Pendant des dizaines d’années le doute sur bien des phénomènes et les questions qu’ils soulevaient, concernant l’immortalité et la vie spirituelle, ont été ignorés par la science académique, laquelle très souvent les à contesté d’un revers de la main.
Ce n’est plus tout à fait le cas lorsque des scientifiques, et c’est le cas du Professeur Robert Lanza, (1) qui développe la théorie du « bio-centrisme » en disant que la mort tel que nous la connaissons est une illusion créée par notre conscience. « La vie n’est qu’une activité du carbone et d’un mélange des molécules. Nous vivons un temps et ensuite nous pourrirons ». Les êtres humains, nous croyons dans la mort parce que « nous fûmes formés à mourir », ou plus spécifiquement, notre conscience associe la vie aux corps, qui possèdent un temps de vie déterminé. Cependant, sa théorie explique que la mort n’est peut-être pas aussi exhaustive, que nous le pensons. Selon ce scientifique, la réalité c’est que c’est la vie qui crée l’Univers et non le contraire.
Allan Kardec, dans l’Evangile Selon le Spiritisme, explique : «La science et la religion n’ont pu s’entendre jusqu’à aujourd’hui parce que, chacune envisageant les choses de son point de vue exclusif, tout en ce repoussant mutuellement. Il fallait quelque chose pour combler le vide qui les séparait, par un trait d’union qui les rapprochât ; ce trait d’union est dans la connaissance des lois qui régissent le monde spirituel et ses rapports avec le monde corporel, lois tout aussi immuables que celles qui règlent le mouvement des astres et l’existence des êtres.
Ces rapports une fois constatés par l‘expérience, une lumière nouvelle s’est faite : la foi s’est adressée à la raison, la raison n’a rien trouvé d’illogique dans la foi, et le matérialisme a été vaincu. Mais en cela comme en toutes choses, il y a des gens qui restent en arrière, jusqu’à ce qu’ils soient entraînés par le mouvement général qui les secoue s’ils tentent de résister au lieu de s’y abandonner. C’est toute une révolution morale qui s’opère, en ce moment, et travaille les esprits ; après s’être élaborée pendant plus de dix-huit siècles, elle touche à son accomplissement, et va marquer une nouvelle ère de notre humanité. Les conséquences de cette révolution sont faciles à prévoir ; elle doit apporter, dans les rapports sociaux, d’inévitables modifications, auxquelles il n’est au pouvoir de personne de s’opposer, parce qu’elles sont dans les desseins de Dieu, et qu’elles ressortent de la loi du progrès, qui est une loi de Dieu.»
A son époque Allan Kardec parlé de « révolution morale qui s’opère en ce moment et travaille les esprits ». Or cette révolution morale a continué, malgré les entraves qui lui furent opposés, par les matérialistes de tous bords, et compris par des courants spiritualistes, qui, dans ce domaine, sont restés à l’arrière du train de cette révolution morale, d’avantage et surtout soucieux de leurs prérogatives sociales, acquises à l’époque de la foi aveugle, où l’ignorance régnée en maître.
Encore, aujourd’hui, la situation se maintient, niant la vérité, toutes les vérités annoncées il y a 2016 ans, par le maître Jésus, et même auparavant par Socrate et ses disciples, dont Platon. Mais là aussi la révolution des esprits, fini par trouver ses propres canaux et de plus en plus la lumière flue dans les consciences et enfin de compte chez un nombre important et croissant d’hommes de science.
Lentement, diront certains, trop lentement diront d’autres, tous pressés de voir le mouvement des idées et la révolution moral et spirituelle agir dans les esprits. C’est d’une certaine façon, souhaitable. Mais, le mouvement de progrès et la dynamique de l’évolution ont leurs propres mouvements internes et leur vitesse structurelle. La nature, n’a que faire des désirs et des empressements humains.
Toute la question est que le diapason n’est pas chez les Hommes le même que dans la nature. Ceci dit, les Hommes sont eux aussi des éléments de cette même nature, qui à ses cycles, avec ses accélérations et décélérations, delà les lenteurs et les emballements vécus à chaque époque et étape.
Ceci étant dit, il ne nous est pas difficile de comprendre que d’autres éléments rentrent dans cette dynamique de la révolution morale et spirituelle, ne serait-ce ceux de l’intervention humaine, du libre-arbitre, individuel et collectif, de millions de consciences, de leurs réticences et de leur maintien rétrograde plus ou moins long, sur le chemin d’un certain nombre de croyances et de traditions, auxquelles, ces masses sont liées.
Bien que la nature ne fonctionne pas par des sauts, observée à long terme, il est aussi vrai qu’à certains moments nous sentons bien que les choses changent et s’accélèrent. Le changement qui s’opère, nous paraît vivre d’abord une vive valse-hésitation et finalement tout s’emballe. En fait, ces questions se posent à la nature humaine, assez réfractaire au changement et à la révolution de l’ordre d’idées existantes, mais qui est poussée vers le changement que son mûrissement interne à un moment donné lui commande.
Encore une fois, Allan Kardec, (2) à, a notre humble avis, entièrement raison, lors qu’il dit que :« Les conséquences de cette révolution sont faciles à prévoir ; elle doit apporter, dans les rapports sociaux, d’inévitables modifications, auxquelles il n’est au pouvoir de personne de s’opposer…»
Notre société a connu, dans son histoire récente, des mouvements rétrogrades, socio-politiques, dictatoriaux de divers ordres, imposant une chape de plomb sur la société, tentant d’empêcher la circulation des idées modernistes, quelles se situent sur le terrain de la philosophie, de l’art, des sciences en générale, et des pratiques religieuses différentes. Mais il ne sert à rien de vouloir emprisonner l’expression des idées, puisque même au fond du cachot, ses promoteurs, les Hommes, continueront de penser, et d’y trouver les moyens de libérer la parole.
Et, dans des pays où cela ne se fait pas par l’interdit ouvert et officiel, plutôt au moyen de réactions permises par des noyaux durs, refusant, retardant, bloquant, exerçant leur influence comme de véritables tentacules rétrogrades, cela n’empêche point, à un moment donné, la société de s’en libérer et de pousser de son avantage. Quoi qu’ils fassent, ces noyaux durs en général liés à des intérêts matériels conséquents, divers et essayant de retenir le mouvement naturel en cours, ils ne pourront jamais empêcher définitivement le changement et la révolution des consciences et l’amélioration de leur état moral et spirituel.
La société actuelle, si on l’examine globalement, vit des mouvements contraires, certains vont vers une plus grande liberté et s’acheminent vers la paix, le progrès, la libération des coutumes et des traditions, essayant d’avancer et de suivre sur le terrain moral et spirituel, l’évolution générale des techniques et des technologies. Puis, à contrario, d’autres mouvements s’opposent aux premiers, cherchant la guerre, le fanatisme, la non-libération féminine, le maintien coûte que coûte des anciennes habitudes et traditions religieuses, racistes, et de recul dans tous les domaines.
Nous voyons bien, l’hésitation, constante, dans tous les domaines et chez toutes les classes de la société. Le vent de la prise de conscience est encore bien léger, le mûrissement des consciences suit un mouvement lui aussi en zigzag, plutôt parallèle que perpendiculaire. Mais comme tout à ses propres limites, les mouvements actuels de prise de conscience, même s’ils sont résiduels et atomisés, rien ne pourra les empêcher d’avancer jusqu’au zénith de la clarté et de l’affranchissement, pour devenir, enfin, massifs et collectifs.
Ces mouvements d’affranchissement humain, sont d’autant plus souhaitables et nécessaires, que la société se sent hésitante et sans l’énergie suffisamment concentrée, pour lui permettre des impulsions autrement marquantes et capables de lui faire faire des pas décisifs, vers le mûrissement de la conscience et la prise en compte d’une transformation profonde sur les bases sociétales actuelles où vivent les Hommes.
Nous sommes confiants et nous devons nous préparer à nous adresser à l’intelligence, à la conscience, de celles et ceux qui nous entourent, à ce qu’ils ont de mieux, l’intelligence et, de plus beau, les sentiments, qui les animent.
Prise de conscience et enseignements spirites.
Cette prise de conscience de la part des spirites, sera d’autant plus nécessaire qu’ils sont porteurs d’un projet éducationnel pour les masses, parmi les plus avancés, si on tient compte que la doctrine spirite, ne voit pas l’Homme comme un simple amoncellement, de chair et de muscles dotés d’un cerveau, mais comme un être dont la composition est triple : L’Esprit (être immortel et conscientiel), le Périsprit (corps semi-matériel et agent intermédiaire par lequel l’Esprit agit sur son corps matériel) et enfin le Corps physique (agent des deux premiers en contact et réagissant avec le monde de la matière qui l’entourent).
Chacun de ses corps a sa propre aura lumineuse. Luminescence propre à tous les éléments de vie existants dans la nature et preuve de leur vitalité. Cet ensemble donne à l’Esprit, en tant qu’individu, sa propre expression et sa délimitation, avec sa forme et son agilité. La capacité plus ou moins grande de l’Esprit à se mouvoir et à agir adroitement résulte d’acquisitions multi-millénaires qu’il s’est forgé dans le cadre de ses incarnations multiples.
Ici, nous sommes dans un cadre extraordinairement dynamique et naturel, représentant un travail immense, d’élaboration de stratégies pour la survie, pour le dressage et le polissage, que les siècles et les millénaires ont gravé et rangé dans le monde profond de l’Esprit. Cet acquis individualisé, forgé dans les divers règnes de la nature, vécus par l’Esprit soumis à la Loi Naturelle d’Évolution, a mis des millions d’années avant de devenir l’Homme.
Pour passer de l’état brut (minéral) aux étapes intermédiaires qui l’on emmené à l’état végétal où pendant des millions d’années il s’est construit lentement la conscience rudimentaire et éveillé au monde animal, il lui a fallu une énergie et une force constante, employées dans une course traversant les temps immémoriaux, en se transformant et acquérant des nouveaux automatismes, en constantes additions et soustractions, éliminant ce qui ne lui était plus nécessaire tout en gardant ce qui lui permettait d’avancer et perdurer sur la route évolutive.
Ce ne fut pas peine perdue, d’apprendre à patienter et à élaborer lentement les moyens pour l’étape suivante, et son ascension à la vie animale. Couronnement magnifique, le voilà dans une autre très longue et nécessaire étape où tous les stratagèmes acquis patiemment, allaient être expérimentés dans sa lutte pour la survie dans le milieu animal. Une course dynamique, au travers des forêts primitives, où il allait apprendre à grimper, au prix d’efforts inégalés et à se servir de ses membres et trouver dans leur évolution les moyens de sa capacité à rester debout et trouver l’équilibre pondéral.
L’Homme du futur, pointait là, il s’exerçait, dans des courses presque ininterrompues, dans les savanes, et où les désirs et la volonté de survie, le préparaient à de nouvelles aventures et à des relations autrement diversifiées et riches. Encore de la patience avant de devenir le prince de la vie animale, mais la roue du progrès et de l’évolution n’arrêtait de tourner et le plongeon aller le faire immerger dans une autre étape essentiel de son parcours laborieux et plein de tâtonnements et imprécisions.
Et, maintenant qu’il y est arrivé, surgissant dans le monde humain, le voilà dans une autre course au combien extraordinaire, constituée d’incarnations et de désincarnations, dont le but reste le même, celui du progrès, de la transformation et de l’amélioration, physique, intellectuelle, morale et spirituelle. La course de l’Esprit à travers les âges pour devenir un être majeur et émancipé, passant de l’inconscient au consciente, acquérant sa propre capacité de décision et de choix d’une autre destinée.
Entre ombre et lumière, de plus en plus éclairé par les faisceaux de la connaissance et de sa capacité à se déterminer, l’Homme actuel est sûrement, c’est ainsi que nous l’entendons, à l’aube de devenir un autre Homme, nouveau, d’avantage éclairé, sur sa destinée, sur son véritable devenir, sur son rôle en tant qu’intervenant éclairé auprès de la Nature qui l’entoure et collaborateur de la Suprême Intelligence qui lui a donné vie.
Bibliographie
(1) Journal Daily Mail.
(2) Allan Kardec « Le Livre des Esprits ».