Centre Spirite Lumière et Amour. (1)
Jean Meyer est né à Riken, en Suisse, le 14 juillet 1855, fils de Jean-Jacques Meyer et d’Elisabeth Lether.
Il est tout d’abord employé chez un négociant en vins à Nîmes. Ensuite il travaille dans une importante maison de Béziers. Ayant pour responsable hiérarchique Albin Peyron un des premiers animateurs de l’Armée du Salut.
Grâce à ses capacités de développer et assurer la prospérité de l’entreprise il devint membre de sa direction.
C’est à force de persévérance, d’énergie et de prudence qu’il va donner toute sa mesure et se tailler lentement une situation en vue dans le commerce et plus tard dans l’exploitation viticole.
Hubert Forestier son secrétaire raconte de lui dans les Revues Spirites que dés son jeune âge, il pressentait intuitivement les vérités immuables dont la recherche devait bientôt l’inciter à étudier les problèmes philosophiques les plus divers. C’est ainsi qu’un jour vint où la lecture des ouvrages, si hautement démonstratifs d’Allan Kardec et Léon Denis fut pour lui une fulgurante révélation. Il fut comme éclairé par un phare dressé dans la nuit du doute et lui révélant enfin la route cherchée.
Dés lors, avec une ardeur apostolique, il se voua à l’étude et à la diffusion du Spiritisme moral, scientifique et social, tel qu’il est magistralement exposé dans les œuvres de son illustre codificateur Allan Kardec.
Son œuvre.
La Revue Spirite ayant été suspendue dés le début de la 1ère guerre mondiale, Jean Meyer intervint pour la faire reparaître et, devenu propriétaire de cet organe, il en prit la direction dès 1916.
En 1917 e, accord avec les deux apôtres du Spiritisme, Léon Denis et Gabreil Delanne, il créait l’Union Spirite Française (Fédération Nationale) et installait son siège dans son domicile à Paris. (La première Union Spirite Française, fut créée par Gabriel Delanne et son père Alexandre Delanne, ayant pour président le Docteur Josset.)
C’est encore en cette même année, qu’estimant à juste titre, que la science et la foi, leviers de l’intelligence humaine doivent marcher de front, il fonda en collaboration avec l’imminent et regretté Docteur Gustave Geley le laboratoire pour l’examen scientifique des phénomènes de la médiumnité. Dissons en passant que c’est dans ce premier centre d’études que furent obtenues les remarquables photographies de matérialisations et d’ectoplasmes publiées dans l’ouvrage du Dr. Geley « Ectoplasmie et Clairvoyance ».
En 1918, il acquière un bel hôtel situé au 89, avenue Niel à Paris, où fut immediatement installé l’Institut Métapsychique International, reconnu d’utilité publique par décret du 23 avril 1919.
La renommée mondiale de cet Institut ne s’est pas fait attendre, vu la qualité de ses travaux.
En 1923, il acheta un hôtel au n° 8, rue Copernic à Paris et y installa la (Maison des Spirites) servant de siège à la Fédération Spirite Internationale, liée à l’Union Spirite Française, ayant pour administration et les services de la Revue Spirite et les Editions Jean Meyer.
En 1924, au Congrès Spirite de Liège, en Belgique, il est désigné Vice-président de la Fédération Spirite Internationale.
En 1925, se tient dans la Maison des Spirites, le Congrès de Paris, où Jean Meyer, qui l’avait organisé, figura comme vice-président du comité exécutif.
En 1928, au Congrès Spirite de Londres, il prît une part prépondérante aux travaux des diverses assemblées. C’est a ce Congrès qu’il déclara faire don de l’hôtel de l’avenue de Niel à l’Institut Métapsychique International.
Puis il crée la Société d’Etudes Métapsychiques, dont le but était d’assurer la continuité de son œuvre, sous la direction de M. Hubert Forestier. C’est par sa volonté que la Société d’Etudes Psychiques a accueilli au domaine de Caraguilles, la Société de l’Orphlinat Allan Kardec, dirigée par Mme J. Malosse (venant de l’ex-société pour l’œuvre de la Crèche, fondée à Lyon en 1904 par Mmes. Dayt et Stéphen).
Malgré ses souffrances et sa cécité, Gabriel Delanne, continua à Travailler dans le calme à la demeure de la Villa de Montmorency, à Auteuil, où Jean Meyer, lui avait, dés la fin de la guerre de 1914-1918, accordé asile, ainsi qu’à sa fille adoptive et à sa cousine Mme Mathilde Peley.
C’est sur les instances de Jean Meyer, qu’en 1924, Gabriel Delanne fit paraître son dernier ouvrage de grande valeur : Contribution à l’étude de la Réincarnation.
Comme convenu avec Gabriel Delanne, que des liens très forts unissaient, Jean Meyer, fît fusionner la Revue Scientifique et Morale du Spiritisme avec la Revue Spirite. Les Editions Jean Meyer (B.P.S.) permirent une large diffusion de nombreux livres sur les études spirites et c’est grâce à lui qu’une bibliothèque spirite sérieuse à vu le jour, avec l’édition notamment des œuvres de Léon Denis, Gabriel Delanne, Ernest Bozzano, William Crookes, Léon Chevreuil et bien d’autres.
Il est à noter que pour Jean Meyer le Spiritisme ne saurait progresser sans la science. Mais s’il fait crédit à la science, il n’a jamais envisagé de la séparer de la foi raisonnée. Et c’est justement le Spiritisme qui, en s’appuyant sur la science, peut mener à cette foi raisonnée. La métapsychique n’est envisagée par lui que comme un moyen de contrôle et de vérification des faits.
En 1928, au Congrès de Londres il termine son allocution par ces mots : « C’est par l’union de la science et de la foi, l’une régénérée par l’autre, que nous arriverons à une compréhension toujours plus juste, toujours plus haute de l’œuvre de Dieu. »
Le Château de Caylus.
Caylus est un domaine agricole situé dans le département du Tarn, près du village de Rouairoux il y a les fondations du vieux château de Caylus, Jean Meyer l’a acquis en 1910. Son état étant très mauvais il le fît restaurer et lui donne la physionomie actuelle.
C’est là que chaque année, de juillet à septembre, il se retire pour puiser les forces et les énergies nécessaires à sa santé, compromise par un travail intense, un surmenage constant. Il faut dire que cette région est celle des Albigeois et des Cathares.
C’est ici que patiemment il forma son jeune élève Hubert Forestier. Et il patronna le Foyer Spirite de Béziers, dirigé par Mme. Berthe Ducel.
Jean Meyer connu la cécité, de même que Léon Denis, Gabriel Delanne et le peintre mineur Augustin Lesage.
Il s’est désincarné le 13 avril 1931 à son domicile du Pech de la Pomme, Villa Valrose à Béziers, département de l’Hérault.
1 – Article envoyé par le « CELA – Centre Spirite Lumière et Amour », pour sa publication sur notre site. Paru à l’origine sur Lumière et Amour – Bimestriel Spirite, N° 7, Septembre/Octobre 2009, pp. 4-7.