Selon Léon Denis,* nous pouvons résumer la doctrine des Esprits en trois points essentiels : – La nature de l’Être – Ses destinées – Les lois supérieures de l’univers.
Le plus important dans les études, pour chacun d’entre nous, est celui de savoir qui nous sommes «Connais-toi, toi-même !»
Pendant des millénaires ce fut, sans aucun doute, la question la plus obscure. Grâce aux communications des Esprits nous avons une connaissance de la nature intime de l’homme. – L’homme possède deux corps : l’un de matière grossière, qui le met en relation avec le monde physique ; et un autre de nature fluidique, au moyen duquel il entre en relation avec le monde invisible.
Le corps physique est pérécible et se désagrège avec la mort ; c’est un vêtement dont la durée correspond à celle de la vie matérielle ou terrestre. Le corps fluidique, est lui indestructible, mais susceptible de se modifier et de se purifier en s’éternisant avec les progrès atteints par l’âme, dont il est le vêtement inséparable, permanent.
Le corps fluidique doit être considéré comme étant son véritable revêtement, la forme servant de matrice à la création corporelle et a la vie physique. C’est en lui qui se modèlent les organes, que les cellules se groupent, c’est lui qui leur assure le mécanisme de fonctionnement. Le périsprit, appelé aussi corps fluidique, est l’agent de toutes les manifestations de la vie, aussi bien sur la Terre, en tant qu’homme, comme dans l’espace en tant qu’Esprit.
Le périsprit contient l’adition de la vitalité nécessaire à l’invisible afin qu’il renaisse et se développe. Tous les recours cumulés par l’homme au niveau de sa connaissance, au cours de ses réincarnations antérieures, les souvenirs des existences passées, sont capitalisées et enregistrées dans le périsprit. Libéré des mutations constantes subies par le corps matériel, il est le siège permanent de la mémoire et lui assure sa conservation.
L’admirable plan de la vie se révèle dans la constitution intime de l’être humain. Destiné a habiter alternativement, deux mondes différents, son organisation devait contenir tous les éléments susceptibles de le mettre en rapport avec ces mondes et par eux voir facilitée l’œuvre de son progrès. Non seulement nos sens actuels sont appelés à se développer, mais le périsprit détient, en plus, les germes de nouveaux sens qui se développeront et manifesteront au cours de nouvelles existences, se dilatant toujours d’avantage sur le terrain des nouvelles sensations.
Tous nos moyens de perception sont en rapport avec notre capacité d’avancement et en relation directe avec le milieu où nous habitons. Tout s’enchaine et s’harmonise dans la nature physique, de même que dans l(ordre morale des choses. Un organisme supérieur au notre, n’aurait de raison d’être dans le milieu ambiant où l’homme vient essayer les premiers pas, parcourir les premiers stades de son itinéraire infini.
Cependant, nos sens, sont susceptibles d’un perfectionnement illimité. L’homme actuel possède tous les éléments de sa future grandeur ; en progression croissante il verra se manifester, au tour de soi, et dans toute chose, des propriétés, des qualités, qui lui sont pour le moment inconnues. Il apprendra a connaître ses potentialités, ses forces, dans la mesure où il n’y a pas de relation entre elles et l’organisme imparfait dont il dispose actuellement.
L’étude du périsprit nous révèle, dés aujourd’hui, comment l’homme peut vivre simultanément et la vie physique et la vie libre dans l’espace.
Les phénomènes du somnambulisme, du dédoublement, de la vision, de l’action à distance, constituent autant d’autres modes de cette vie extérieure, dont nous n’avons pas conscience pendant l’état de vigile.
L’Esprit, dans la chaire, est comme un prisonnier en prison ; l’état de somnambulisme et de médiumnité le fait sortir et lui permet, plus ou moins, de dilater le cercle de ses perceptions, tout en le retenant lié a son corps. Seule la mort constitue sa libération intégrale. A toutes ces formes de vie, correspondent des degrés divers de conscience et de connaissance, d’autant plus élevés qu’est-ce libre et avancé l’Esprit sur l’échelle de la perfection.
C’est en observant assidûment tous ces divers aspects de l’existence que l’on arrivera à la connaissance parfaite de l’être. L’homme ne sera plus pour lui-même un mystère vivant, il ne sera plus, comme aujourd’hui, privé des notions exactes sur sa nature intime, et son future.
La science officielle a le devoir d’étudier les sources profondes de la vie ; tant qu’elle limitera ses observations au corps physique, qui est tout simplement sa manifestation extérieure, superficielle, la Physiologie et la Médecine resteront, jusqu’à un certain point, impuissantes et stériles.
Bibliographie
* – Léon Denis – écrivain et dirigeant spirite français né à Foug le 1.01.1846 et désincarné à Tours le 12.04.1927
1 – Cet article est un extrait de son œuvre « Cristianismo e Espiritismo » Pages 215 à 217.