Affections
Diverses affections peuvent se produire aux jambes. Ses affections que l’on nomme aussi de syndromes sont les suivants :
– Syndrome des jambes sans repos
– Syndrome des loges
– Ulcère de la jambe
– Fractures
– Tendinites
– Crampes
– Elongation musculaire et déchirure musculaire.
L’exploration et l’analyse à fins de diagnostic se fait entre autres par l’écoute du patient, ainsi que par la palpation (« clé palpatoire », « points gâchette », température du muscle comme signe d’inflammation…) Les examens d’imagerie médicale, et d’éventuelles biopsies permettent une exploration plus précise.
Le syndrome des jambes sans repos – se caractérise par le besoin de bouger les membres inférieurs (ainsi que le reste du corps, selon les dernières études le terme « maladie de Willis-Eckbom » étant alors plus approprié). Ce syndrome que l’on nomme aussi par « akathisie » ou « tasikinésie ». D’autres appelations sont courantes « syndrome d’impatience »
Conséquences de ses syndromes
La principale conséquence de ces syndromes sont la mauvaise qualité du sommeil, voire l’insomnie, provoquée par un total empêchement de s’endormir du fait que les membres obligent à bouger dès que l’assoupissement se fait sentir, avec fatigue et baisse de vigilance diurnes.
° Augmentation de la latence d’endormissement (c’est-à-dire du temps nécessaire pour s’endormir). L’endormissement n’est possible que lorsque les symptômes ne se font plus sentir. Dans des cas sévères il arrive que la personne atteinte soit dans l’impossibilité totale de s’endormir durant plusieurs jours, voire semaines, d’affilée, ce qui provoque d’autres pathologies.
Le stress engendré peut provoquer une forte augmentation subite de la fréquence et de la tension cardiaques.
Le syndrome semble corrélé avec la survenue d’une hypertension artérielle, d’un diabète, d’une obésité.
Chez l’enfant et l’adolescent, le syndrome des jambes sans repos, peut être responsable de déficit d’attention et de déficit mnésique, ces enfants ont du mal à se concentrer, ils sont agités (agitation de lutte), ont tendance à s’endormir rapidement en métro, en voiture ou en lisant.
° Le syndrome des loges – Ce syndrome est une pathologie grave qui apparaît quand il y a une augmentation de la pression qui survient au sein d’un compartiment ou loge musculaire. Les loges sont les ensembles des tissus musculaires, vaisseaux sanguins, et nerfs des bras et des jambes. Chaque loge est entourée et soutenue par du tissu épais appelé aponévrose.
Etant donné que l’aponévrose n’est pas extensible, lorsqu’il y a un gonflement dans une loge, cela entraîne une pression contre les structures à l’intérieur de la loge. A terme, le sang circule moins bien. Ce phénomène perturbe la fonction e la viabilité des tissus contenus dans ce compartiment. Les lésions liées au syndrome de loges concernent principalement les muscles et les nerfs.
Le syndrome de loge, aigu correspond aux symptômes aigus dus à l’augmentation brutale de la pression intramusculaire. Ceci entraîne une baisse de la vascularisation du tissu et une souffrance musculaire. A terme, cela peut créer un œdème qui diminue l’apport sanguin artériel à un organe. Le syndrome de loge aigu peut se développer : suite à une fracture – suite à une blessure qui écrase le membre – suite à un hématome musculaire sévère – suite au port d’un plâtre ou d’un bandage serré – suite à la consommation excessive d’alcool ou de drogues – suite à une électrisation (formes graves).
° Le syndrome de Volkmann, est la manifestation tardive de séquelles ischémiques (2) entraînant une rétraction définitive des muscles de l’avant-bras. Le syndrome de loge chronique correspond aux manifestations temporaires et réversibles liées à cette augmentation de pression intramusculaire. Il survient essentiellement chez le sportif. Les muscle peut accroître son volume de près de 30% durant l’effort physiologique entraînant un conflit contenu-contenant chez certains sujets.
° Le syndrome de Bywaters, fut décrit par son auteur en 1945 chez des blessés de guerre ensevelis lors de la deuxième guerre mondiale, il survient aujourd’hui dans d’autres circonstances qui ne revêtent pas le même caractère dramatique : chez les myopathes, chez des drogués en overdose ou chez certains opérés installés longtemps dans des postures particulières en chirurgie colorectale par exemple.
Il est dû à un écrasement prolongé d’un membre avec compression lente des masses musculaires. En cas de persistance il y a une menace différée dont la cible est rénale ; c’est une véritable épée de Damoclés suspendue sur la fonction rénale, menace qui comporte plusieurs composantes : une composante hémodynamique. Au choc hypovolémique initial va succéder, lors du dégagement d’un écrasé ou de la levée d’un garrot, une phase de revascularisation marquée par la libération de potassium et de myoglobine, le tout fonctionnant en anaérobiose doublée d’une acidose…
Le syndrome chronique, les circonstances de son apparition sont totalement différentes. Il s’agit d’un syndrome d’effort chez un sportif excessivement musclé. La douleur est ici aussi le maître symptôme. Elle est parfois l’équivalent d’une claudication intermittente avec nécessité d’interrompre l’effort.
D’autres syndromes rhumatologiques se produisent et peuvent vous handicaper assez sévèrement.
Traitements
La prise en charge du syndrome a fait l’objet de la publication de plusieurs recommandations par de sociétés savantes. Dont l’European Federation of Neurological Sciences (EFNS) en 2006, le Movement Disorder Society (MDS) puis celle de l’European Restless Legs Syndrome Study Group (EURLSSG) en 2016.
Il est conseillé d’éviter l’abus d’excitants ainsi que d’avoir une hygiène de vie correcte. Un supplément en fer^peut être justifiée en cas de carence, devant l’hypothèse causale d’un déficit. Le traitement médicamenteux ne doit être discuté que dans les formes qualifiées de répétées et gênantes, en tenant compte des effets secondaires des médicaments. Seuls un cinquième des cas requièrent un traitement médicamenteux. Un placebo (1) permet d’améliorer jusqu’à 40% des cas. La gabapentine est recommandée en première intention. La prégabaline pourrait également avoir un intérêt…
Cependant le placebo agit non seulement sur des signes subjectifs (douleur, anxiété, dépression, etc.), mais également sur des signes mesurables cliniques (fréquence cardiaque, pression artérielle) et biologique (ionogramme sanguin, cortisolémie, numération leucocytaire).
Un cas de besoin, il faut absolument recourir à un médecin ou service hospitalier. Ils sauront vous conseiller et vous prendre en charge.
Bibliographie
(1) Le placebo est un médicament qui contient des substances supposées neutres, c’est-à-dire sans effet pharmacologique démontré dans la pathologie considérée, administré dans le but de plaire au patient. Aussi on considère comme placebo une substance active sur le plan pharmacologique, mais dépourvue d’effet intrinsèque sur la maladie présentée par le patient, par exemple la prescription d’une vitaminothérapie dans les états dépressifs.
(2) Le terme « ischémiques » vient d’ischémie qui est une diminution de l’apport sanguin artériel à un organe.