Qu’est-ce que la Cervicalgie ?

La cervicalgie est un terme médical générique pour parler d’une douleur survenue dans le haut du dos ou dans la nuque et le cou, c’est-à-dire au niveau des vertèbres cervicales jusque dans les épaules. On utilise également le terme de torticolis surtout lorsque la douleur est d’origine musculaire. Les origines de douleurs cervicales ou cervicalgies et torticolis sont nombreuses.

 

Deux types de cervicalgie.

 

Dans de nombreux cas, ces douleurs peuvent être attribuées aux muscles et ligaments qui entourent les vertèbres cervicales. Ils sont contractés en certains points et la douleur se déclenche souvent lors de périodes stressantes. Une autre cause des cervicalgies est la dégénérescence d’une ou plusieurs vertèbres cervicales ou, plus précisément, de leurs articulations (disques intervertébraux ou facettes). Les plus courants sont la hernie discale et la discopathie dégénérative.

 

Cervicalgie musculaire.

 

Traiter la cervicalgie d’origine musculaire ou torticolis nécessite de favoriser la récupération et la régénération du muscle ou du ligament à l’origine des douleurs. La cervicalgie musculaire apparaît principalement lorsque les muscles et les ligaments du cou ou du haut du dos sont tendus de manière chronique et lorsqu’ils souffrent de déséquilibres gauche/ droite et avant/arrière liés à ces tensions.

Le cou et le haut du dos sont des zones du corps qui portent le plus de tensions et contractions chroniques. Les tensions dans les muscles empêchent ceux-ci d’être correctement irrigués en sang et donc en oxygène et en nutriments. Le muscle perd alors en souplesse et en capacité de régénération, ce qui le rend vulnérable au moindre mouvement susceptible de déclencher une cervicalgie durant plusieurs jours, voire plusieurs semaines.

Le traitement idéal de la cervicalgie musculaire ou du torticolis est donc un traitement qui permet aux muscles et ligaments du cou, des épaules et du haut du dos de se détendre en profondeur et de relâcher toutes les couches de tensions et contractures accumulées au cours des années. D’autre part, le traitement idéal stimule la circulation sanguine dans les muscles du cou, des épaules et du dos pour qu’ils récupèrent leur niveau de santé optimal. Enfin, le traitement idéal soulage la douleur de manière rapide et naturelle sans prise de substances nocives pour le corps.

 

La cervicarthrose ou arthrose cervicale.

 

La cervicarthrose est assez fréquente, elle atteint surtout les femmes à partir de 35 ans, plus rarement les hommes qui eux sont touchés plus tard vers 50 ans. La douleur est postérieure et peut irradier vers la nuque, l’arrière de la tête et le front ou vers les épaules et les bras ou le haut du dos. Une névralgie cervicobrachiale (douleur dans le cou irradiant vers le bras) est parfois ressentie.

L’examen clinique montre une raideur du cou. Il faut rappeler qu’il existe souvent des phénomènes associés du système sympathique vasculaire (vertiges aux changements de position de la tête, bourdonnements de l’oreille, petits troubles de la vue) par gêne à la circulation artérielle dans le cou.

Les radiographies montrent des pincements discaux entre les vertèbres cervicales. Les clichés en oblique peuvent montrer des ostéophytes ou « becs de perroquets » qui ferment plus ou moins les trous de conjugaison et gênent le passage des vaisseaux et des nerfs. La vitesse de sédimentation étant normale, il n’y a pas de syndrome inflammatoire. Le traitement habituel des arthroses est préconisé. La kinésithérapie est très efficace. En cas de douleurs aiguës, la mise au repos du cou par un collier cervical amovible est associé aux anti-inflammatoires non stéroïdiens.

 

Les torticolis

La douleur dans le cou est vive et d’apparition brutale ; elle s’accompagne d’une attitude antalgique (attitude permettant de soulager la douleur).

Le plus souvent, le torticolis est dû à la contracture d’un muscle sterno-cléido-mastodïdien, d’origine traumatique ou inflammatoire. Dans le torticolis aigu banal, l’apparition de la contracture et de la douleur est brutale empêchant la plupart des mouvements du cou. L’affection ne dure en général que quelques jours.

La radiographie, si elle est pratiquée, montre une dysharmonie de courbure de la colonne cervicale sans lésion disco-vertébrale. La vitesse de sédimentation est normale. Le traitement consiste en antalgiques banals, anti-inflammatoires, myorelaxants, éventuellement kinésithérapie. La dystonie neuro-végétative, les syndromes dépressifs provoquent une douleur musculaire progressive d’horaire variable. L’examen clinique est normal.

 

Les douleurs inflammatoires

Le rachis est raide. Sur le plan biologique, la vitesse de sédimentation est accélérée. Lorsque la raideur est limitée à un étage vertébral, le médecin évoque une spondylodiscite (Atteinte du disque intervertébral) infectieuse ou rhumatisme, une tumeur vertébrale. Si la raideur concerne tout le rachis, il peut s’agir plutôt d’une spondylarthrite ankylosante, de métastases multiples d’un cancer ou d’une maladie de Kahler.

 

Les douleurs accompagnées

Les irradiations douloureuses dans le bras entrent dans le cadre des douleurs cervicobrachiales (névralgies cervicobrachiales) ; les irradiations douloureuses vers la nuque avec vertiges, maux de tête, troubles de la vision (pseudo-scotomes, nystagmus) font rechercher une insuffisance artérielle vertébro-basilaire.

Le syndrome de Barré-Liéou (syndrome cervical sympathique postérieur) associe aux signes de l’arthrose, des vertiges aux changements de position de la tête avec bourdonnements d’oreille et impressions de mouches volantes. C’est un trouble de la circulation sanguine dans l’artère vertébrale. Il n’est pas du tout certain qu’il y ait un lien de cause à effet entre l’arthrose du cou et ces troubles ischémiques. Une athérosclérose des vaisseaux du cou est plus souvent en cause.

 

Les douleurs post-traumatiques

La pathologie automobile (coup du lapin) est de plus en plus fréquente. La contracture musculaire est inconstante, la limitation des mouvements du cou est souvent retrouvée. Les clichés spéciaux de l’articulation atlo-axoïdienne (entre l’atlas et l’axis) sont primordiaux. La recherche de signes neurologiques est fondamentale. Les douleurs s’intègrent parfois dans le syndrome subjectif des traumatisés du crâne.

 

Vertiges et pathologie du cou

L’arthrose cervicale pourrait entraîner une gêne circulatoire par compression des artères vertébrales en regard d’un ostéophyte et, par suite, des vertiges. C’est l’arthérosclérose du tronc basilaire qui est le plus souvent en cause. Le rétrécissement athéroscléreux provoque une diminution du débit sanguin et un syndrome de Barré-Liéou. Bien souvent, les sensations vertigineuses attribuées à l’arthose cervicale sont l’expression d’un vertige positionnel paroxystique bénin qui touche surtout la femme de la cinquantaine et est toujours déclenché par le même positionnement brusque de la tête. Ce vertige disparaît en quelques semaines. Un syndrome dépressif peut être également fréquemment à l’origine de sensations vertigineuses.

 

 


 

Bibliographie

 

Cet article fut préparé à partir d’information paraissant dans la page internet « Doctissimo ».