Les gênes et leur transfert.

Nous tenons a affirmer tout d’abord ce fait tout simple que nous sommes d’accord et heureux avec les avancées de la science concernant les recherches sur la santé, depuis au moins une trentaine d’années. Les recherches ne datent pas des années 1990, mais cette date est en rapport avec les expérimentations et les recherches concernant les gênes.

Selon Marc Peschanski, (1) le début de la dernière décennie du siècle passé « marque l’explosion des techniques expérimentales de transfert de gênes et leurs premiers pas dans la thérapeutique de maladies variées d’origine génétique comme mucoviscidose ou non, le cancer etc.».

Les grandes recherches, en effet, viennent des efforts fournis dans ce sens par la science, pratiquement dans tous les domaines, et aussi du soutien qui leur ont accordé les autorités officielles, puis des milieux capitalistiques parce que cela représentait un marche d’avenir et surtout la possibilité de tirer des profits importants.

C’est surtout depuis le milieu du siècle passé que les grands trusts du médicament, ont trouvé dans la recherche médicale des possibilités contribuant à élargir un marché leur permettant un développement de masse de leurs produits et un moyen pour leur écoulement.

Alors, ces trusts ont soutenu et emmené l’Etat à financer l’essentiel des recherches au nom du bien publique, miroitant les enjeux d’un tel financement en leur place et lieu dont ils amasseraient des fortunes. Aujourd’hui certaines des maladies, telles le cancer, constituent un important marché, capable d’absorber et de faire circuler des capitaux énormes dont les dividendes finissent dans les coffres-forts de ces puissants trusts, à l’échelle mondiale.

Le chemin parcouru par la recherche, au nom de la santé publique, constitue, en soi, un bienfait pour l’humanité, nous sommes d’accord là-dessus, mais l’exploitation qui en est faite constitue une déviation, de la richesse sociale destinée à la santé, au profit juteux des sociétés anonymes et de leurs actionnaires qui n’empochent jamais assez.

Remarquons les bienfaits de l’ADN et des progrès que celle-ci à permis dans bien des domaines. Nous avons encore recours à Marc Peschanski (2) : « Les progrès rapides de la génétique moléculaire permettent de penser que nous saurons bientôt quelles cibles géniques viser dans des cas d’atteinte localisée. Si de telles cibles étaient identifiées, on pourrait tenter dans le cerveau ce que l’équipe d’Axel Kahn (France) est en train de préparer pour les muscles des patients atteints de la myopathie de Duchenne».

Nous n’avons aucun doute sur les progrès à venir de la recherche dans bien des domaines et cela nous donne un espoir immense dans le futur, en ce qui concerne le traitement de multiples maladies. L’étude des gênes, d’abord, puis son succès, constitue à lui seul un événement extraordinaire.

La santé publique représente au niveau mondial un enjeu de taille, pour les années à venir, dans ce cadre les maladies du cerveau, du système nerveux, et elles sont multiples, seront en première ligne de l’attention des médecins et des chercheurs en médecine microscopique en particulier.

Marc Peschanski déclare à ce sujet : (3) «Tout ce qui peut-être utile à la correction du fonctionnement neuronal dans l’ensemble du cerveau : des enzymes déficientes, des substances neurotrophiques à usage neuroprotecteur, des substances modulatrices de l’activité neuronale (comme les «morphines endogènes»), etc., le choix est large et il ne dépend que de la définition précise de l’objectif à atteindre ».

Depuis la parution de son œuvre, en 1993, bien des choses sur le terrain de la recherche on vu leur confirmation ou ont évolué, ce qui renforce notre espoir dans les capacités d’un plus grand savoir, sur le terrain de la médecine et en particulier celui de la médecine microscopique.

Parlant du cerveau le chercheur Peschanski déclare : (3) «Sa plasticité oblige à mettre en question les images statiques (câblages, circuits électroniques) qui se sont imposées dans le grand public. Elle ouvre des perspectives fascinantes à la thérapeutique des maladies comme celles d’Alzheimer ou de Parkinson, par greffes de neurones ou transfert de gênes. Porteuses d’espoir pour des millions de malades, ces techniques appellent une vigilance éthique particulière».

Nous partageons toute à fait cette note d’espoir et d’un avenir d’avantage réconfortant pour tous les malades du monde. Mais nous affirmons, que cet espoir est réservé aux plus riches, surtout ceux parmi les malades qui auront les moyens de se payer leur propre thérapie et éventuelle guérison.

Cela, malgré le fait que dans certains pays uniquement, les systèmes de protection et de santé contribuent à améliorer les conditions des malades. Nous sommes conscients, malheureusement, que tous ces bienfaits qui devraient être à la portée de tous, ne le sont que pour la minorité la plus riche de la planète.

 


 

Bibliographie

 

Cet article est de la responsabilité de la rédaction de l’Epadis (Editions Primaveris-Agence de Diffusion et Information Spirite).

(1) Docteur en médecine, chercheur et directeur de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM).

(2) Il s’agit de son œuvre « Le cerveau en quatre dimensions », page 102.

(3) La même œuvre, page 104.

(4) Affirmation en couverture de son livre.