Instructions des Esprits.
« La douleur est une bénédiction que Dieu envoie à ses élus ; ne vous affligez donc pas quand vous souffrez, mais bénissez au contraire le Dieu tout-puissant qui vous a marqués par la douleur ici-bas pour la gloire dans le ciel.
Soyez patients ; c’est une charité aussi que la patience, et vous devez pratiquer la loi de charité enseignée par le Christ, envoyé de Dieu. La charité qui consiste dans l’aumône donnée aux pauvres est la plus facile des charités ; mais il en est une bien plus pénible et conséquemment bien plus méritoire, c’est de pardonner à ceux que Dieu a placés sur notre route pour être les instruments de nos souffrances et mettre notre patience à l‘épreuve.
La vie est difficile, je le sais ; elle se compose de mille riens qui sont des coups d’épingle et finissent par blesser ; mais il faut regarder aux devoirs qui nous sont imposés, aux consolations et aux compensations que nous avons d’un autre côté, et alors nous verrons que les bénédictions sont plus nombreuses que les douleurs. Le fardeau semble moins lourd quand on regarde en haut que lorsqu’on courbe son front vers la terre.
Courage, amis, le Christ est votre modèle ; il a plus souffert qu’aucun de vous, et il n’avait rien à se reprocher, tandis que vous, vous avez à expier votre passé et à vous fortifier pour l’avenir. Soyez donc patients ; soyez chrétiens, ce mot renferme tout. (UN ESPRIT AMI. Le Havre, 1862.) » (1)
Réflexions sur le texte. (2)
La douleur est pour la plupart d’entre nous un problème, une question, un thème sur lequel nous ne sommes pas forcement d’accord. Ce qui est bien normal, puisque chacun la ressent en soi et sait ce qu’il endure.
Mais la douleur est un signal qui nous est envoyé par notre corps, nous signifiant qu’il est dans un processus de rétablissement par rapport à une action malheureuse. La douleur n’est et ne sera jamais un châtiment, pour celle ou celui qui la subi.
Si elle est la conséquence de nos actes actuels ou passés, elle est aussi le signe de notre amélioration, ce parcours normal qui a débuté lors de l’une de nos méprises et qui va s’éteindre après la cicatrisation de la plaie.
Toute douleur à une cause, même si nous ne la connaissons pas, et ce sont les effets de cette causse que nous ressentons. Mais lorsque nous aurons mis fin à cette cause, les effets s’éteindront d’eux-mêmes. Et donc la douleur, la souffrance, cesseront de nous faire souffrir.
Tout ceci, dépend de notre compréhension, et de notre rapidité à colmater la brèche, cette plaie que nous avions ouverte auparavant. C’est pour cela que nous parlons souvent de la nécessité de nous réveiller par rapport à nos attitudes et notre comportement au cours de notre existence.
Les grandes maladies, elles, résultent aussi de cette même loi naturelle, qui nous apprend que la récolte est fonction de la semence et de l’ensemencement que l’on aura fait auparavant.
Personne ne naît parfait, mais chacun peut apprendre et de son apprentissage et expérience acquise pourra se perfectionner et s’améliorer. Nous ne sommes pas obligés de répéter à l’infini les mêmes erreurs.
La patience est une attitude qui doit nous permettre la réflexion, la compréhension que rien ne naît de rien et si nous souffrons c’est qu’il y a une cause et que celle-ci réside en nous, et en personne d’autre.
Bibliographie
1 – Extrait du livre « L’Évangile selon le Spiritisme », de Allan Kardec – Editions Philman, pp. 149-150.
2 – Article envoyé par le « CELA – Centre Spirite Lumière et Amour », pour sa publication sur notre site. Paru à l’origine sur « PARDONNONS et AIMONS-NOUS! – Courrier hebdomadaire des Deux Mondes », n° 2, 13/02/2015, pp. 4.