Parce qu’elle se trouve enracinée, une plante à nécessairement moins de liberté de mouvement qu’un animale, a déclaré Fechner * mais parce qu’il frémit ses branches, ses feuilles et ses vrilles comme il l’entend, il se comporte de façon semblable à celle d’un animale qui accroche ses griffes dans sa prise, ou encore lorsqu’il fui pris de peur.
La plus étrange expérience réalisée par Charles Darwin, ce fut avec une plante, Mimosa Pudica, laquelle est connue dans certains pays par : Malice, Dormeuse, Sensitive ou Dors-dors, en s’asseyant de très près devant elle, en jouant du cor anglais, afin de vérifier comment pourrait-il la stimuler et faire frémir ses feuilles – c’est-à-dire, composée par des folioles que dans leur ensemble nous donnent l’impression d’une plume.
Même si l’expérience n’a eu de succès, elle fut cependant suffisamment importante, pour réveiller l’intérêt du physiologiste-végétaliste allemand Wilhelm Pfeiffer, auteur de ce classique « Manuel de physiologie végétale », sans pour autant réussir à améliorer succès. Connaissant les expériences de Darwin et de Pfeiffer, le professeur Julian Huxley, en contact avec le chercheur indien T.C. Singh, a pensé qu’il serait possible à ce dernier, grâce à son système d’amplification, de vérifier si le processus serait affecté par les sons.
Dans la mesure où le flux du protoplasme, chez les végétaux s’accélère lorsque le soleil se lève, Singh a posé un diapason à environ deux mètres d’une plante Hydrilla et a observé au microscope que la note (son) émis pendant une demi-heure, peu avant 6h du matin, a déclenché une accélération chez le protoplasme à une vitesse seulement atteinte bien plus tard, dans la journée. Ce chercheur a demandé à son assistante, par ailleurs danseuse et violoniste de mérité, de bien vouloir jouer quelques notes à côté de l’Hydrilla. Dès lors que les cordes ont vibré avec une certaine intensité, le flux du protoplasme s’est accéléré de nouveau.
Reprenant l’expérience mais en jouant de la musique du sud de l’Inde, deux semaines après, Singh ira découvrir que le nombre de stomatos (1) par unité montaient à 66% chez les plantes soumises à expérimentation, et ce malgré le fait que les parois épidermiques grossissent, de même que les cellules du parenchyme se soient révélées parfois à plus de 50% plus longues et plus larges que celles des plantes servant de référence.
Pris d’enthousiasme avec sa découverte, Singh sollicite le professeur de l’Ecole de Musique d’Annamalai, pour exécuter un raga connu, le Kara-hara-priya, sur quelques pieds de balsamine. En jouant environ 25 minutes par jour avec un instrument ressemblant à l’al-oud, au bout de cinq semaines, les plantes soumises à expérimentation se sont mises à émettre davantage de bourgeons que leurs voisines non soumises au même traitement n’en avaient et à la fin du mois de décembre elles s’étaient développés de 20% en plus et produit en moyenne 72% de feuilles que leurs congénères de référence.
A partir de là Singh à élargit ses expériences sur un vaste nombre d’espèces, comme des plantes comestibles, et le succès fut si important qu’il a tenu à écrire dans la revue du Collège Agricole de Bihar, sis dans la ville de Sabour, où il disait : « Il est prouvé sans un ombre de doute que les ondes sonores harmoniques affectent la croissance des plantes, aussi bien que la floraison, la fruition et la production des semences. »
Après ce succès il élargit, encore, ses expériences, entre 1960 et 1963, a des rizières se trouvant à différentes phases de croissance, réussissant des récoltes supérieures de 25 à 60% plus importantes que la moyenne régionale. Ce qui l’a emmené à déclarer que « les plantes stimulées sont énergisées afin de pouvoir synthétiser plus d’importantes quantités de nutriments, pendant une période déterminée de temps, ce que naturellement conduisait à de meilleures récoltes. »
De telles expérimentations, finalement, n’ont pas été uniques en Inde, puisque dans les environs de Wauwatosa, Milwaukee, dans le Wisconsin (EUA) le floriculteur Arthur Locker, a installé de la musique dans ses serres vers la fin de l’année 1950 et il s’est aperçu d’une augmentation significative dans la production de fleurs ce qui la convaincu que la musique, employé à dessin, offrait une contribution puissante à l’horticulture. Dès lors il affirmait : « Mes plantes croissent avec plus de force, elles germent plus rapidement et fleurissent avec plus d’abondance, elles ont une durée d’avantage plus longue que d’habitude, et leurs couleurs sont plus expressives. »
Les plantes et l’électromagnétisme
De la même façon que les plantes répondent aux ondes de musique, elles sont continuellement affectées par les longueurs d’onde du spectre électromagnétique, venant de la Terre, de la Lune, des planètes, du cosmos et d’un nombre sans égale d’engins conçus par l’homme, il nous reste à savoir avec exactitude, quels bénéfices et quels préjudices, peuvent se produire.
Pendant des siècles, les forces attractives de l’ambre et de la pierre-iman ont été prises – qu’elles aient été ce qu’elles ont été – en tant que des « fluides éthérés pénétrants » émis par des substances. Cinquante ans après les expériences de Mairan * et de Joseph Priesley **, ce dernier connu par sas découverte de l’oxygène, écrivait dans un de ses recueils sur l’électricité :
– « La Terre ainsi que tous les corps qui nous sont familiers, sans exception, semble contenir une certaine quantité d’un fluide hautement élastique et subtil ce que les philosophes s’accordent à appeler d’électrique. Des phénomènes importants se produisent dans tout corps dès que son contenu naturel s’altère, vers plus ou moins. Ont dit alors, que se corps est électrifié et qu’il est capable de présenter des aspects, qui sont attribués à la force de l’électricité. »
Bibliographie
(1) Stomatos, ce sont des pores par lesquels entrent et sortent des gazes des plantes.
* Gustav Théodore Fechner, était allemand, il a étudié médecine, puis il s’est dédié à la philosophie, à la psychologie et à la psychophysique, il a formulé la loi dite d’Weber-Fechner laquelle « établit la relation entre une sensation mentale et la grandeur physique d’une excitation. »
** Jean-Jacques Dortous de Mairan, fut un mathématicien, astronome et géophysicien français.
*** Joseph Priestley était théologien, dissident, philosophe naturel, pédagogue et théoricien de la politique anglaise, il s’est dédié à la chimie et à la physique, et à découvert l’oxygène. Il est mort à Northumberland, aux EUA.
(2) A partir de l’œuvre « La vie secrète des plantes » de Peter Tompkins et Christopher Bird.