Lorsque la première période de développement de la médiumnité c’est conclue, le plus important pour le futur médium est d’obtenir la protection d’un bon Esprit, évolué, qui le guide, l’inspire et le préserve de tout danger.
La plus part du temps, ce peut-être un parent, un ami disparu qui exerce se telles fonctions à ses côtés. Un père, une mère, une épouse, un enfant, désincarnés, dont l’expérience acquise et l’évolution nécessaires, peuvent nous diriger dans l’exercice délicat de la médiumnité. Mais leur pouvoir sera proportionnel à leur degré d’élévation atteint et leur tendresse comme leur sollicitude ne seront pas forcément suffisantes pour nous sauvegarder des invectives des Esprits inférieurs.
Pour faire descendre des régions spirituelles élevées, ces Esprits supérieurs, et les décider à plonger dans notre atmosphère épaisse et lourde, il faut leur offrir des aptitudes et de qualités notables.
C’est vraiment avec joie que l’on peut noter le fait que des médiums par leur désintérêt et leur foi profonde savent attirer à eux, en tant qu’alliés, des Esprits très élevés et se comportent de façon qu’ils participent à leur mission.
En effet, par leur désir ardent d’agir et de collaborer dans la régénération du genre humain ils font que cette intervention, au combien bienfaisante, ne soit pas si rare. Des centaines d’Esprits supérieurs résident au-dessus de nous et dirigent le mouvement au service du bien, inspirant les médiums, envoyant aux hommes d’action les vibrations de leur bonté et les éclairages de leur propre sagesse.
Il y a des groupes qui possèdent une assistance de cet ordre. Par l’écriture, par la voix des médiums les Esprits-guides dictent leurs instructions, se font entendre leurs exhortations ; et malgré les imperfections du milieu et l’obscurité qui amortissent et voilent leurs irradiations de pensée, leurs écrits sont toujours pénétrants, réconfortants et pleins de beauté. On peut savourer l’élévation et l’inflexion de leur parole, en tant qu’écho lointain et suave venant des régions célestes.
Notre admiration et reconnaissance ne seront jamais suffisantes face à la générosité de ces âmes, qui ne reculent devant le contact avec les fluides grossiers, ils sont des âmes nobles, délicates, sensibles, dont l’impulsion de la charité, pénètrent les lieux les plus difficiles, pour y emmener leur secours et leur consolation.
La descente vers notre monde terrestre est pour eux un acte d’abnégation qui les soumet, parce qu’ils sont élevés, à certaines souffrances dues à notre atmosphère chargée.
Souvent dans nos séances d’étude, on a entendu dire à nos guides : «Lorsque de l’espace, nous venons jusqu’à vous, tout se réduit, se resserre, devient mesquin et se rétracte peu à peu. Là, dans les hauteurs, nous possédons des moyens d’action que vous ne pouvez pas comprendre ; ces moyens se fragilisent dès que l’on rentrent en relation avec le milieu ambiant humain.»
Tant qu’un de ces Esprits descend à notre niveau et reste dans nos régions obscures, une impression de grande tristesse l’envahi ; il se sent comme en dépression, une diminution de leurs pouvoirs et perceptions. C’est seulement par un exercice constant de la volonté, et avec l’aide des forces magnétiques reçues de l’espace, qu’ils s’habituent à notre monde et accomplissent les missions dont ils sont chargés.
Les Esprits missionnaires, travaillent à développer une compréhension plus vaste de l’objectif de l’existence et de la destinée humaine.
Dans l’œuvre providentielle, tout est réglé par un enseignement graduel et le progrès de l’humanité. Les Esprits missionnaires et instructeurs viennent révéler, au moyen des facultés médiumniques les vérités dont notre degré d’évolution permet d’appréhender et comprendre.
Ils développent, au milieu de la sphère humaine, les conceptions divines les plus pures et élevées et nous conduisent pas à pas vers une compréhension plus vaste de l’objectif de l’existence et des destinées humaines.
On ne doit pas attendre de ces Esprits des preuves banales, des témoignages d’identité que tant d’expérimentateurs exigent ; Mais de nos échanges avec eux on expérimente cette impression de grandeur, d’élévation morale, une irradiation de pureté, de charité, que excède toutes les preuves matérielles et qui sont la meilleur des démonstrations.
Les Esprits supérieurs lisent tout ce qui se passe dans notre intimité, ils connaissent nos intentions et donnent peu d’attention à nos fantaisies et nos caprices. Pour donner suite à nos appels et nous offrir assistance, ils exigent de notre part une volonté ferme et persévérante, une foi élevée, un désir véhément de nous rendre utiles. Lorsque ces conditions sont réunies ils s’approchent de nous ; commence alors, sans qu’on le sache souvent, un long travail d’adaptation de leurs fluides aux nôtres.
Ce sont les forces préliminaires d’une relation consciente. Au fur à mesure que l’harmonie des vibrations s’établit, la communication s’accentue sous des formes appropriées aux aptitudes du médium : audition, vision, écriture, incorporation. Les Esprits supérieurs, indifférents aux satisfactions et aux opinions matérielles et intéressées, se complaisent auprès de ceux qui cherchent dans l’étude un moyen de perfectionnement.
La pureté de nos sentiments facilite grandement leur action et dilate leur intervention auprès de nous. D’autres Esprits de moindre catégorie, par une impulsion dédiée, se lient à nous et nous accompagnent jusqu’au terme de notre passage terrestre. Ce sont des Esprits familiers ou Esprits protecteurs. Chacun de nous à le sien. Ils nous guident, au milieu de nos épreuves, avec beaucoup de patience et une bonté admirables, sans jamais se fatiguer.
Les médiums doivent recourir à la protection de ces amis invisibles, presque toujours des membres plus avancés de notre famille spirituelle, avec lesquels nous avons vécu dans ce monde auparavant. Ils ont accepté la mission, souvent ingrate, de veiller sur nous ; au milieu de nos joies et de nos afflictions, de nos chutes et de notre réhabilitation, ils nous accompagnent vers une vie meilleure, lorsque nous seront à nouveau réunis pour une même tâche, et nous identifierons dans un même amour.
Dans tous les humains il y a des rudiments de médiumnité, des facultés prêtes à germer et qui peuvent être développées par l’étude et l’exercice. Pour un grand nombre de personnes un travail persévérant est nécessaire. Pour certains, ces facultés se révèlent depuis l’enfance, et sans effort ils atteignent, les années passant, un haut degré de perfection. C’est le résultat d’acquisitions antérieures, le fruit d’un travail effectué sur Terre ou dans l’Espace, fruit que l’on porte d’avant la naissance.
Parmi les médiums, beaucoup ont l’intuition d’un monde supérieur, extraterrestre, où il y a des pouvoirs en réserve qu’ils peuvent acquérir moyennant une communion intime et élevée d’aspirations, pour les manifester ensuite sous formes diverses, et appropriés à leur nature ; lecture de l’avenir, enseignement, action curative, etc.
Lorsqu’elle est appliquée dans le bon sens, la médiumnité advient alors une faculté précieuse, au moyen de laquelle peuvent se libérer d’immenses bénéfices et réaliser de grandes œuvres.
L’Humanité pourrait bénéficier d’un élément de rénovation puissant, si nous comprenions tous qu’il y a au-dessus de nous, une source d’énergie intarissable, de vie spirituelle, que l’on peut atteindre par un exercice gradué de développement, par une constante orientation de la pensée et de la volonté dans le sens d’assimiler leurs ondulations et radiations, et avec leur aide accroître les facultés qui sont latentes en nous.
L’acquisition de ces forces nos protège contre le mal, elle nos situe au-dessus des conflits matériels et nous fait devenir plus fermes dans l’accomplissement du devoir. Aucun parmi les biens terriens n’est comparable à la possession de ces facultés. Surtout s’ils sont sublimés au plus haut degré, ils transforment les hautement inspirés, en grands missionnaires et rénovateurs
De même que nous ouvrons les portes de nôtre demeure, pour que les rayons du soleil la pénètrent, ainsi par nos impulsions et nos aspirations nous pouvons rendre plus facile la pénétration aux effluves célestes de notre « ego » intérieur. Comment pouvons-nous acquérir ses pouvoirs, ces facultés supérieures ? En desserrant notre âme, par la volonté et la prière, aux hautes influences spirituelles.
C’est là qui se manifeste l’action bénéfique et salutaire de la prière, humble, brève, pleine de ferveur, ainsi l’âme se dilate et donne accès aux irradiations divines. La prière, pour qu’elle soit efficace, ne doit pas être une récitation banale, une formule édulcorée, mais avant tout une sollicitation du cœur, un acte de la volonté, qui attire le fluide universel, les vibrations du dynamisme divin. L’âme doit encore se répandre, s’extérioriser par une projection vigoureuse et selon l’impulsion acquise rentrer en communication avec les mondes éthérés.
C’est ainsi que la prière passe par une onde fluidique par laquelle montent les âmes humaines et descendent les âmes supérieures, de telle façon qu’une communion intime s’établit entre elles et l’esprit de l’homme est éclairé et renforcé par des étincelles d’énergies renvoyées par les sphères célestes.
La médiumnité est une fleur délicate. Pour éclore elle nécessite de persévérantes précautions et attentions assidues. Si les bons médiums sont rares, dans le Spiritisme, la question de l’éducation et du dressage des médiums est capital ; on dit souvent que la science de l’invisible, privé des moyens d’action ne peut progresser qu’avec beaucoup de lenteur.
Combien de facultés précieuses se perdent, par manque d’attention et de culture ! Combien de facultés maltraitées par des expériences frivoles, ou qui, ne sont utilisées pour satisfaire des caprices, n’attirent que des influences pernicieuses et ne produisent que des fruits amers ! Combien de médiums inconscients de leur ministère et de la grandeur de leur faculté qui leur est offerte, laissent hors utilisation des forces capables de contribuer à l’œuvre de rénovation !
La médiumnité exige de la méthode, de la patience, des hautes aspirations, des sentiments nobles et surtout la tendre sollicitude du bon Esprit qui l’enveloppe dans son amour, ses fluides vivifiants. Presque toujours, cependant, on veut la faire produire des fruits prématurés, est dès lors elle s’étiole et se fane au contact des Esprits retardataires.
Dans l’antiquité, les jeunes sensitifs (médiums), qui révélaient des aptitudes spéciales se faisaient écarter du monde sociétal, pour ne pas subir une influence dégradante, dans des lieux consacrés au culte, entourés de tout ce qui leur permettait d’élever le sens du beau. Tels étaient la situation des vestales, des druidesses, des sibylles, etc.
S’en était le même dans les écoles dites pour les prophéties, les voyances, en Judée, situées loin du bruit des villes. C’était dans le silence du désert, en paix dans les hauteurs des montagnes, que les initiés pouvaient le mieux attirer les influences supérieures et interroger l’invisible. Grâce à cette éducation, on obtenait des résultats qui nous surprennent.
De tels procédés sont aujourd’hui inappliqués. Les exigences sociales ne permettent pas toujours au médium de se dédier, comme il conviendrait, à la culture de ses facultés. Son attention est distraite par les nombreuses nécessités de la vie en famille, ses aspirations sont perturbées par le contact avec la société plus ou moins corrompue et frivole.
Souvent il est appelé à exercer ses aptitudes dans des cercles imprégnés de fluides impurs, dans des vibrations en disharmonie, qui réagissent sur l’organisme impressionnable et lui imposent des désordres et des perturbations. Il faut qu’au moins le médium, pénétré de l’utilité et de la grandeur de sa fonction, s’applique à faire croitre ses connaissances et cherchent à spiritualiser le plus possible, par des heures réservées au recueillement et essaie alors, par sa vision intérieure, à se hisser jusqu’aux choses divines, à l’éternelle er parfaite beauté. Plus le savoir sera en lui développé, l’intelligence, la moralité, et plus il sera prêt à servir d’intermédiaire aux grandes âmes de l’espace.
On peut penser à une organisation pratique du Spiritisme qui comporterait, à l’avenir, la création de demeures spéciales, dûment équipées et où les médiums y trouveront réunies, avec des moyens matériels d’existence, des satisfactions pour le cœur et l’esprit, les inspirations de l’Art et de la Nature, tout ce qui à leurs facultés peut imprimer un caractère de pureté et d’élévation, en faisant au tour d’eux régner une atmosphère de paix et confiance.
L’aide supérieure est toujours proportionnelle au but que nous nous proposons, aux efforts employés pour la mériter. Nous serons aidés et protégés, soutenus en accord avec les missions qui nous incombent, en ayant en vue l’intérêt général. Ces missions sont accompagnées d’épreuves, des difficultés inévitables, mais qui sont toujours en conformité avec nos forces et nos aptitudes.
Exercées avec dévouement, abnégation, nos tâches nous élèvent dans la hiérarchie des âmes. Mais si on les néglige, si on les oublie, ou si on ne les réalise pas, elles nous font rétrograder dans l’échelle de notre progrès. Elles nous imposent toujours des responsabilités.
Il n’y a de charge plus noble et plus élevée que celle d’être appelé à être propager, sous l’inspiration des puissances invisibles, la vérité de par le monde, à faire entendre aux hommes l’écho atténué des invitations divines, nous incitant à la lumière et la perfection. C’est le rôle de la médiumnité. Tant que les médiums ne seront conscients de l’importance de leur fonction et de l’extension de leurs devoirs, il y aura dans l’exercice de leurs facultés une source d’abus et de maux.
Par notre foi et notre zèle réel, par la pureté de l’âme, sans aucun calcule intéressé, il obtient l’assistance de l’un de ces Esprits de lumière, dépositaire des secrets de l’Espace, qui vivent au-dessus de nous et envoient sur la faible de nos irradiations leur force fluidique. Ainsi le médium sentira cette force pénétrer tout son être, une flamme illuminer son front. Si cet Esprit advient son protecteur, son Guide, son ami, grâces à lui le médium se sentira heureux.
Tous ceux qui participeront à ses travaux, et cueillent ses résultats, ils sentiront leur cœur ce ranimer et l’intelligence produira des choses dignes d’une âme supérieure, un souffle de vie transportera la pensée aux régions sublimes de l’Infini. Voilà pourquoi nous recommandons, aux médiums de se prêter à recevoir les communications de leurs Guides quelques que soient leur propre médiumnité.
Comme on vient de le voir ci-dessus leur présence et leurs bienfaits sur nous, sont multiples et ils nous les offrent pour notre bien physique et notre élévation intellectuelle, morale et spirituelle.
Chaque médium est détenteur de ses particularités médiumniques et aussi de ses épreuves personnelles. Il est libre de accepter ou pas les fluides libérés par la présence bienfaisante et l’amour offert par son Guide. Mais il a tout à gagner d’autant qu’il vivra avec moins de difficultés l’exercice de sa médiumnité.
Médiums, soyons humbles et remercié la divine providence de la joie et des cadeaux qu’elle vous offre pour nous faciliter la tâche médiumnique, ainsi que votre passage, en général sur la Terre.
Bibliographie
1 – Le Livre des Esprits, d’Allan Kardec.
2 – Thérapies d’hier et d’aujourd’hui, d’Anne Givaudan.
3 – « Fisiologia da Alma » (Physiologie de l’Âme) et « Mediunidade de Cura » (Médiumnité de Cure), de l’Esprit Ramatis et le médium Hercilio Maes.
4 – Dans l’Invisible, de Léon Denis.