DIEU SPIRITE ET LE DIEU D’AUTRES.

Est-ce que Dieu selon les spirites et celui d’autres mouvements est-il le même ? Que Dieu soit le même pour les uns et les autres je n’en doute pas. Mais que celui des uns soit le même des autres c’est une autre question.
Pour les spirites Dieu est le suprême créateur, il a créé la matière et l’esprit. Ceci étant Il ne peut pas être lui-même la matière qui change et se décompose. Autrement dit il faudrait que l’on accepte sa dissolution et sa décomposition.
Donc il serait assimilable à la condition humaine et ne se différencierais point de celle-ci. Je comprends parfaitement pourquoi au fil du temps on nous a donné une définition de Dieu comme étant un petit vieux barbu comme bien de nos vieux pères. Une telle définition à fait de Dieu un égal de l’homme dont le corps disparaît à la mort. Définition niant l’immortalité de Dieu et donc son existence.
Etant l’égal de l’homme il se meurt et disparaît d’où l’inexistence de sa nature intrinsèque et Divine d’intelligence suprême et cause première de toutes choses, selon la définition spirite. Pour les spirites Dieu, n’a ni commencement ni fin il est depuis tout le temps et le sera pour l’éternité si tant est qu’on peut concevoir celle-ci.
Notre capacité intellectuelle s’étant accrue au fil du temps et des multiples incarnations n’est pourtant pas en capacité de comprendre la nature intime de Dieu. Le sera-t-elle un jour ? Certainement lorsque celle-ci ne sera plus obscurcie par la matière, et que son niveau de perfection la rapprochera de la Source de la Vie et qu’ainsi elle le verra et le comprendra. (1)
Aujourd’hui nos sommes dans l’incapacité de créer tout ce qui existe dans l’univers ce qui nous emmène à déduire que cette intelligence suprême et première est bien supérieure à la nôtre. Le moyen-âge fut une époque de négativité et de confusions où les courants spiritualistes se sont prêtés au matérialisme et se sont enferrés aux intérêts les plus grossiers en niant l’existence de Dieu.
Tout au plus ces courants ont préféré assimiler Dieu en faisant de Jésus de Nazareth Dieu lui-même, alors que celui-ci n’a pas fini de déclarer que Dieu était le Créateur et que lui-même n’était que son fils. Rien ni fait les détracteurs de la nature divine et de ses attributs ont préféré inventer la sainte trinité, rajoutant à la confusion une autre opacité.
La grande vérité c’est que les facultés de l’homme au niveau où elles se trouvent ne lui permettent pas encore de comprendre la nature intime et intrinsèque de Dieu. Comme l’avance Allan Kardec (2) «…nous vivons encore à l’enfance de l’humanité, l’homme le confond souvent avec la créature dont il lui attribue les imperfections ; mais à mesure que le sens moral se développe en lui, sa pensée pénètre mieux le fond des choses, et il s’en fait une idée plus juste et plus conforme à la saine raison, quoique toujours incomplète ».
Le cadre étriqué dans lequel s’est trouvé l’homme du moyen-âge après les grandes dérives du mouvement chrétien et son intégration aux appels des empereurs dirigeant l’empire romain décadent et dissolu, cherchant à attirer à eux les grandes masses de la chrétienté qui avaient prospéré un peu partout dans l’empire et dont ils avaient besoin pour quelles intègrent les armées impériales.
C’est ainsi que des nombreux responsables chrétiens ont fini para se faire une guerre interne, cherchant à combattre d’abord par l’organisation de conciles et des discussions philosophiques dénaturant les idées originelles professées en sont temps par Jésus lui-même et ensuite en éliminant physiquement leurs contradicteurs résistant à leurs déviations et leurs trahisons.
Une chape de plomb écrasait alors les chrétiens les menaçant de l’intérieur de leur propre mouvement, d’où les divisons qui ont suivi durant ces siècles où l’ombre c’est imposée par des nuages plus obscures les unes que les autres désorientant tous ceux que malgré tout essayèrent de rester fidèles aux principes développés par les chrétiens des premiers siècles après Jésus et leur activité au service de la diffusion des lumières et de la vérité.
Les disciples qui se sont succédés et les chrétiens nouveaux des générations suivantes aidaient humblement les pauvres qui affluaient à eux, nombreux en ces temps-là, plus que tout ils s’étaient appliqués à garantir la pureté de la doctrine qu’ils avaient reçu en héritage et voyant la désintégration ont pour beaucoup déposé leur parole et peu à peu allaient s’écarter d’un tel désordre.

 


Bibliographie

 

(1) Allan Kardec ‘Le Livre des Esprits’ page 3 – Attributs de la Divinité.
(2) Allan Kardec ‘Le Livre des Esprits’ page 4 – Attributs de la Divinité.