Depuis des millénaires et assez couramment l’humanité a connu la guerre. Celle-ci fut parfois et assez souvent localisée à certaines régions du monde ou à certains pays. Souvent elle n’était le résultat de désaccords, entre voisins, mais plutôt le fait d’envahisseurs venant de loin, et même d’autres continents. Depuis les découvertes maritimes, par les européens, les guerres ont toujours été plus nombreuses et à chaque fois d’avantage monstrueuses.
Plus ou moins longues, dans le temps, certaines durèrent des années, et après certaines accalmies, les voilà quelles repartaient de plus belle.
Certaines guerres anciennes étaient menées pour mettre la main sur des personnes ou pour servir des dessins de pouvoir, économique, de domination et de vol, au détriment des peuples qui les ont subies et de ceux au nom desquels elles ont été déclenchées.
Quelques révoltes, tournant à des guerres, dites civiles, ont eu lieu, par exemple la révolte de Spartacus, contre Rome. La révolution bourgeoise de 1383 au Portugal. La Révolution de 1789 en France. La révolution Russe de 1917. Plus récemment la guerre civil en Espagne de 1936-1939.
Certaines guerres de libération, du moins celles que l’histoire à enregistraient, en tant que telles, n’ont pas toujours servi les peuples, mais dans leur majorité des castes dominatrices et très souvent elles servirent à des desseins et des actes de rapine et de soumission. Quelques guerres ayant lieu plus près de nous, au XXème siècle, ont, en effet, été le fait de luttes de libération, dite nationale.
Mais il faut dire que la guerre de 1914-1918, de même que celle de 1939-1944, furent des guerres mondiales, menées sur le sol européen, et asiatique, essentiellement, véritables entreprises de tuerie où des millions d’hommes ont laissé leur vies, au bénéfice exclusif des classes dirigeantes, la bourgeoisie, et ceux qui les dirigèrent en leur nom.
L’histoire humaine a aussi retenu des guerres civiles, l’une de plus connues et relativement récente fut celle qui a eu lieu en Espagne dans les années 1933-1936, une véritable boucherie. Mais d’autres eurent lieu à d’autres époques et dans d’autres pays dont la France. Au cours de son histoire ce dernier pays, a aussi connu des guerres de religions, dont celles des croisades extérieures et intérieures. Aussi, des guerres coloniales et des guerres d’influence et d’autres menées afin de protéger des intérêts privés.
La France fut envahie à plusieurs reprises de son histoire récente, au XIXème siècle, puis deux fois au XXème siècle, par l’Allemagne. Et tous les peuples européens au cours de leur histoire ont connu la guerre. Après avoir connu la paix, pendant quelques dizaines d’années, de nouveau l’ombre d’une guerre, touche les pays de l’ancienne Yougoslavie et actuellement celle qui sévit en Ukraine.
En effet, notre continent à souvent était le théâtre d’entreprises guerrières, ayant à chaque fois coûtait très, très, cher, à ses peuples. Des millions d’hommes (aussi des femmes) furent décimés. Une perte incalculable en êtres humains. On peut parler de véritable holocauste perpétré sur notre continent. Un gaspillage énorme de la force de travail par la destruction massive d’efforts humains incalculables, faits pour mettre sur pied un continent où il fasse bon vivre.
Pourrait-on dire, aujourd’hui, si de tels fléaux, ne se déclencheraient plus à l’échelle du continent européen ? Si notre souhait est qu’un tel engrenage ne se mette plus en action, rien n’est moins certain. A nouveau des nuages belliqueux semblent apparaître et si pour le moment ils nous semblent loin, le seul fait que le continent tremble sur les bruits des explosions des bombes, dans certaines parties de son territoire, cela constitue un véritable danger et pourrait être l’engrenage infernal, qu’il faut combattre.
Il est temps que les peuples se lèvent, d’un point à l’autre du continent et du monde, contre la guerre menaçante. Lorsque les armes parlent, en lieu et place, de la parole, de la négociation, de l’intérêt fondamental des peuples, c’est que nous ne sommes plus à l’abri du pire. Le temps presse, réveillons-nous !
Jean Jaurès…
« Nous ne connaissons qu’un seul traité celui qui nous lie à la race humaine ! Nous ne connaissons pas les traités secrets ! » « Nous avons été reçus dans cette église au son des cloches qui me parut, tout à l’heure, comme un appel à la réconciliation générale. Il me rappela l’inscription que Schiller avait gravée sur sa cloche symbolique : Vivos voco, mortuos plango, fulgura frango ! Vovos voco : j’appelle les vivants pour qu’ils se défendent contre le monstre qui apparaît à l’horizon. Mortuos plango : Je pleure sur les morts innombrables couchés là-bas vers l’Orient et dont la puanteur arrive jusqu’à nous comme un remords. Fulgara frango : Je briserai les foudres de la guerre qui menacent dans les nuées. » Disait, donc, Jean Jaurès.
… et Anatole France.
Après la boucherie de la Grande Guerre, c’est ainsi que l’histoire la enregistrée, certains hommes, face à un tel désastre, ont réagis contre la guerre et pour la paix.
Ce fut le cas d’Anatole France qui fait publier une de ces lettres dans le journal l’Humanité du 18.07.1922, dont cette phrase si clairvoyante et étincelante : « On croit mourir pour la patrie on meurt pour des industriels. » Anatole France.
Léon Denis et la Guerre 1914-1918.*
(…) La traitrise, la perfidie, le mensonge sont leurs principes habituels. Les génies malfaisants, les noirs esprits de meurtre et de rapine, les reîtres et les lansquenets du moyen-âge sont avec eux, réincarnés dans leurs rangs, ou bien invisibles, participant à leurs combats. Leur triomphe serait l’asservissement de l’Europe, l’écrasement des faibles, la spoliation des vaincus. Ce serait un retour de l’humanité à la barbarie.»
* Extraits de Scènes de l’espace. Visions réelles de guerre et d’épopée. – Léon Denis parle ici des Allemands, mais la référence et de tous les peuples.