Cancer – Um combat pour tous !

Un combat qui nous concerne tous.

 

Depuis de nombreuses années que cette maladie est apparue et ne cesse de se répandre, partout sur la planète, fauchant de plus en plus d’hommes et femmes. Des 355.000 cas de cancer détectés en 2012, 200.000 étaient des hommes et 155.000 des femmes, rien que pour la France.

Selon les statistiques, publiées par Conso-Globe, entre 2008 et 2012, 1,4 million de nouveaux cas de cancers apparurent dans le monde, passant de 12,7 à 14,1 millions. Le nombre de décès serait passé de 7,6 à 8,2 millions, augmentant de 0,6 million.

Cette maladie est caractérisée par la prolifération incontrôlée de cellules, liée à un échappement aux mécanismes de régulation qui assure le développement harmonieux de notre organisme.

Les types de cancers sont très nombreux, ils peuvent agir sur les organes, sur les tissus et sur les cellules. De la tête à la pointe des pieds et de la peau, tout notre corps peut être contaminé.

Les cellules cancéreuses peuvent également essaimer à distance d’un organe pour former une nouvelle tumeur, ou circuler librement. En détruisant l’environnement cellulaire, le cancer peut devenir un réel danger pour la survie des êtres vivants.

La médecine s’efforce de trouver des solutions à ce fléau mondial, et si dans les pays les plus riches et les mieux lotis, les moyens existants permettent de soigner, d’opérer et de guérir, dans beaucoup de cas et autant que possible, dans les régions du monde les plus pauvres les difficultés, l’inexistence de soins, et les souffrances constituent de véritables calvaires pour leurs populations, ici, tous ceux qui contraignent cette maladie, le manque de soins et une misère associée font qu’ils meurent tous les jours.

 

Le cancer d’après la médecine*.

 

En se multipliant de façon anarchique, les cellules cancéreuses donnent naissance à des tumeurs de plus en plus grosses qui se développent en envahissant puis détruisant les zones qui les entourent (organes. Les cellules cancéreuses peuvent également essaimer à distance d’un organe pour former une nouvelle tumeur, ou circuler sous forme libre. En détruisant son environnement, le cancer peut devenir un réel danger pour la survie de l’être vivant.

Le corps humain est complexe, il présente, globalement, 3 niveaux d’organisation, à savoir :

Les organes > Le cœur, le cerveau, les poumons, etc. qui ont tous un rôle différent et souvent fondamental dans le fonctionnement du corps.

Les tissus > Qui composent les organes (les muscles, les glandes, etc.) et structurent le corps (le squelette, la peau).

Les cellules > Qui sont l’unité de base des tissus, et qui présentent elles même une organisation microscopique et complexe. Elles constituent de véritables usines autonomes et cohabitent et communiquent de façon harmonieuse afin de préserver l’architecture et les fonctions propres à chaque organe ou système.

Les cellules sont constituées :

D’une enveloppe > membrane équipée des petites structures (récepteurs) permettant la communication avec l’environnement.

De différents équipements internes > qui sont essentiels au maintien de la vie de la cellule et lui permettent de jouer un rôle dans le corps.

D’un noyau > situé également à l’intérieur de la cellule et qui contient toute l’information génétique que la cellule utilise pour savoir comment fonctionner : 46 chromosomes organisés en 23 paires et constitués de gènes.

 

Qu’est-ce qu’une cellule cancéreuse ?

 

Une cellule cancéreuse est une cellule qui devient totalement indisciplinée, suite à une agression ou un dommage et liée à une modification de la structure d’un gêne ; c’est ce qu’on appelle une « mutation ». Parfois, l’agression est violente et courte. Le plus souvent elle est de faible intensité, mais s’étend sur une longue période.

Cette altération intime de la cellule constitue la base même de tous les cancers. La cellule n’arrête plus de se multiplier, et reste en vie dans un organe où habituellement les cellules meurent et se renouvellent rapidement. Cette prolifération va aboutir à la formation de la tumeur, qui, en se développant arrive à détruire les cellules normales avoisinantes.

Comment passe-t-on d’une cellule cancéreuse à un cancer ?

Une cellule cancéreuse se multiplie beaucoup : elle commence à former un regroupement de cellules. Ces cellules ne ressemblent plus beaucoup aux autres cellules voisines : leur noyau est plus gros, traduisant leur intense activité, parfois leur taille est également plus grande, voir énorme.

Les premiers regroupements de cellules sont généralement sans danger, restent « sous contrôle » (ne se développent pas). Ils sont parfois même détruits par le système immunitaire. Il faut un regroupement d’environ 100.000 cellules pour que l’on commence à parler de tumeur.

Une tumeur devient dangereuse (maligne) lorsqu’elle commence à « s’infiltrer », c’est-à-dire que les cellules cancéreuses au lieu de rester groupées les unes aux autres, commencent à former des extensions vers des zones voisines. Cette infiltration devient néfaste parce que les cellules cancéreuses commencent à détruire les cellules normales, et mettent en danger le fonctionnement de l’organe.

Qu’est-ce qu’une métastase ?

La cellule cancéreuse peut se « détacher » de la tumeur, migrer dans une autre partie du corps (par le sang ou par la lymphe) et s’installer dans un autre endroit, voire un autre organe pour créer une nouvelle tumeur. Les tumeurs créées dans un endroit différent sont appelées métastases. Ainsi, une métastase d’un cancer du sein située dans le poumon sera constituée des cellules de cancer du sein, etc.

En combien de temps se met en place un cancer ?

Le passage d’une cellule cancéreuse à une tumeur prend beaucoup de temps : plusieurs années. Ainsi, on sait qu’un cancer dépisté aujourd’hui correspond à un développement de cellules cancéreuses qui s’est étalé, de façon invisible, sur plusieurs années.

Existe-t-il différentes formes de cancer ?

On peut dépister un cancer à différents stades. En général, ne sont « visibles » donc détectables que les tumeurs. Certaines peuvent être non dangereuses mais devront être suivies « de près ». Par contre, celles qui « envahissent » les zones environnantes doivent souvent être traitées le plus rapidement possible. Enfin, pour les cancers du sang comme les leucémies, il n’existe pas de tumeur puisque les cellules du sang se déplacent librement dans le sang, mais dans ce cas les cellules cancéreuses n’assurent plus les fonctions vitales habituelles.

Comment un cancer se révèle-t-il ?

Suivant le type du cancer, la personne malade peut être alarmée de multiples symptômes :

  • Apparition d’une petite « boule » anormale qui grossit progressivement,
  • Ganglion anormalement gros,
  • Modification progressive de la voix,
  • Troubles du transite,
  • Perte inexpliquée de poids.

Comment affiner le diagnostic d’un cancer ?

Après avoir localisé par imagerie le cancer, il est indispensable de mettre en évidence par un examen au microscope par une biopsie.

Les différents types de cancer :

Ils sont multiples et peuvent s’installer dans tous les organes du corps, aussi bien chez les enfants et adolescents que chez les personnes âgées. Peuvent avoir une origine professionnelle ou pas.

 

Prévention et mécanismes d’action.

 

Chiffres et mesure du risque de cancer et la prévention primaire des cancers.

La prévention primaire des cancers concerne le grand public et s’articule autour de campagnes d’information et un ensemble de mesures destinées à éviter la survenue d’une pathologie. La lutte contre le tabagisme s’intègre dans ce type de prévention. C’est aussi le cas de la lutte contre l’alcoolisme, des conseils nutritionnels qui tendent à modérer la consommation de graisses animales et à augmenter la consommation de fruits et légumes ou la protection des travailleurs dans certains emplois en contact avec des agents à risque avéré.

La prévention secondaire des cancers.

La prévention secondaire s’adresse à des individus qui ne sont pas malades mais qui présentent un certain risque. Il s’agit du dépistage, qui consiste à rechercher de façon systématique dans une population en bonne santé les porteurs de symptômes latents.

Le dépistage vise à abaisser la mortalité liée au cancer, seul critère permettant de juger de son efficacité.

La prévention tertiaire des cancers.

La prévention tertiaire s’adresse directement aux malades afin qu’ils abandonnent tout comportement à risque face au cancer.

Règles à respecter pour limiter les risques de cancer.

De nombreux produits chimiques, agents physiques ou poussières biologiques peuvent s’avérer extrêmement dangereux pour la santé de l’appareil respiratoire. Ces substances constituent un réel danger en cas d’exposition prolongée et sont souvent à l’origine de cancers professionnels ou environnementaux. L’amiante (responsable du cancer des poumons), La pollution atmosphérique, le nickel (voies nasales et respiratoires), l’arsenic (cancers de la peau, des poumons, du foie, de la vessie), les rayonnements solaires (selon leur type et leur qualité), les organismes pathogènes.

Il est primordial d’insister sur le fait que le risque pour ces produits de provoquer des cancers est majoré chez les fumeurs.

Tabagisme et alcoolisme.

L’alcool lorsqu’il est associé au tabac majore le risque de développement des cancers de la langue, de la gorge, de l’œsophage, du pharynx, du sein et du foie. En France, 7% à 10% des cancers seraient associés à une consommation d’alcool trop importante. Il est conseillé de limiter sa consommation d’alcool à moins de deux verres par jour pour les hommes et moins d’un verre par jour pour les femmes.

Le tabac est directement responsable de cancers bronchiques, de la vessie ou de la vésicule biliaire. Le tabagisme actif et/ou passif est le premier risque à éradiquer pour un mode de vie équilibré.

Alimentation et surcharge pondérale.

Aujourd’hui, de nombreuses affections cancéreuses sont imputables à un déséquilibre alimentaire. L‘influence de l’apport calorique en graisses semble de plus en plus établi dans le développement des cancers du sein, du côlon, de la prostate et de l’endomètre.

L’obésité joue un rôle important dans les cancers du côlon chez l’homme et du sein chez la femme.

Dans ce contexte, surveiller son poids et son alimentation devient essentiel dans le cadre de la prévention du cancer. L’alimentation se doit d’être variée et équilibrée, adaptée aux besoins métaboliques individuels.

La sédentarité.

Dans tous les cas, une activité physique adaptée à la condition de chacun s’impose. Moralement et physiquement, les bienfaits de l’activité sportive sont démontrés. Elle contribue à l’entretien et au maintien de la santé. Une demi-heure de marcha chaque jour ou une heure d’activité sportive vigoureuse par semaine sont de bonnes habitudes à adopter pour limiter les risques cancer.

L’exposition au soleil.

Chez les personnes à peau claire, l’exposition au soleil est un facteur de risque pour les cancers de la peau. Ceux-ci apparaissent principalement au niveau des zones exposées du visage, des bras et des amis. Dans tous les cas, l’utilisation de crèmes solaires à forts indices de protection est vivement encouragée.

Moyens et aides possibles pour limiter les risques cancer.

La prévention primaire des cancers est l’un des rôles du médecin. Quelques moyens : 1 – Le frottis cervico-vaginal diminue la morbidité des cancers du col utérin. Réalisé tous les trois ans (ou plus chez les femmes à risque), il doit être prolongé jusqu’à 65 ans au moins. 2 – La mammographie, en dépistage de masse, abaisse la mortalité chez les femmes de 50 ans et plus. 3 – Le dépistage de masse de certains cancers comme le cancer colorectal. 4 – La vaccination peut dans certains cas être une mesure de prévention primaire d’un cancer.

 

Recherches et mises au point par la médecine.

 

Au moyen d’un outil moléculaire innovateur, Rui Lopes, (1) a identifié des régions du génome humain inconnues auparavant, essentielles dans le cadre de la séparation et de la prolifération des cellules infectées. Depuis cinq ans au service du centre d’investigation de l’Institut National du Cancer, il a contribué à la découverte importante dans le cadre du diagnostic et le traitement du cancer. « Un outil moléculaire, qui identifie des régions du génome qui n’était pas encore définies.

Pour cela l’utilisation de cet outil moléculaire – appelé CRISPR-Cas9 – permet de provoquer une altération de l’ADN des cellules avec lesquelles nous voulons travailler, de façon très simple », explique-t-il.

« Avec cet outil, nous réussissons un potentiel, qui permet de corriger des mutations qui s’opèrent aux sein des cellules cancéreuses. Quant à la thérapie génésique, en utilisant cet outil nous pouvons en effet altérer leur ADN et observer un comportement des cellules dont l’étude devra être poussée plus avant. »

« Le fait que nous ayons pu trouver des régions jusqu’ici inconnues nous ouvre des portes pour un meilleur diagnostic dans le futur et un meilleur traitement du cancer, en même qu’il nous ouvre de nouvelles possibilités d’investigation dans d’autres régions du génome dont la fonction reste inconnue pour le moment. » Cette découverte fut publiée dans la revue scientifique britannique « Nature Biotechnology ».

Des efforts persistants.

D’après la revue américaine « Science » du jeudi 28 janvier 2016, pour la première fois, des chercheurs ont observé en direct la naissance d’un cancer chez un animal depuis la première cellule affectée et ont ensuite pu suivre leur propagation. Des observations inédites qui pourraient aider à mieux comprendre le mélanome, un cancer agressif de la peau. Ces travaux susceptibles d’ouvrir la voie à de nouveaux traitements qui ciblent la tumeur avant même qu’elle ne commence à se développer.

 

 


Bibliographie

 

* Informations prises sur le site internet de La Ligue Contre le Cancer.

(1) Article de Liliana Carona de 31.01.2016 relié par l’agence portugaise Sapo et Radio Renascença, de même que par la revue scientifique britannique « Nature et Biotechnology ».

(2) Publié ensuite dans la revue « Sciences et Avenir » et l’AFP le 29.01.2016.

(3) Marlene Nobre, (1937-2015) fut un médecin brésilien et spirite, auteure du livre « L’Âme de la Matière », São Paulo 2003, ainsi que d’autres œuvres. Conférencière de grande valeur.

(4) Mariano Barbacid, médecin, professeur et scientifique espagnol, né en 1949, a fait des recherches très poussées dans le cadre du cancer. Reconnu internationalement.

(5) Sandro José de Souza, brésilien, formé en biologie, docteur en biochimie. Pionnier dans la recherche sur le cancer de 1999 à 2012. Est professeur titulaire à l’Institut du Cerveau de UFRN. Fut professeur à l’Université de Chicago en 2011.