et si décisives des personnages citées.

Si nous nous sommes décidés à écrire sur cela c’est simplement qu’il ne faut pas rejeter en bloc de telles possibilités, à condition de ne pas en prendre prétexte pour des discussions inutiles, stériles, sur la vérité ou pas la vérité, un peu comme pour savoir si « les anges ont un sexe, et quel est leur sexe ».

Nous savons, en tant que spirites, qu’en soit l’Esprit n’a pas de sexe, mais dès qu’il s’incarne dans le monde matériel, il se revêt d’un sexe qu’il soit féminin ou masculin. Alors, surtout, travaillons à l’exemple de ces Esprits cités plus haut et préparons à notre tour et selon nos humbles moyens et nos capacités notre devenir et celui de nos semblables.

 


Ndlr : Cet article fut rédigé par les soins de l’EPADIS à partir du n° 202 de la revue « Comunhão » organe du Centre « Comunhão Espirita-Cristã de Lisbonne–CECL-. D’internet Wikipédia sur Jean Huss et « A Vida de Allan Kardec e Suas Reencarnações ».