R.M. – Si quelques individus semblent avoir une double personnalité, ce n’est que le résultat de leurs avatars, c’est-à-dire de leurs existences antérieures. On s’imagine qu’on est double parce qu’on croit reconnaître plusieurs personnalités en soi, c’est tout simplement ce qui reste dans le périsprit des vies antérieures.
Le Docteur Geley résume-t-il bien la question de la subconscience en disant : Il est donc essentiel de bien examiner la distinction entre subconscience inférieure, produit de l’automatisme des centres nerveux (ou inconscient) et subconscience supérieure, indépendante du fonctionnement organique ?
Oui.
Pourquoi dites-vous laconiquement « oui ? »
Je trouve que c’est parfait ; c’est pourquoi je n’ajoute rien. Vous me verrez toujours un peu laconique dans ces questions de subconscience inférieure ou supérieure. Je comprends très bien que les chercheurs aient besoin de cataloguer pour se faire une idée de ce qui se passe dans l’être incarné, mais, à nous, ces choses apparaissent si simples que nous n’éprouvons pas le besoin d’ajouter un mot à ces petites explications.
En somme, c’est le périsprit qui est tout ?
R.L. – Oui. Le périsprit est tout parce qu’il détient tous les souvenirs, et que ces souvenirs sont du domaine de l’inconscient, du subconscient, du supraliminal, etc… Il est tout cela, soit qu’il fasse connaître les décisions de l’âme, soit qu’il les garde pour lui, soit que ses manifestations passent par le cerveau pour être enregistrées dans le souvenir incarné, soit qu’elles soient le produit d’un souvenir extraterrestre ou d’une existence antérieure, soit, enfin qu’elles soient le résultat de ce qu’il apprend et connaît par sa vie particulière et durant ses périodes d’extériorisation.
Cette conclusion est si simple que nous sommes toujours agacés quand nous voyons des chercheurs faire tant de parts de ce périsprit et le sectionner tant, alors qu’il est unique et que ses manifestations seules sont multiples.
C.R. – L’âme est la partie dirigeante qui peut envoyer en exploration extérieure les sous-agents qu’elle possède. Ces sous agents, vous en constatez la présence dans ce qu’on a appelé inconscient ou subconscient.
Souvent, vous avez pu observer ce fait qu’en travaillant, votre esprit, votre pensée, votre moi, est ailleurs qui donc alors surveille ce travail que vous accomplissez si ce n’est un des agents de l’âme, pas assez intelligent pour concevoir, mais assez pour surveiller le corps, et lui faire accomplir les ordres que l’âme a donnés, en les faisant transmettre par le cerveau ?
Le périsprit peut aussi agir dans l’incarnation en se servant des tendances restées comme acquises à l’âme, pour effectuer un progrès dans l’existence présente. Ces tendances font alors partie d’un inconscient façonné avec les choses apprises dans les vies antérieures, car il y a deux inconscients celui qui voit sans s’en apercevoir et celui qui se souvient sans s’en apercevoir. Ce dernier, c’est l’inconscient provenant d’une existence antérieure, ou subconscient.
Approuvez-vous ceci: « Ce que nous voyons ou retenons des existences passées n’est pas inscrit dans le cerveau ; c’est le périsprit qui est impressionné et sur lequel s’impriment nos souvenir… ? »
Oui. Les souvenirs d’une existence s’emportent dans l’au-delà grâce au périsprit, et ils restent en lui sans se renfermer dans le nouveau cerveau matériel, et c’est pourquoi, seuls, les puissants médiums c’est-à-dire ceux qui peuvent vivre beaucoup sous leur influence périspritale se souviennent vaguement des existences passées et de l’au-delà, tandis que ceux qui ne reçoivent pas ces avertissements médianimiques n’ont aucun souvenir.
Autrement dit, les images de la vie présente et les souvenirs sont recueillis par le cerveau et, à la mort, les périsprit, étroitement lié à ce cerveau, les emporte ; mais, comme c’est le périsprit qui domine la matière, il peut prendre au cerveau ce que celui-ci enregistre matériellement pendant la vie, tandis que le cerveau d’un nouvel incarné ne peut prendre au périsprit ce que celui-ci garde mystérieusement en lui, c’est-à-dire les souvenirs d’une existence qui n’a rien à faire avec la présente et à laquelle le cerveau actuel n’a pas participé.
Les ergoteurs prétendent que ce subconscient que vous dites être formé des souvenirs des vies antérieures est plus grand que le conscient, et que c’est une personnalité de l’être qui n’a rien à faire avec l’astral ?
Du moment où le subconscient est un facteur de cette importance, et plus important que la partie dirigeante de l’être, c’est qu’il a une base plus solide, c’est que sa force et son intelligence se sont façonnées au cours des siècles.
Il est tout à fait stupide de croire que le point essentiel d’un incarné, que sa plus brillante faculté ne sera jamais connue de lui, et ne peut s’exercer que sur un plan où il ne peut pas la contrôler. Mais, si cette faculté ne peut s’exercer que sur le plan astral c’est donc que ce plan est le véritable, le seul qui puisse compter, et que l’incarnation, l’union avec la matière, n’est qu’un incident, au cours duquel notre personnalité est prisonnière ou infirme, et se contente des miettes de son intelligence pour subsister.
Bibliographie
Article (III) réalisé par la redaction de l’Epadis à partir du livre “Ceux qui nous quittent » de l’auteure Madame de Watteville (médium spirite), thème « Doubles personnalités, inconscient, subconsciente, etc.» Chap. 4, page 167.