Centre Spirite Lumière et Amour. (1)
C’est en 1882 qu’il initie son apostolat. Sa santé n’est pas au beau fixe, mais ses amis spirituels l’encourage, « … nous seront toujours avec toi dans la vie pour te soutenir et t’inspirer. Tu ne seras jamais seul. Des moyens te seront donnés à temps pour accomplir ton œuvre ».
Le 31 mars 1881, il prononce l’hommage traditionnel sur la tombe d’Allan Kardec, au Père-Lachaise.
En décembre il prenait une part prépondérante aux travaux du Congrès, d’où la fondation de la Société des Etudes Spirites, à côté du Dr. Josset et MM. Chaigneau, Alexandre Delanne, secrétaires et M. Leymarie l’animateur de ces premières assises.
Puis il va parcourir Nantes, Le Mans, Vendôme, Tours, Angers et Châtellerault.
Il écrit, Tunis et l’Ile de Sardaigne, dont l’un de ses poèmes sur Tunis :
Le dôme obscur des nuits, semé d’astres sans nombre,
Se mire dans la mer resplendissante et sombre,
La riante cité, le front d’ombre voilé
Semble, couchée au bord du golfe qui l’inonde,
Entre les feux du ciel et les reflets de l’onde,
Dormir dans un globe étoilé.
Puis il écrit : Le Médecin de Catane et Giovanna. S’ensuit sa brochure spirite, Pourquoi la Vie. En 1889 il participa au Congrès spiritualiste international et s’occupa de la 3° commission sur l’occultisme, là il bataille dur pour la défense des thèses spirites de Kardec. Son premier grand ouvrage, Après la Mort paraît à la fin 1890.
En ces années Léon Denis va faire des grandes tournées de conférences spirites, dans le Midi, Normandie, Toulouse, Bordeaux. A Paris en 1892 il est écouté par l’élite des académiciens, des écrivains et des artistes. A Lyon il développa une série de conférences sur des sujets importants, il doit y faire face à des obstructions patentes…puis il se fait applaudir à la Faculté de Toulouse, à l’Université de Genève. De retour à Bordeaux il remporte un succès éclatant. Il va en Belgique, à Liège, Seraing, Verviers, il y retourne en 1892, et dans le Borinage en 1895. Il retourna assidûment dans ces parages, Charleroi, Bruxelles, Anvers, Charleville, Jumet-Gohissart, Verviers. Et encore en 1897 il se retrouve à nouveau a Bruxelles, Anvers, Nancy, Blois, Lyon, Grenoble, Montpellier, Toulouse. En 1898 il est à la Haye, puis à Marseille.
Sa santé n’étant pas au mieux il va successivement en vacances au Mont-Dore, à Cauterets, à Allevard. En 1898 parut son Christianisme et Spiritisme.
Avant le Congrès spirite du 16 septembre 1900 à Paris il tient 7 conférences, rien qu’au mois de Novembre 1899, à Lyon, Grenoble, Pierrelatte, Pont Saint-Esprit, Avignon et Arles. Il traverse ensuite la Méditerranée pour parler les 16, 25 et 27, dans les salles de la Mairie d’Alger. En retour il parle à Nancy devant une salle comble, puis à Vaucouleurs, Domrémy, Bar-le-Duc et Verdun.
En 1902 il parcoure la Bretagne, Nantes, Lorient, puis le Midi, à Agen, Toulouse Pau, Bordeaux, et ensuite Paris, Grenoble, Lyon, d’où il revient à cause du décès de sa mère, spirite elle-même. Il y retourne et poursuit jusqu’à Valence, Toulon, Saint-Raphaël. Chaque année il s’imposait de telles tournées de conférences et devait affronter la controverse, parfois des sarcasmes Il maintien ses tournées de propagande spirite jusqu’en 1908, à Huy, Spa, dans le Nord ; Montélimar, Aix, Nice, Cognac, Périgueux, Carcassonne, Béziers et Montpellier dans le Midi.
Léon Denis doit faire face à des attaques sans précédant contre le Spiritisme.
En 1903 il publie Le Monde Invisible. En 1905 il participe au Congrès de Liège en tant que Président d’honneur. Puis il publia Le Problème de l’Etre et la Destinée.
En 1906 il soumet sa nouvelle thèse : La Vérité sur Jeanne d’Arc. Puis en 1912 il fait reparaître le livre sous un nouveau titre : Jeanne d’Arc médium. Et doit subir des attaques d’une église mécontente et déconcertée.
En 1910 il participe au Congrès de Bruxelles du 14 au 18 mai en tant que délégué de la France et du Brésil, où il intervient remarquablement et reçoit des bravos insistants. Sa carrière paraît s’achever peu à peu.
En 1911 paraît son dernier ouvrage La Grande Enigme. Tout de suite après une plaquette pour la défense de la doctrine Le Spiritisme et ses détracteurs catholiques. Puis une brochure d’étude : L’Au-delà et la Survivance de l’Etre.
Le 10 mai 1913, le Congrès Spirite Universel sera organisé à Genève, sous la présidence conjointe de MM. Piguet, Léon Denis et Gabriel Delanne.
De Genève il se rendit à Marseille puis à Châles en Savoie où il donne une conférence dans chacune de ces villes, malgré le fait que sa vue lui fait de plus en plus défaut. En 1914 il maintien sa participation aux séances médiumniques chez Mme. Forget à Tours et les contacts avec ses amis spirituels, l’Esprit Bleu et Jérôme de Prague.
A la fin de 1916, M. Jean Meyer vient le trouver pour lui faire part de son intention d’acquérir La Revue Spirite qui ne paraît plus depuis un an. Un mois après la Revue reparaissait en même temps qu’un laboratoire d’études métapsychiques.
En 1917 c’est sa vieille amie Mme Forget qui se désincarne. Cette période de guerre l’affecte beaucoup.
En 1920 il participa à la Revue Spirite dans une suite de pages pénétrantes. Cette année est publié la brochure Esprits et Médiums. 1922 fut consacrée au Spiritisme dans l’Art, suite de messages. Et encore des belles études sur les forces radiantes, science des vibrations et d’initiation de l’homme à la Vie. En 1924, il publie, Socialisme et Spiritisme, et Jaurès Spiritualiste.
Lors du Congrès Spirite International de 1925, M. Jean Meyer vient demander à Léon Denis d’en accepter la présidence, lui qui était Président d’honneur de l’Union Spirite Française ; membre d’honneur de la Fédération Spirite Internationale ; des Unions spirites de Catalogne et du Brésil ; ex-président d’honneur de la Société Française des Etudes Psychiques, président effectif des derniers congrès et auteur spirite internationalement apprécié par ses nombreux et si beaux ouvrages. Fin orateur, écouté et à réputation intacte. Malgré ses hésitations Léon Denis fini par accepter. Le Congrès se tiendra du 6 au 13 septembre avec la présence d’hommes éminents, Sir Oliver Lodge, Sir Artur Conan Doyle, Le procureur général Maxwell, Jean Meyer évidemment et le Secrétaire Générale des travaux M. Ripert.
Le Maître spirite à 80 ans lorsqu’il commence à écrire son dernier ouvrage : Le Génie Celtique. Lorsque celui-ci se termine. Léon Denis, l’Apôtre du Spiritisme, s’éteint le 18 avril 1927 à l’âge de 82 ans.
Toute la vie de Léon Denis est dans ses écrits et dans son apostolat pour la diffusion et la défense de la doctrine spirite.
Lui qui disait : « Tout ce qui, dans la nature et dans l’humanité chante et célèbre l’amour, la beauté, la perfection, tout ce qui vit et respire est un message de Dieu. …Dieu est aussi en nous, dans le temple vivant de la conscience.
Le spiritisme seul peut établir le rapport entre la science et la religion ; le spiritisme, seul, peut être le trait d’union entre les croyances et la science. Et par quel procédé ? En fournissant à l’humanité une vraie philosophie, une notion philosophique exacte et positive de la nature de l’être, de son avenir et de la notion de l’au-delà, par les faits, ce qu’aucune religion ne peut faire actuellement, et par ce procédé, il dissipe cette angoisse terrible qui pèse sur l’esprit humain, l’angoisse de l’avenir, l’angoisse de la vie après la mort que les religions ne peuvent guérir… ».
- Article envoyé par le « CELA – Centre Spirite Lumière et Amour », pour sa publication sur notre site. Paru à l’origine sur Lumière et Amour – Bimestriel Spirite, N° 2, Novembre/Décembre 2008, pp. 6-9.