L’affabilité et la douceur.

Instructions des Esprits.

 

« La bienveillance pour ses semblables, fruit de l’amour du prochain, produit l’affabilité et la douceur qui en sont la manifestation. Cependant il ne faut pas toujours se fier aux apparences ; l’éducation et l’usage du monde peuvent donner le vernis de ces qualités. Combien en est-il dont la feinte bonhomie n’est qu’un masque pour l’extérieur, un habit dont la coupe calculée dissimule les difformités cachées ! Le monde est plein de ces gens qui ont le sourire sur les lèvres et le venin dans le cœur ; qui sont doux pourvu que rien ne les froisse mais qui mordent à la moindre contrariété ; dont la langue dorée, quand ils parlent en face, se change en dard empoisonné quand ils sont par-derrière.

A cette classe appartiennent encore ces hommes, aux dehors bénins, qui, chez eux, tyrans domestiques, font souffrir à leur famille et à leurs subordonnés le poids de leur orgueil et de leur despotisme ; ils semblent vouloir se dédommager de la contrainte qu’ils se sont imposée ailleurs ; n’osant faire acte d’autorité sur des étrangers qui les remettraient à leur place, ils veulent au moins se faire craindre de ceux qui ne peuvent leur résister ; leur vanité jouit de pouvoir dire : « Ici je commande et je suis obéi ; » sans songer qu’ils pourraient ajouter avec plus de raison : « Et je suis détesté .»

Il ne suffit pas que des lèvres découlent le lait et le miel ; si le cœur n’y est pour rien, c’est de l’hypocrisie. Celui dont l’affabilité et la douceur ne sont pas feintes, ne se dément jamais ; il est le même devant le monde et dans l’intimité ; il sait d’ailleurs que si l’on trompe les hommes par des apparences, on ne trompe pas Dieu. (LAZARE. Paris, 1861.) » (1)

 

Réflexions sur le texte. (2)

 

Il y a souvent des personnes qui pensent que la morale contenue dans la doctrine du Christ, est dépassée et ne correspond pas à notre temps, aux allures développées et où les techniques ont atteint un niveau très élevé. Sans un seul doute là-dessus, chaque jour nous remmène un nombre incalculable de nouvelles découvertes et avancées, et sur tous les terrains.

Mais il est aussi évident qu’au niveau du temps historique, nous sommes à peine 2015 années après Jésus, il n’y a pas eu d’autre morale aussi juste, aussi clairvoyante et transparente, aussi juste et harmonieuse que celle que le Maître nous invite à suivre et à mettre en pratique.

Plus que jamais cette morale est d’une assurance extraordinaire, elle est douce et curative, elle opère des bienfaits aussi inespérés qu’importants. Elle s’adresse à tous les Hommes, sans distinction, ni frontière, elle est de tous les êtres, vivant ici ou dans l’Au-delà, autrement dit de tous les Esprits incarnés et désincarnés. Elle n’appartient à aucune religion en particulier, elle est de toutes, de toutes les philosophies au service de la vie et du bien.

Elle est la bouée de secours dans notre vie. Elle est le chemin sur lequel nous devons pouvoir avancer en quête de notre avancement, de notre perfectionnement intégrale : moral et spirituel. Elle est le baume qui guéri nos blessures et enlève les douleurs de nos existences. La philosophie morale de Jésus constitue une encyclopédie merveilleuse pour nos besoins thérapeutiques.

La morale du Christ nous est révélée dans sa clarté, dans sa profondeur, et quel bonheur pour chacun de nous, par l’Esprit de Vérité il y a 165 ans sous la base de la Codification Spirite, conclue par Allan Kardec. Nous sommes donc les héritiers et les détenteurs de cette philosophie de vie qui comporte une aide formidable pour notre comportement social et moral.

 
 


 

Bibliographie

 

1 – Extrait du livre « L’Évangile selon le Spiritisme », de Allan Kardec – Editions Philman, pp. 148-149.

2 – Article envoyé par le « CELA – Centre Spirite Lumière et Amour », pour sa publication sur notre site. Paru à l’origine sur « PARDONNONS et AIMONS-NOUS! – Courrier hebdomadaire des Deux Mondes », n° 1, 06/02/2015, pp. 4.