Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon père.

Introduction

 

Assez souvent cette parabole de Jésus envers ses apôtres, « Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon père » n’est pas bien comprise, et delà vient une certaine incertitude, puis la question : Mais, qu’est-ce que Jésus voulait-t-il dire par cette parabole ?

Si on se réfère au livre d’Allan Kardec «L’Evangile selon le spiritisme » on y trouve tout un chapitre, le n°3, en rapport avec cette parabole. En la lisant nous pouvons nous faire idée bien plus exacte de l’expression du Maître de Jerusalem et ce qu’il en savait sur ces questions relatives à la Création et au Créateur.

C’était il y a deux mil ans et à ce que l’on sait rien ne fut, jusqu’à aujourd’hui, remis en cause, et compris si on tient compte du progrès des sciences naturelles, telles l’astronomie et l’univers ou le cosmos. Disons-le, la connaissance du cosmos est aujourd’hui largement mieux connu et les galaxies sont au nombre exponentiel.

Les maisons de mon père, dont parlé Jésus, sont-elles autrement plus nombreuses, répétons-le du point de vue des découvertes spatiales. Les lentilles de nos télescopes sont elles d’une puissance extraordinaire et mettent à la disposition des chercheurs des surfaces et des profondeurs de l’univers de plus en plus lointaines, qui ne cessent d’être à la portée des études menées.

Jusqu’à ce jour et malgré les avancées de la science et les voyages entamés vers la lune de même que l’envoi d’engins sur d’autres planètes de notre système solaire, rien ne permet de dire si la vie et la vie pensante en particulier, est existante ou pas.

Ce que l’on peut dire du point de vue des probabilités raisonnées, c’est qu’au milieu de cette immense « toile d’araignée cosmique », il doit vient avoir d’autres planètes où la vie est possible et où d’autres sociétés vivantes si sont développées. Les dires de Jésus prennent ici toute leur extension et laissent penser à des planètes où serait présente la vie. Jésus parle de demeures, donc c’est qu’elles sont des lieux habités.

 

Ce qui nous dit l’Evangile selon le spiritisme (1)

 

2. La maison du Père, c’est l’univers ; les différentes demeures sont les mondes qui circulent dans l’espace infini, et offrent aux Esprits incarnés de séjours appropriés à leur avancement. Indépendamment de la diversité des mondes, ces paroles peuvent aussi s’entendre de l’état heureux ou malheureux de l’Esprit dans l’erraticité. (2) Suivant qu’il est plus ou moins épuré et dégagé des liens matériels, le milieu où il se trouve, l’aspect des choses, les sensations qu’il éprouve, les perceptions qu’il possède varient à l’infini ; tandis que les uns ne peuvent s’éloigner de la sphère où ils ont vécu, d’autres s’élèvent et parcourent l’espace et les mondes ; tandis que certains Esprits coupables errent dans les ténèbres, les heureux jouissent d’une clarté resplendissante et du sublime spectacle de l’infini ; tandis, enfin, que le méchant, bourrelé de remords et de regrets, souvent seul, sans consolation, séparé des objets de son affection, gémit sous l’étreinte des souffrances morales, le juste, réuni à ceux qu’il aime, goûte les douceurs d’une indicible félicité. Là aussi il y a donc plusieurs demeures, quoiqu’elles ne soient ni circonscrites, ni localisées.

 

Sur la question des mondes habités

 

3. De l’enseignement donné par les Esprits, il résulte que les divers mondes sont dans des conditions très différentes les unes des autres quant au degré d’avancement ou d’infériorité de leurs habitants. Dans le nombre, il en est dont ces derniers sont encore inférieurs à ceux de la terre physiquement et moralement ; Dans les mondes inférieurs l’existence est toute matérielle, les passions règnent en souveraines, la vie morale est à peu près nulle. A mesure que celle-ci se développe, l’influence de la matière diminue, de telle sorte que dans les mondes les plus avancés la vie est pour ainsi dire toute spirituelle.

4. Dans les mondes intermédiaires il y a mélange de bien et de mal, prédominance de l’un ou de l’autre, selon le degré d’avancement. Quoiqu’il ne puisse être fait des divers mondes une classification absolue, on peut néanmoins, en raison de leur état et de leur destination, et en se basant sur les nuances les plus tranchées, les diviser d’une manière générale, ainsi qu’il suit, savoir : les mondes primitifs, affectés aux premières incarnations de l’âme humaine ; les mondes d’expiations et d’épreuves, où le mal domine ; les mondes régénérateurs, où les âmes qui ont encore à expier puisent de nouvelles forces, tout en se reposant des fatigues de la lutte ; les mondes heureux, où le bien l’emporte sur le mal ; les mondes célestes ou divins, séjour des Esprits épurés, où le bien règne sans partage. La terre appartient à la catégorie des mondes d’expiation et d’épreuves, c’est pourquoi l’homme y est en butte à tant de misères.

5. Les Esprits incarnés sur un monde n’y sont point attachés indéfiniment, et n’y accomplissent pas toutes les phases progressives qu’ils doivent parcourir pour arriver à la perfection. Quand ils ont atteint sur un monde le degré d’avancement qu’il comporte, ils passent dans un autre plus avancé, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’ils soient arrivés à l’état de purs Esprits. Ce sont autant de stations à chacune desquelles ils trouvent des éléments de progrès proportionnés à leur avancement. C’est pour eux une récompense de passer dans un monde d’un ordre plus élevé, comme c’est un châtiment de prolonger leur séjour dans un monde malheureux, ou d’être relégués, dans un monde plus malheureux encore que celui qu’ils sont forcés de quitter, quand ils se sont obstinés dans le mal.

 


 

Bibliographie

 

L’introduction de cet article est de la responsabilité de la rédaction d’Epadis.

(1) Dans «L’Evangile selon le spiritisme », œuvre d’Allan Kardec, chapitre 3, page 56, en réponse à la question 1.

(2) Lieu où se trouvent les Esprits qui se sont désincarnés. L’Au-delà, ou le Monde spirituel.