Présentation (5).
Le toucher (1) que l’on appelle aussi tact ou taction est l’un des sens extéroceptifs de l’humain ou de l’animal, essentiel pour la survie et le développement des êtres vivants, l’exploration, la reconnaissance, la découverte de l’environnement, la locomotion ou la marche, la préhension des objets et la nutrition, le toucher d’un instrument de musique, la recherche de l’exposition solaire ou la quête d’un espace agréable, les contacts sociaux, la sexualité, et les outils.
Le toucher est présente chez tous les êtres du règne animal, avec des variantes, beaucoup sont moins observables du fait de l’immobilité apparente, c’est le cas du végétale. C’est à noter qu’un grand nombre de végétaux ont également des réactions tactiles, parfois avec des temps de réponses plus ou moins courts ou longs selon les espèces, pour être observables. Le toucher se confond aussi avec le contact impliquant au moins un être (dit) vivant.
Se toucher ou se faire toucher de façon utile et positive est un acte crucial et dans des cas est décisif pour la survie de l’homme. Toucher des objets et les autres êtres vivants favorise l’apprentissage (et la découverte) chez l’enfant. Le nombre de thérapies impliquant le toucher sont très nombreuses.
Le toucher donne des informations par le contact de la peau avec la surface des corps solides et accessoirement par l’exposition aux fluides (eau, air, etc.) Une bonne partie de ces informations sont spécifiques : la température ou la consistance ne pourraient être connues autrement.
C’est dans les différents corpuscules tactiles, structures plus ou moins spécialisées de la peau, qu’il faut chercher les prémisses des différentes informations élaborées par le système nerveux. Le toucher dans sa dépendance à la peau est le sens le moins vulnérable : quand la vue ou l’ouïe sont altérées, le tact permet encore une interaction fine avec le monde environnant. Il est donc exploité par les amblyopes (2) qui utilisent en particulier l’extrême sensibilité des doigts pour s’informer et améliorer leur communication.
Par d’autres mots on peut le définir comme le domaine de la sensibilité cutanée qui est impliqué dans la perception consciente des stimulations mécaniques d’intensité modérée au niveau du revêtement cutané et muqueux, des êtres vivants.
Le toucher représente pour, les malvoyants, un accès extraordinaire aux textes, qu’ils ne peuvent pas lire. Le braille, système d’écriture tactile à points saillants, inventé par Louis Braille (1809-1852) à partir du système existant dit de Barbier. Louis Braille, lui-même malvoyant, ayant perdu la vue suite à un accident, par la transformation et simplification du système Barbier a rendu d’immenses services aux malvoyants, les sortant d’une certaine façon de l’obscurité visuelle.
Par son étendue, la peau est l’organe le plus important du corps, il permet par son équipement la captation et la transmission d’un nombre incalculable de messages au cerveau et à son mental, dont le décodage joue un rôle fondamentale dans la protection de la vie.
Rôle et capacité du toucher.
D’abord, (3) se faire toucher est tout à fait naturel, et fait partie des relations établies entre les êtres, naturellement par consentement naturel et mutuel. Ses sensations peuvent être agréables ou douloureuses. Il est générateur de plaisirs et de sentiments très divers et variés, et même très profonds. C’est certainement par l’existence et le développement de ce sens que nous sommes devenus des êtres aimants. Ce que nous venons d’affirmer est d’autant une réalité que les observations réalisées chez d’autres animaux, permettent cette vérification dans la chaîne de l’évolution des espèces.
Gérard Leleu, déclare que le rôle du toucher est considérable dans l’expérience et l’expression de la tendresse, les échanges (étreintes, baisers, caresses, frottements, etc.). Toutes ces pratiques ou techniques visent l’épanouissement des individus et la disparition de troubles ou pathologies diverses. L’utilité du massage est une des plus parlantes.
Comme nous le disions plus haut, le sens tactile est un véritable système possédant des capteurs répartis dans toute la peau et des nerfs qui partent de ces capteurs pour remonter vers le cerveau et rejoindre les aires somesthésiques. (5) Certaines parties ou zones cutanées du corps comme les doigts et les lèvres possèdent un plus grand nombre de récepteurs que d’autres comme le dos et sont d’avantage représentées au niveau du cortex. (6)
Les corpuscules dits de Pacini (7) sont situés dans la couche inférieure du derme. Ils sont sensibles à la pression, aux vibrations et à la température. Ils informent le cerveau sur quelle partie du corps bouge et comment. Les corpuscules de Meissner (8) sont de forme ovale ils se retrouvent principalement dans le bout des doigts ou la paume des mains. Ils réagissent aux stimulations légères et à la pression. Leur fonction principale est de déterminer le moment et l’endroit où la peau a été touchée.
Les disques de Merckel sont des organes plats répartis sur tout le corps ils sont à l’origine du toucher continu. La peau présente des terminaisons nerveuses libres sensibles à la douleur, aux variations de température et aux stimulations mécaniques. Puis il y a les voies de conduction spécifiques de l’information douloureuse au cerveau qui sont distinctes de celles qui conduisent les informations tactiles, permettant ainsi de meilleures conditions de survie.
La sensibilité de ces capteurs varie suivant les zones du corps et suivant les fonctions. Par exemple, la sensibilité au toucher est beaucoup plus performante au niveau de la pulpe des doigts qu’ailleurs. Ces zones possèdent une plus grande acuité tactile, c’est-à-dire une capacité à discerner deux points de pression plus ou moins espacés. Ainsi au niveau de la pulpe, on est capable de discriminer deux stimulations tactiles séparées de 2 millimètres, alors que sur la peau du bras, la distance de séparation est de plus de 4 centimètres.
Les domaines du toucher.
Le toucher est exploité dans un grand nombre de domaines, et notamment dans la création d’objets tactiles réagissant à tout contact, par exemple d’un doigt ou d’un stylet : écrans tactiles, les gants à retour de force en réalité virtuelle.
Pour les personnes mal ou non-voyantes, la perception tactile, comme nous l’avons signalé plus haut, permet de prendre connaissance d’informations signalétiques par des procédures d’exploration tactiles. C’est le cas de lecture de planches en relief ou de texte en écriture « braille » à l’aide des mains. En outre, des surfaces podotactiles (cheminement, guidage, dalles) permettent de ressentir avec les pieds une variation de la surface du sol signalant un danger, une alerte ou une zone spécifique afin de guider les malvoyants.
Les sens et la médiumnité (9).
Nous savons aujourd’hui combien les sens physiques de notre corps sont en relation avec le mental et les capacités plus ou moins importantes et développées de la médiumnité. Le système psychique a besoin, pour s’extérioriser, de l’étendue des différents systèmes des sens physiques pour fonctionner et être en relation avec son extérieur corporel et le monde qui l’entoure. La nature étant son nid il s’y communique en permanence. Ce qui lui est permis de faire avec le monde matériel lui est aussi permis avec le monde dit invisible, dont le monde spirituel auquel il est lié et dont il fait partie intégrante.
C’est, donc, en permanence que les relations avec le monde spirituel fonctionnent. De lui nous recevons une multitude d’informations, de messages, consciemment ou pas. De même nous lui envoyons des informations, des messages, au moyen de notre pensée, selon nos envies et les capacités qui sont les nôtres en un moment donné.
Tout ce système de communication, n’est pas figé ni immuable, il change et progresse, en devenant de plus en plus sensible et augmentant sa capacité vibrationnelle, en tension et intensité. C’est cela qui fait que tout un chacun se doit d’améliorer ses capacités médiumniques et s’harmoniser avec le monde qui l’entoure, c’est-à-dire avec la Nature.
La Nature, n’a pas uniquement, en tout cas pour nous spirites, un versant matériel. Elle a aussi son versant spirituel. Nous connaissons, aujourd’hui dans les domaines du visible et de l’invisible, des mondes que nous yeux ne peuvent percevoir, que nos mains ne peuvent toucher, que nos goûts ne peuvent savourer, et que notre ouïe ne peut entendre, ce qui n’empêche tous ses manifestations micro-vibrationnelles de se manifester, ce qui des instruments, élaborés par l’homme, nous permettent de les appréhender, d’en prendre connaissance et d’élargir ainsi nos connaissances.
Par les mains passent aussi une multitude d’énergies fluidiques, ou magnétiques, qui peuvent servir à amenuiser bien des souffrances, à guérir de multiples maladies et à restaurer les forces ou les énergies tombées en dessous du niveau nécessaire au bon fonctionnement et du corps matériel et du corps psychique. La passe dite spirite ou la magnétisation n’est rien d’autre.
Comme nous le voyons tout ceci est déjà du domaine de la science académique, demain bien des aspects non encore pris en compte, finiront par être confirmés par elle. Dans ce domaine, la doctrine spirite marque un pas d’avance !
Bibliographie
(1) – Informations extraites du site internet Wikipédia.
(2) – L’amblyopie est une différence d’acuité visuelle entre les yeux, qui ne peut pourtant pas être expliquée par une lésion organique.
(3) – D’après la rédaction d’Epadis.
(4) – Gérard Leleu, né à Lille en 1932, médecin, sexologue écrivain et conférencier, auteur de multiples ouvrages sur le couple et le plaisir, est surtout connu pour son livre le « Traité des caresses ».
(5) – La somesthésie est un système sensoriel (sensibilité) de l’organisme. Fonctions provenant de plusieurs régions du corps.
(6) – Le cortex cérébral, désigne la substance grise périphérique des hémisphères cérébraux. Il se compose de trois couches renfermant différentes classes de neurones, d’interneurones et de cellules gliales…
(7) – Filippo Pacini fut un anatomiste italien (1812-1883), il découvrit dans le système nerveux de petits organes sensoriels qui peuvent détecter la pression et les vibrations.
(8) – Georg Meissner (1829-1905) à découvert des récepteurs sensoriels formés de terminaisons encapsulées, situées dans le derme papillaire ou partie supérieure du derme, très sensibles au toucher léger.
(9) – Cette partie de l’article est de la responsabilité de la rédaction d’Epadis.