L’Amour.

S’il y a un mot que l’on entend souvent c’est le mot amour. Mais les Hommes expérimentent divers genres d’amour qui sont l’expression du langage humain. En tous les cas l’amour est le plus noble des sentiments, synonyme de bonheur, de bien-être, d’énergie, de force. L’amour fut à travers les âges une quête constante de l’Humanité. Son rôle est vraiment si fort qu’il peut se transformer en une puissance capable de mêler l’Humain à l’univers.

Au-delà des sentiments qu’il exprime, la compréhension, la bonté, le pardon, l’amour pour l’autre, la joie de vivre, il est aussi synonyme de guérison. La grande poétesse noire américaine, Maya Angelou, disait : « L’amour guérit. Guérit et libère. Il aide une personne à atteindre des sommets insoupçonnés et à se hisser hors des abîmes insondables. »

C’est d’autant plus vrai que l’amour peut emmener à donner sa vie pour quelqu’un. On peut aimer des personnes, des animaux, on peut aimer la nature, de même qu’on peut aimer ce que l’on fait.

L’amour au sens le plus profond, est l’essence de la vie. Qu’il s’exprime physiquement ou en tant que sentiment-vertu il transforme et donne un sens à la vie et particulièrement à la vie de relation entre les êtres humains et entre ceux-ci et la nature.

Est-ce que l’amour est uniquement le désir ?

On peut l’envisager ainsi, mais il est vrai que l’on aime différemment, les humains, les animaux, et les choses. On peut entendre l’amour en tant qu’affection. Maternel, fraternel, amical, romantique, l’AMOUR est au fond unique. Il exprime des émotions diverses, en fonction des spécificités aux qu’elles nous sommes confrontés.

L’amour apparaît comme l’une des grandes forces de la nature, il imprègne tout et tous, à des degrés différents. Et les êtres de la nature nous le renvoient aux expressions multiples, multicolores, différentiées. Résidant dans l’intimité de chaque chose il nous sourit diversement, nous attire ou nous refoule. Il n’est jamais indifférent.

 

Depuis les temps héroïques.

 

Depuis les temps les plus reculés, les hommes n’ont jamais cessé de sentir, d’exprimer et de philosopher sur l’amour.

Rousseau, philosophe français du XVIII siècle, dans son « Discours sur l’origine et le fondement de l’inégalité parmi les hommes » dans la partie – Besoins et désirs et de l’entendement – disait : « (…) Il y a des passions naturelles et des passions dérivées. Les passions naturelles naissent toutes de l’amour de soi, elles naissent de l’affirmation du désir de vivre et nous rattachent à ce qui conforme à l’affirmation de la vie. Les passions dérivées sont par contre issues de l’amour propre, elles sont acquises en procédant de la comparaison et de la comparaison avec l’autre : Passions que l’homme contracte en se comparant à celui qu’il voit comme son semblable. L’amour propre incite l’homme à la jalousie, elle le rend sensible à la vanité, le porte à la domination, et le rétracte sur lui-même. Il n’est concevable qu’une fois la socialisation commencée et non chez un être solitaire qui n’aura de passions que celles qui résultent de l’amour de soi. »

En effet, ce n’est qu’au four à mesure que l’homme se socialise et s’épanoui qu’il aiguise ses sens, qu’il s’humanise et, rentre dans les temps où ses besoins se différencient, et se posent, alors, à lui des choix diversifiés et donc le développement de la raison, du bon sens et de la conscience.

L’évolution engendre chez l’Homme des conceptions diverses de son affecte. Ce qui primitivement est apparu comme une nécessité de conservation de l’espèce, et donc des rapports sexuels, permit à l’Homme la passion et donc l’attirance, pour la personne désirée, les liens établis, la socialisation de ses rapports humains, ont été entendus comme de l’amour.

Dans une autre phase de son évolution, et, avec le développement de la société, l’individu va connaître un enrichissement de ses rapports aux autres.

Confronté à certaines réactions de la nature environnante, parfois hostile, des sentiments de solidarité, d’entraide mutuelle, se développent à leur tour et les liens sociaux ne cessent de s’approfondir et de se transformer.

La complexité des liens, n’a pas toujours été suivie du langage distinguant les diverses natures de ses rapports sociaux, ce qui fait qu’encore aujourd’hui ses diverses expressions d’affection, physiques et morales, se reconnaissent dans utilisation linguistique d’un même mot.

Cependant, cette complexité des liens impose la nécessité d’appeler, les choses, les actes, les sentiments et les vertus, par des mots leur correspondant, avec exactitude, évitant les confusions, et dépassant les limites du langage.

 

La société grecque ancienne.

 

Les philosophes grecs avaient pris soin de distinguer cinq ou six sentiments différents : Eros, divinité de l’amour, possédait un versant physique et vulgaire appelé (Aphrodite) et un versant céleste appelé (Platonique). A côté d’Eros, il y avait philia (amitié, affection). D’autres mots exprimaient l’amour du prochain (agapè), l’amour de l’humanité en général (philanthrôpia). A chaque sentiment correspondait un engagement plus ou moins important, par exemple : philia pouvait correspondre au sacrifice de soi, agapè à la charité, philanthrôpia à la compassion.

Mais les sociétés ont évolué et chacune a repris à sa manière ces questions, en les adaptant aux changements des coutumes et aux renouvellements des pratiques. Ces dernières 50 années les questions relatives à l’amour ont beaucoup changé dans notre société. Une plus grande liberté, relative aux pratiques sexuelles, c’est produite, bien que des tabous persistent. Les conceptions religieuses ont longtemps dictait ce qu’elles pensaient être, le bien ou le mal, dans la sexualité humaine.

Ce qui fait qu’au fil du temps la société a connu beaucoup d’interdits, particulièrement dans les pratiques non reproductives. Le temps passant, aujourd’hui, on considère de moins en moins qu’un acte sexuel est inapproprié. Mais, même si l’influence religieuse a diminué, des tabous sont toujours présents.

L’imaginaire, le fantasme, sont nombreux et persistants, malgré une vie de couple équilibrée. L’âge vieillissant était autrefois considéré comme inapproprié, voire presque dégoutant, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. On continue de vieillir mais il y a adaptation, équilibre et bien-être. Bien d’autres tabous persistent, mais chacun a le droit de vivre son intimité et sa sexualité, en rapport à l’autre, comme bon lui semble et accord mutuel.

Le couple a aussi beaucoup changé au cours du temps. Les conceptions de celui-ci, ne sont plus les mêmes, mais la passion existe toujours, et quoi que l’on dise, un couple qui s’aime vit une existence joyeuse et riche du point de vue de leurs sentiments respectifs.

Notre société a tellement décrié les relations sexuelles, qu’elle a créée des troubles, bien qu’il ne soit nécessaire à un couple d’avoir de tels rapports pour être heureux, n’empêche qu’il n’est en équilibre que lorsque tous deux s’entendent sur tous les aspects et compris celui-là. Le concept de relation amoureuse est personnel. Mais le ciment du couple ne réside pas forcément dans la sexualité, mais dans l’amour qu’il échange.

Dans toute situation, le couple doit parler, échanger les points de vue respectifs concernant ce que chacun d’eux ressent et t’en pense. La pire des choses c’est le silence, et ce que l’on n’avoue pas l’un l’autre. Il faut toujours s’expliquer, se séduire, se sentir aimé. Les rapports affectifs sont décisifs dans l’équilibre et le bien-être du couple.

L’éternelle jeunesse, est un leurre, on se focalise beaucoup là-dessus en Occident, comme si à contrario la vieillesse était la fin du bonheur. C’est un peu comme s’il se produisait une perte d’identité, et que l’individu n’était plus lui-même. Croyez-en vous, faites confiance à l’autre, et tout ira bien.

 


Bibliographie :

 

1° – Ecrits de Maya d’Angelou, de son vrai nom Marguerite Ann Johnson, poétesse et écrivaine, actrice et militante afro-américaine.

2° – Jean Jacques Rousseau, philosophe français du XII siècle.

3° – L’Evangile Selon le Spiritisme d’Allan Kardec.