Centre Spirite Lumière et Amour. (1)
Né le 2 mai 1827 à Tulle. Issu d’une famille modeste, Pierre-Gaëtan interrompt très jeune ses études et vient sur Paris pour y pouvoir travailler.
Passionné de lecture, il lit sur tous les sujets, particulièrement sur les questions, sociales, politiques religieuses et littéraires. Les phénomènes et les questions spirites ne lui sont pas indifférents et il fait partie de ceux à qui elles passionnent.
A cause de ses idées républicaines il a du se réfugier au Brésil, lors du coup d’Etat de 1851 par Napoléon III. Mais lors de l’amnistie il rentre au pays. Il va participer à la fondation de la Ligue de l’Enseignement avec Jean Macé, l’astronome spirite Camille Flammarion, le philosophe Emmanuel Vauchez et développer les bibliothèques dans toutes les communes de France. Il fît appel aux milieux spirites pour qu’ils contribuent et participent de cette croisade contre l’ignorance.
Dés qu’Allan Kardec publia la « Revue Spirite » et commence à tenir des séances d’expérimentation et d’étude spirites il est parmi ceux de ses disciples les plus ardents, avec Camille Flammarion et Victorien-Sardou, dévoués et fidèles ils rendent de fiers services au Spiritisme. Après la désincarnation d’Allan Kardec il fut responsable de la Société pour le développement du Spiritisme, rédacteur en chef et directeur de la « Revue Spirite ».
Homme de bonne foi il est par la suite trompé sur la question de quelques photographies médiumniques mensongères qu’il publia et de là il fut victime d’un procès, pas tant contre les fausses photographies, qui ne servirent de prétexte que pour accabler les spirites et le Spiritisme en vue d’enrayer son ascension.
Il en fût le bouc émissaire, et dût subir tous les méfaits et railleries anti-spirites, surtout avec la publication d’un document contre le Spiritisme publié par l’Archevêque de Toulouse.
Bien qu’il soit condamné, quelques mois plus tard il fût totalement réhabilité. Amélie Gabrielle Boudet et beaucoup de ses amis ainsi que son épouse Marina Augustine Duclos, sa dévouée collaboratrice, ne cessèrent de clamer son innocence. Il a été de tous les combats pour la défense du Spiritisme qui en cette période n’a cessé de subir de multiples et constantes attaques.
Avec Amélie Boudet et d’autres compagnons il fondent en 1878 la « Société Scientifique d’Etudes Psychologiques ». Il révèle les théories et les expériences du magnétisme animal et la médiumnité à l’incarnation, aussi la doctrine du grand médium Swedenborg initiateur près-spirite, encore des études sur la théosophie, le bouddhisme, et l’occultisme.
La diffusion des œuvres traduites d’Allan Kardec à travers le monde fut une des tâches à laquelle il consacra ses grands efforts. Il fût délégué au premier I° Congrès spirite de Bruxelles. En 1888 il est parmi les quatre présidents effectifs du Congrès de Barcelone. En 1889 il organisa le premier Congrès spirite à Paris.
Dans la « Revue Spirite » il fait une place importante aux questions relatives à l’émancipation de la femme, de la paix par arbitrage, jusqu’à l’étude de l’intelligence chez les animaux.
Sans oublier les intérêts de la Doctrine Spirite il participait aux questions sociales dans la « Revue Spirite » avec son ami Godin. Jamais il n’a séparé ses convictions spirites et sociales.
Leymarie, n’a cessé de voyager en visite aux centres spirites de France.
En 1898 il envoie au Congrès Internationale Spiritualiste qui se tenait à Londres un travail sur l’Evolution et la Révélation. Sa vie durant Leymarie n’a cessé de se battre avec persévérance et énergie, de démontrer son intérêt pour l’étude de la doctrine, l’enseignement et la culture générale.
Ecrivain et conférencier d’envergure, capable d’improviser ses conférences, doté d’une parole chaude, vibrante et convainquante. Grand penseur, doté d’une grande délicatesse, sensible, aimant fortement sa famille et ses amis.
Il a accepté avec calme ses souffrances physiques et morales, en tant qu’épreuves vers le progrès. Toujours auprès de ceux qui souffraient en vue de les stimuler et adoucir leurs peines.
Ce grand militant des premiers temps du Spiritisme qui n’a jamais compté ses efforts pour l’organisation et la diffusion de la Doctrine Spirite. Homme robuste il s’est désincarné le 10 avril 1901, après une longue et douloureuse maladie.
Son épouse Marina a continué son labeur au sein de la direction de la Revue Spirite.
Pierre Leymarie « Ce fût un homme de bien. »
On peut lire sur sa tombe au Père-Lachaise : « Mourir c’est quitter l’ombre pour entrer dans la lumière ».
1 – Article envoyé par le « CELA – Centre Spirite Lumière et Amour », pour sa publication sur notre site. Paru à l’origine sur Lumière et Amour – Bimestriel Spirite, N° 4, Mars/Avril 2009, pp. 4-6.