Décortication animale – Poursuivant notre appréciation, nous comprenons que l’intégration du mental et du corps devenant de plus en plus importante, au fur à mesure qu’augmente le volume du cerveau, il est à noter que intégration corticale est d’autant plus notable que se développe le système neurologique. Dans la partition d’une telle réalité, la différenciation en batraciens et poissons n’interfère en rien dans les réflexes et la motilité, c’est ce phénomène qui se produit chez les volailles, où émergent des modifications, sans équivoque, puisqu’elles ne réussissent que des vols fragmentaires à la lumière, et restent en prostration, lorsqu’elles se trouvent dans l’obscurité.
Le chien qui viendrait à souffrir de l’ablation de son cortex, d’après la démonstration de Gotz (1), au XIXème siècle, pourrait vivre au-delà d’un an avec la motilité réflexe normale apparente, effectuant les mouvements propres avec une relative correction ; cependant, il reste inerte lorsqu’il lui manque une motivation à l’action mais, dès lors que cette motivation apparaît, il se met en un mouvement exagéré.
Il ignore comment se défendre jusqu’au moment où il se sent attaqué ; il ne se décide à aller chercher l’alimentation, tout en prenant la ration qu’on lui distribue et, bien que ses fonctions viscérales se poursuivent sans des grandes altérations, il ne reconnaît plus les personnes, vide de sa mémoire, révélant la disjonction des recours physio-psychosomatiques qui lui sont inhérents, phénomène qui met en évidence une compréhensible et apparente régression vers un stade d’évolution inférieur.
Les chimpanzés, cependant, ayant un encéphale plus complexe, ne peuvent survivre, un temps très long, une fois que son cortex lui est retiré, et, lorsqu’ils subissent la destruction partielle d’un ou l’autre élément cortical, ils présentent, de même que chez l’humain, des modifications longues et profondes. Il faut aussi le mentionner, ici, la continuité des impressions indiscutables chez des personnes mutilées, qui ressentent les sensations, intégrées à leur corps, de l’un ou l’autre de leurs membres, qui, physiquement, n’existent plus.
Synchronisation des stimulations – Nous comprendrons ainsi, facilement, que le cortex de l’encéphale, avec ses divisions et subdivisions délicates, dirigeant les noyaux régulateurs des sens, des mouvements, des réflexes et de toutes les manifestations neurologiques de l’individualité incarnée, correspond au siège du centre cérébral psychosomatique (ou corps spirituel) dans le corps physique, en union avec le siège du centre coronaire, localisée dans diencéphale, s’unissant tous eux dans une synchronie parfaite de stimulations, par lesquelles se manifeste l’Esprit dans sa constitution mentale, harmonique, difficile ou déséquilibrée, selon la position qu’il même préfère, valorise, conserve, ou porte préjudice ou désordonne les recours que la Loi Divine lui permet afin de s’extérioriser aussi bien sur le Plan physique que Spirituel.
Ainsi, dans la mesure où nous disposons, dans le cortex, de liaisons énergétiques de la conscience vers les services du tact, de l’audition, de la vision, du goût, de la mémoire, du parler, de l’écriture e des automatismes divers, nous possédons dans le diencéphale (thalamus et hypothalamus), se irradiant vers le mésencéphale, des liaisons énergétiques semblables de la conscience vers les systèmes de services de même nature, auxquels s’ajoutent des attributs d’enrichissement e sublimation sur le terrain sensoriel, comme la réflexion, l’attention, l’analyse, l’étude, la méditation, le discernement, la mémoire cryptique, la compréhension, les vertus morales et toutes les fixations émotives qui nous soient propres. En émettant une onde de questionnement et de travail qui nous parle, au moyen du coronaire, en liaison avec le cérébral, nous la recevrons en retour, par des circuits de rayons substantiels issus de notre propre force mentale, avec des impacts afférents et efférents (2) afin que notre conscience, puisse réfléchir, par les résultats de nos propres actions, sur la certitude ou l’incertitude de nos choix, dans telle ou telle outre circonstance de notre vie. Il ne faut pas oublier que chaque noyau des liens auxquels nous nous reportons se subdivise en diverses spécificités, tout en s’étendant, dès, que les phénomènes d’oblitération susceptibles d’apparaître sur certains endroits corticaux de notre corps physique, peuvent apparaître également sur notre corps spirituel, lorsque la turbidité de notre mental est capable d’obstruer temporairement l’un ou l’autre fuseau énergétique de la région du diencéphale, dans le centre du coronaire appartenant à l’entité désincarnée.
Les mécanismes du Monoïdéisme – (3) en vue de ce que nous venons de dire, si la créature incarnée peut tomber dans l’amnésie à cause de l’occlusion des noyaux de la mémoire ou du parler, sans le déséquilibre intégral de l’intelligence, la créature désincarnée peut tomber dans des frustrations semblables, sans perturbation totale de la pensée, tant que dure la dystonie.
Dans des critères identiques, si l’habilité d’un homme dans le but de dominer une langue peut cesser sur l’une de ses subdivisions du noyau du parler, dans le cortex, en persistant à exercer dans d’autres idiomes, le noyau de la vision profonde, dans le coronaire, peut aussi souffrir de dysfonction spécifique par laquelle l’Esprit désincarné contemplera uniquement, pour un temps équivalent à la perturbation qui le dérange, les tableaux terrifiants en rapport avec les culpabilités acquises, et sans la capacité d’observer des paysages différentes ; d’où il n’entendra que des voix accusatrices en tant que témoins de ses compromissions inconfessables, sans la possibilité d’entendre d’autres valeurs sonores, alors qu’il pourra se rappeler d’événements en rapport avec ses souffrances morales.
Tout en oubliant absolument d’autres faits, même ceux en rapport avec sa personnalité, cause de la rareté des processus de parfaite identification individuelle, dans la généralité des communications médiumniques, avec des entités démentes ou souffrantes, communément stationnaires dans le monoïdéisme qui les isole dans des genres exclusifs des souvenirs ou d’émotion, puisque dans ces conditions, la pensée continuelle qui leur affleure au mental, en circuit fermé sur lui-même, réagit coagulant ou matérialisant des angoisses fantastiques, en connexion avec les souvenirs qu’ils auberge.
Ces angoisses ne sont vraiment des créations abstraites, parce que, en flux constant, les images répétées, formées par des particules vivantes de matière mentale, se transforment dans des tableaux qui obéissent aussi à la vitalité plus ou moins importante de la pensée, et se juxtaposent aux créatures désincarnés qui leur donnent la forme et qui, tout en reliant des créations d’un même genre, issues d’autres Esprits qui leur sont liés, établissent, au moyen d’associations spontanées, les tableaux d’épouvante dont la conscience coupable expie, pendant un temps ajusté aux conséquences des crimes qu’elle a pratiqués, en préjudice de l’harmonie des Lois Divines et se perturbant, en conséquence, elle-même.
Les zones du purgatoire – En neutralisant les noyaux énergétiques de l’âme, capables de la conduire aux sensations d’euphorie et d’élévation, entendement et beauté, le mentale se précipite, grâce à l’excès du taux de remords dans les points d’application de la mémoire, et dans la douleur du repentir où elle s’enferme par automatisme, et en fonction des principes de responsabilité qui se manifestent dans être intime, irradiant avec ses propres pensées sur les écrans temporaires, mais parfois d’une trop longue durée, où elle contemple, incessamment, par réflexion mécanique, le fruit amère de ses propres actes, jusqu’à déblayer les résidus coupables qu’elle a épousés et reçoive l’intervention charitable des agents de l’amour divin, qui, habituellement, lui proposent une préparation adaptée en vue de la réincarnation nécessaire, par laquelle retournera à l’apprentissage pratique des leçons où elle a failli.
C’est de cette manière, que les suicides, avec leurs aggravantes sur le Plan Spirituel, et aussi les délinquants divers et variés, souffrent pendant un temps assez long l’influence constante de leurs propres créations mentales, tout en restant prisonniers de celles-ci, dans une fixation d’idée unique de certains noyaux du corps spirituel, au détriment d’autres qui se maintiennent en déséquilibre et fermés. Tout ceci, parce que la pensée est une force créative et agglutinante chez la créature consciente dans la Création, les images irradiées par le mal, sur la base de l’énergie constante qui est son attribut inaliénable et émanant, servent à la formation des paysages régénératives où l’âme en hallucination par ses propres remords est retenue dans sa marche, en morfondant dans les conséquences de ses propres délits, dans des lieux qui, retenant l’association de centaines de milliers d’autres détournés, se transforment en des véritables continents d’angoisse, des filtres affligés de douleur, où la folie ou la cruauté, jugulées par la souffrance générées en elles-mêmes, reviennent lentement à la réflexion équilibrée, afin d’être réadmises à l’indispensable travail de rémission.
Bibliographie
Œuvre, de Francisco Cândido Xavier et Waldo Vieira, médiums brésiliens, en portugais « Evolução em Dois Mundos », en français, « Evolution en Deux Mondes »), communiquée par André Luiz (Esprit), troisième édition du 171° au 190° millier du 9/1993.
(1) P. Gotz – professeur berlinois de biologie et physiologie animales.
(2) Afférents – ce sont des tractus ou nerfs conducteurs des influx nerveux vers un organe ou à un point central. Efférents – ce sont des vaisseaux sanguins par lesquels le sang quitte un organe, ou des fibres nerveuses dont le message provient de cet organe.
(3) Le monoïdéisme – c’est la transe hypnotique survenant lorsque le patient est concentré sur une seule et unique idée. Idée fixe.