Centre Spirite Lumière et Amour. (1)
Le spirite.
C’est pendant son séjour sur l’ile de Jersey qu’il va s’intéresser au Spiritisme, dont il écrira « Les Tables tournantes de Jersey. » Il écrira de la poésie pour des temps meilleurs, par exemple Stella. Encore « L’homme montant des ténèbres à l’Idéal » qui n’est rien de moins qu’une lente et douloureuse ascension de l’humanité vers le Progrès et la Lumière. La Pitié suprême (1879), L’Âne, Les Quatre Vents de l’esprit (1881). De même dans sa vision positive concernant la mission de l’homme, il écrira l’un des vers les plus célèbres : « Collabore avec Dieu. Pourvois. Prend soin. »
Ses expériences.
C’est, en effet, avec la médium Delphine de Girardin qu’il s’initia aux tables parlantes ou tournantes en 1853. Hugo été très ouvert aux phénomènes de la communication avec l’Au-delà. Il croyait à la réincarnation. Toutes les expériences faites lors des séances, dans l’ile de Gersay sont consignés dans des procès verbaux détaillés. Parmi les Esprits qui se communiquèrent il y avait des écrivains célèbres et des dignitaires religieux.
Ce témoignage vaut la peine d’être lu.
Le poète Auguste Vacquerie (1819 – 1895) se trouvait présent lors des expériences de communications avec les Esprits. Dans son livre « Miettes de l’histoire » – vivant témoignage de sa fidélité – il nous livre un récit intéressant. Son frère Charles avait épousé Léopoldine – fille de Victor Hugo.
En 1843, ils s’étaient noyés ensemble dans la Seine, en tentant vainement de la sauver. La mort tragique de sa fille avait plongé Hugo dans une dépression profonde.
Auguste Vacquerie était très sceptique par rapport aux rapports aux Tables tournantes. Lors qu’arriva son tour de participer à l’expérience, il demanda à l’Esprit de dire à quel mot il était en train de penser. Or, la table épela bel et bien le mot en question. Par des mouvements musculaires involontaires, Vacquerie avait – semblait-il mis la table en mouvement, révélant ainsi le mot qu’il entendait cacher. Lui-même pensa au hasard qui aurait pu s’introduire par un « tremblement des doigts » qui l’aurait trahi.
Afin d’exclure tout doute, Vacquerie s’éloigna de la table, demanda à l’Esprit de dire le mot auquel il pensait cette fois-ci. La table épela : « Tu veux dire « souffrance ». En réalité, Vacquerie avait pensé au mot « amour ». Mais, la souffrance étant universelle, ce mot, au sens figuré, aurait pu remplacer tout autre mot.
Auguste fut loin d’être convaincu. A partir de ce moment-là, la table cessa de donner des réponses aux questions pièges qui étaient posées. Mais un autre Esprit venait de prendre la place et demandé à être entendu. C’était l’Esprit de Léopoldine. La manifestation de celui-ci submergea d’émotion tous les participants. Vacquerie oublia son scepticisme pour se vouer corps et âme au phénomène des tables tournantes. Pendant des jours, il ne fit rien d’autre, renonçant même à s’alimenter pour ne pas interrompre les séances.
Par la suite Victor Hugo afficha ses convictions concernant la survie de l’âme, déclarant publiquement : « Ceux que nous pleurons ne sont pas les absents, ce sont les invisibles. » Ce qui fit a certains de porter une couronne de fleurs lors de son enterrement avec ses mêmes mots.
Que les sceptiques de l’actualité en fasse de même et ils se retrouveront face à cette même réalité qui peut être invisible mais au combien réelle et vivante.
L’impact de son œuvre monumentale.
Les œuvres de Victor Hugo ont donné lieu à de nombreuses adaptations au cinéma, la télévision et au théâtre. Nombreux furent les artistes qui ont cherché à incarner les héros de ses œuvres. Surtout, rappelons Jean Valjean, interprété par Harry Baur, Jean Gabin, Lino Ventura ou Gérard Depardieu.
Un total d’environ une centaine d’adaptations et plus d’une quarantaine rien que pour Les Misérables suivi de près par Notre Dame de Paris. Son universalité incontestée se manifeste de façon éclatante car les cinémas les plus divers se sont emparés de son œuvre. Sa vie à inspiré bien des producteurs et à donné lieu à des filmes dont le plus connu est L’Histoire d’Adèle H. (son épouse) de François Truffaut.
La télévision n’est pas en reste, puis que’elle en a opéré de nombreuses adaptations, on se rappelle le succès des Misérables de Robert Hossein (1985) avec Lino Ventura, Jean Carmet et Michel Bouquet.
Puis l’opéra, avec : Lucrezia Borgia par le musicien Ricardo Donizetti en 1833. Il Giuramento par Saverio Mercadante en 1837. Ernani par Verdi en 1844. Rigoletto par Verdi en 1851. Marion Delorme par Amilcare Ponchielli en 1885.
Franz Litz, son ami, compose plusieurs pièces symphoniques inspirées de ses poèmes. Mais d’autres compositeurs mettront ses poèmes en musique, de Bizet à Wagner en passant par Camille Saint-Saëns ou encore Fauré.
Les comédies musicales tirées des Misérables, adaptation d’Alain Boublil et Claude-Michel Schöenberg en 1980, fut jouée dans 29 pays et prés de 200 villes a été traduite en 18 langues. On estime à 42 millions le nombre des spectateurs qui l’ont vue.
Les filmes d’animation ont eu des succès importants avec le Bossu de Notre-Dame en 1966, puis en américain (The Hunchback of Notre Dame) par les studios Disney ou Les Misérables filme d’animation japonnais en 1979.
Les hommages rendus :
L’immeuble situé au 124, Avenue Victor-Hugo, à Paris, construit par Pierre Humbert à la place de l’hôtel particulier de l’écrivain comporte au-dessus de son entrée le visage de Victor-Hugo sculpté par Fonquergne.
Des nombreuses villes, Paris et la province donnèrent son prénom à l’une de leurs artères. Des statues de Victor-Hugo à Paris, Guernesey, entre autres.
La station de métro Victor-Hugo à Paris. Ses cendres au Panthéon de Paris.
Plusieurs chanteurs ont repris ses poèmes, citons : Georges Brassens, Julos Beaucarne, Collette Magny et Pierre Bensusan.
Les Discours prononcés à l’occasion de ses funérailles, le 1er juin 1885.
La pièce de dix francs (1985) commémorative du centenaire de son décès. Lectures audio. Lectures audio mp3 gratuit de ses œuvres.
La Maison de Victor-Hugo. L’exposition « Victor-Hugo – Desseins visionnaires » de février à mai 2008 à la Fondation de Hermitage à Lausanne (Suisse). Les divers sites internet.
Tous ces hommages sont le reflet de la place importante que Victor-Hugo occupe dans les mémoires des générations.
1 – Article envoyé par le « CELA – Centre Spirite Lumière et Amour », pour sa publication sur notre site. Paru à l’origine sur Lumière et Amour – Bimestriel Spirite, N° 9, Janvier/Février 2010, pp. 8-12.