La source de déclenchement de nos sentiments.

Il n’est pas rare qu’en maintes circonstances de notre existence nous nous posions la question de savoir, quelle est la cause de la situation dans laquelle nous nous trouvons. Un tel questionnement de soi, n’est pas toujours facile de réponse. Très souvent nous avons tendance à chercher plutôt dans les circonstances proches de notre rationnel et très souvent cette cause non seulement elle n’est pas nouvelle, mais elle se situe dans notre lointain passé.

Un passé, qui remonte à d’autres époques pour nous vécues en tant qu’homme ou femme, mais surtout en tant qu’Esprits immortels ayant transporté en soi toutes les réalisations de cette existence d’alors de même que celles ayant attrait à toutes les existences vécues auparavant, à tous les stades de l’évolution de notre personne immortelle.

Nous sommes faits de tout cela et notre mentalité, n’est en fin de compte que la résultante de toutes les interventions, faits et gestes, qui se sont sédimentés pour former notre mémoire profonde, notre expérience plus ou moins riche d’enseignements qui conditionnent nos réflexes et nos pensées, notre capacité d’intervention à fin de juger et peser le bien ou le mal fondé de notre activité actuelle. Cette capacité devient avec le temps une qualité ou faculté capable de qualifier qui nous sommes.

C’est dans ce qui nous sommes qui se trouvent les ingrédients, les éléments qui constituent nos sentiments. Et c’est dans la recherche de cette clef, capable de nous ouvrir la porte ou le passage vers la source de nos sentiments que chacun vit, généralement, la plus grande des difficultés. C’est ici, au moment de réaliser ce cheminement, qu’apparait une multitude d’obstacles, une diversité de pensées dont l’existence provoque les troubles qui s’empare de tout un chacun.

Les circuits qui relient notre pensée et les archives de notre mémoire, disons de nos mémoires, ne sont pas si simples à suivre, il semble que c’est un mécanisme assez complexe, construit d’embûches et de nombreux nœuds ou stations protectrices, qui exigent une connaissance de soi assez forte et claire, une capacité à aller à la recherche de ce moi profond, une sorte de lucidité, dont la plupart d’entre nous n’en sont pas encore à même d’avoir fait progresser.

Nous avons aujourd’hui, une idée de qui nous-sommes, certainement plus complète et ajustée à notre réalité profonde, mais comme la nature est un succédané de situations évolutives, la nature humaine en est toujours au centre de cette progression qui fera qu’un jour, à l’avenir, nous pourrons nous appliquer ce diton si juste et précis, depuis Socrate : ‘Connaît-toi toi-même et tu sauras qui tu ais’.

Il semble que beaucoup parmi, sinon la totalité, ne sont pas encore dans la capacité de ce voir et encore moins juger avec le recul nécessaire, nous nous affrontons avec cette réalité très forte de s’aimer tels que nous sommes et ne pouvons imaginer que nous avons été autrement, le long de notre cheminement antérieur à celui d’aujourd’hui. Nous avons sans doute besoin d’admettre l’intégralité de ce que nous sommes, pas à partir de qui nous sommes, mais de celui que nous avons été.

Une réalité complexe, composée d’une myriade de personnages et de situations, qui ont connu tous les règnes existants dans la nature terrestre. Avant de faire son entrée triomphale dans l’Humain, où depuis nous avons naviguaient d’incarnation en incarnation, à la recherche de notre propre progrès, de transformation en transformation, où la nature humaine qui est maintenant la nôtre ne cesse de s’améliorer.

Au milieu des méandres si diversifiés de notre existentiel humain, nous progressons et avançons dans le domaine d’une connaissance de plus en plus grande et importante de nous-mêmes. C’est, ici, que nous méditons et posons cette question, d’autant plus décisive, à savoir : Qui nous sommes ? D’où nous venons ? Et, où allons-nous ?

Allan Kardec nous suggère de mieux commencer à nous comprendre et connaître en admettant la Loi naturelle de progrès, à savoir que nous : « Naissons, nous mourons, nous renaissons et progressons sans cesse » Dit-il : « Naître, Mourir, Renaître et Progresser Toujours, Telle est la Loi ! ».

Il y a d’implicite dans cette Loi, ce fait majeur, de l’existence d’une autre dimension qui est celle de la vie immortelle, ou du Monde spirituel, où nous devons séjourner entre deux incarnations. Là aussi, il apparaît cette réalité de l’équipement d’une autre mémoire capable de prendre en compte la persistance de notre vie dans l’immortalité, où en tout cas d’une extension particulière de notre mémoire, d’une addition de faits vécus parmi d’autres Immortels, comme nous ou ressemblants.

Tous ces apports, sont indéniablement les composants de notre Être, de ce que nous sommes, fondement de ce que nous serons demain. En existant, le long de la chaîne évolutive, nous continuerons à progresser, de cela il n’y a pas de doute, c’est le propre même des réincarnations, être le moyen, être au service du plus parfait, du plus beau, et du plus sage. La sagesse étant le synonyme de deux qualités humaines, celle de savoir et celle de sérénité.

Cette chaîne si longue, et au combien nécessaire, constitue le fameux chemin, la route, à parcourir par les êtres qui incarnent toutes les formes de vie existantes sur notre planète, toutes soumises aux mêmes lois de la transformation profonde, de la perfection lente et sûre, et d’embellissement croissant. Nous sommes des Êtres créés dans la simplicité primitive, dont le but est de progresser et de se perfectionner sans cesse.

Lorsque nous subissons des contraintes, par la douleur et la souffrance, nous ne sommes rien d’autre que le matériau soumis aux exigences de la transformation, afin qu’il s’affine et produisent des Êtres de plus en plus raffinés, conscients de ce qu’ils sont et s’initiant à se savoir perfectibles, jusqu’à un seuil où il ne sera plus question ni de douleur ni de souffrance.

Telle est la route, par laquelle nous voyageons, celle qui nous conduit à la connaissance de soi, à la source exacte d’où viennent nos idées et nos sentiments et pourquoi agit-elle dans cette direction, qui va de la méconnaissance vers la connaissance et du moins parfait vers le plus parfait.

A l’avenir nous saurons tout et d’avantage.


Cet article est de la responsabilité de la rédaction des Editions Primaveris – Epadis.