Le sommeil et le rêve – La science et ce que disent les Esprits.

Les différents types de sommeil (1).

 

Il y a deux types de sommeil, le sommeil lent que l’on mesure la profondeur de 1 à 4, en fonction de sa densité en  ondes lentes : soit leurs stades. Par exemple les stades 3 et 4 correspondent au sommeil lent profond surtout en début de nuit. C’est à ce moment-là que surviennent parfois les épisodes de somnambulisme, de somniloquie ou de pipi au lit. Par contre le sommeil lent de fin de nuit n’est constitué que de sommeil « léger », en stade 1 et 2. Ce dernier sommeil est reposant, réparateur de fatigues de la veille.

Le Sommeil Paradoxal, résulte d’une activité électrique cérébrale très rapide et désordonnée. Il se manifeste par une paralysie musculaire, des secousses oculaires et d’une congestion des organes sexuels. Il se produit plutôt en fin de nuit. C’est souvent à ce moment-là que surviennent parfois les rêves, les cauchemars et des hallucinations. C’est généralement le sommeil que prédispose et prépare l’organisme au lendemain. Il se produit à la fin de chaque cycle de sommeil en période lente.

Le Sommeil Paradoxal revêt une grande importance dans le fonctionnement du cerveau, qui semble ne pas pouvoir s’en passer durablement, (c’est une question qui n’est pas encore tranchée scientifiquement). Il occupe 15 à 25% du temps total de sommeil. Si on est privé de ce type de sommeil on est touché par un « rebond compensatoire » par la suite.

Des études récentes tendent à prouver que l’on rêve davantage lorsque le sommeil est léger, et constitué de d’une succession de micro-éveils spontanés, que lorsqu’il est profond. Le souvenir sera d’autant plus vivace que si y produisent des brefs éveils. On ne connaît toujours pas d’où vient cette fatigue, due à la dépense importante d’énergie pendant le sommeil.

Le sommeil paradoxal pourrait avoir une durée suffisante pour permettre la « maintenance » indispensable à l’optimisation du système nerveux central autonome. Il semble qu’il est davantage développé dans l’arbre de l’évolution des espèces et avec l’accroissement du cerveau. Nous sommes loin de connaître toutes les fonctions du cerveau, et les conséquences pour notre psychisme et notre corps. Mais une chose semble acquise, ce qui compte pour une bonne santé, c’est le travail accompli par le cerveau au cours du sommeil paradoxal.

On peut vivre un sommeil paradoxal assez long et ne pas se souvenir d’avoir rêvé. On a beaucoup cherché, par le passé, la relation entre le sommeil paradoxal et la souvenance des rêves, mais aujourd’hui les chercheurs font des recherches tous azimuts particulièrement dans le cadre du psychisme.

 

Le rêve (2).

 

Le rêve constitue un ensemble de phénomènes, qui se produisent essentiellement pendant le sommeil. Ils produisent un flot de sensations, images, émotions, dont le souvenir nous laisse l’impression d’avoir vécu un certain nombre d’événements. Scientifiquement on ne connaît que peu de choses sur ses phénomènes de notre sommeil. L’onirologie est la discipline qui étudie les rêves.

Il y a une croyance assez répandue de l’origine des rêves. Si nous reculons jusqu’aux civilisations les plus anciennes nous y trouvons des témoignages archéologiques, depuis, les Babyloniens, les Egyptiens, les Grecs, les Juifs, les Arabes, et chez tous les peuples du monde moderne. Aussi bien que l’Ancien Testament regorgent de références aux songes et aux visions prophétiques.

Il semble que le rêve fut pendant des millénaires un instrument du divin pour communiquer avec les Hommes. Mais c’est au XIIe siècle que s’affirme un certain savoir concernant le rêve, qui le différentie des origines divine et satanique, à partir d’un ouvrage, « L’Esprit et l’âme », écrit par un moine, Alcher de Clairvaux, où il défendait l’existence de cinq type de rêves : l’oraculum, rêve que Dieu envoie à ses émissaires, la visio, rêve prophétique clair, le somnium, rêve nécessitant une interprétation, l’insomnium, rêve commun et sans intérêt, le phantasma, apparitions fantomatiques, pendant les premières phases du sommeil, dont fait partie le cauchemar.

A l’heure actuelle il y a toute une profusion d’études sur les mécanismes des songes ou rêves à partir desquelles se développent des théories, diverses où perce l’incapacité de comprendre et de donner un sens réel et absolu à ce phénomène biologique et psychique. Nous verrons si à la faveur d’une connaissance approfondie du cerveau et de la psy, la science arrivera, enfin, à nous expliquer ces phénomènes.

 

La Genèse – Songes.

 

Joseph, dit l’Evangile, fut averti par un ange qui lui apparut en songe et lui dit de fuir en Egypte avec l’Enfant (Saint Mathieu, chap. II, v. de 19 à 23).

« Les avertissements par songes jouent un grand rôle dans les livres sacrés de toutes les religions. Sans garantir l’exactitude de tous les faits rapportés et sans les discuter, le phénomène en lui-même n’a rien d’anormal quand on sait que le temps du sommeil est celui où l’Esprit, se dégageant des liens de la matière, rentre momentanément dans la vie spirituelle où il se retrouve avec ceux qu’il a connus.

C’est souvent ce moment que choisissent les Esprits protecteurs pour se manifester à leurs protégés et leur donner des conseils plus directs. Les exemples authentiques d’avertissements par songes sont des avertissements, et encore moins que tout ce qu’on voit en rêve a sa signification. Il faut ranger parmi les croyances superstitieuses et absurdes, l’art d’interpréter les songes. » (3)

Dans le chapitre XIV, page 264, alinéa 28 : « Les rêves proprement dits présentent les trois natures de visions (alinéa 27) : – 1° la perception de certains faits matériels, comme la connaissance d’événements qui se passe au loin. 2° la perception de choses également réelles du monde spirituel, comme la vue des Esprits. 3° des images fantastiques créées par l’imagination, analogues aux créations fluidiques de la pensée. Ces créations sont toujours en rapport avec les dispositions morales de l’Esprit qui les enfante. » (4)

– « Par l’effet du sommeil, les Esprits incarnés sont toujours en rapport avec le monde des Esprits, et c’est ce qui fait que les Esprits supérieurs consentent, sans trop de répulsion, à s’incarner parmi vous. Dieu a voulu que pendant leur contact avec le vice, ils puissent aller se retremper à la source du bien, pour ne pas faillir eux-mêmes, eux qui venaient instruire les autres. Le sommeil est la porte que Dieu leur a ouverte vers les amis du ciel ; c’est la récréation après le travail, en attendant la grande délivrance, la libération finale qui doit les rendre à leur vrai milieu.

Le rêve est le souvenir de ce que votre Esprit a vu pendant le sommeil, mais remarquez que vous ne rêvez pas toujours, parce que vous ne vous souvenez pas toujours de ce que vous avez vu, ou de tout ce que vous avez vu. Ce n’est pas votre âme dans tout son développement ; ce n’est souvent que le souvenir du trouble qui accompagne votre départ ou votre rentrée auquel se joint celui de ce que vous avez fait ou de ce qui vous préoccupe dans l’état de veille ; sans cela comment expliqueriez-vous ces rêves absurdes que font les plus savants comme les plus simples ? Les mauvais Esprits se servent aussi des rêves pour tourmenter les âmes faibles et pusillanimes. » (5)

 


 

Bibliographie

 

1) – Sur la page internet « Sommeil et médecine générale »

2) – Sur la page internet Wikipédia, « Rêve ».

3) – Allan Kardec son œuvre « La Genèse », page 281, Songes, extraits.

4) – Allan Kardec son œuvre « La Genèse », chap. XIV, page 264, alinéa 28.

5) – Allan Kardec, dans « La Revue Spirite » extraits de l’article paru en déc.1858.