Il y a divers types d’évolution. Nous allons traiter de celle qui est en rapport avec l’acquisition culturelle de l’individu ou l’évolution socio-culturelle. « La pensée (1) en évolution est une idée qui marche avec l’homme, qu’elle soit matérielle ou spirituelle, nous sommes en permanence en situation d’évoluer.

Mais je me pose la question de savoir si notre effort pour l’action d’évoluer est constant ou un simple rêve de peu de duration. Si nous lisons et étudions les quatre livres qui traitent des trois premiers siècles en rapport avec le Christianisme dans le monde – « Paul et Etienne », « Il y a deux mil ans », « Cinquante ans après » et « Ave Cristo » en portugais, (Salut le Christ) en français, – nous nous rendons compte de la constance des efforts au tour de l’évolution.

Il est très important de rappeler qu’à cette époque tout était bien plus difficile si nous faisons la comparons a l’actualité, simplement parce qu’à cette époque il était interdit d’être chrétien, et tous ceux qui étaient pris dans les catacombes et qui n’abjuraient leur croyance chrétienne mouraient de manière tragique.

Aujourd’hui, cependant, nous nous retrouvons face à une réalité différente, où nous pouvons choisir libre et spontanément, la religion ou toute doctrine que nous désirons suivre. Est-ce que grâce à cette facilité actuelle, nous valorisons véritablement ce travail sur le terrain spirituel ?

La célèbre femme indienne Mère Thérèse de Calcutta disait quelque chose de très riche : « Parfois nous sentons que ce que nous faisons ce n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan. Mais il est clair que l’océan serait moindre si cette goutte lui manquait ». En réfléchissant un peu, il n’est pas rare que nous nous disions avoir fait bien peu, cependant ce peu n’en sera pas si moindre que cela à l’avenir… tout commencement est difficile et nécessite de persévérance et de dévouement qui étaient ceux des premiers chrétiens.

Mais il faut se rendre compte qu’il y a toujours parmi nos compagnons qui se perdent sur la voie de la vanité et de l’orgueil, en s’imaginant être ce qu’ils ne sont toujours pas, en réalité ils sont seulement ce qu’ils sont devenus. Combien de fois, nous nous imaginons faire un travail important ? C’est à partir de cette pensée-là, que nous commençons à nous perdre dans les fils de toile de la prépotence.

Nous n’avons pas encore compris que tout ce que nous faisons sur le terrain du bien ne représente rien d’autre que l’opportunité que nous avons de solder nos dettes d’hier, et nous ne devons oublier l’aide que la spiritualité bienfaisante nous offre. Il est intéressant de rappeler qu’au moment où je pensé à cela, il m’est venu à l’idée le mot motivation, celui que Jésus avait prononcée, par exemple, disant à ses disciples : « vous êtes des dieux ! » (Jean 10:34).

J’ai trouvé une affirmation du Dalaï Lama qui cherche à démontrer la nécessité de motivation dans ce que nous faisons : « Toute action humaine, qu’elle soit positive ou négative, doit venir de la motivation ». Dans la mesure où notre thématique est en rapport avec le bien, nous ne pourrions pas nous empêcher de poser cette question : « Qu’est-ce que nous attendons du travail que nous développons sur le terrain du bien ? »

Nombreux seront ceux qui diront : la renommée, les applaudissements, la reconnaissance, les titres, comme celui de se dire charitable, etc. Cependant, nombreux pourront être ceux qui choisiront la même route de notre cher Chico Xavier, (2) qui disait souvent travailler pour Jésus, sans attendre quelque récompense que ce soit. Le monde à deux portes, comme disait Jésus, la porte large et la porte étroite. La porte large, lors que nous l’analysons superficiellement, elle nous paraît plus propice, mais en faisant bien attention, elle nous mène vers les grands et vieux équivoques de l’existence, comme celui d’imaginer que les biens matériels peuvent nous rendre heureux. La porte étroite, est celle de l’effort, peut-être du sacrifice, du renoncement, contraire à toutes les conventions de la société que restent mesquines, machiavélique et orgueilleuse. Je vous invite, tous, que lisez cet article à lire et à étudier le livre « Renoncement », dicté par l’Esprit Emmanuel à l’extraordinaire Médium Chico Xavier, où nous nous retrouverons  avec le  personnage central Alcione, dans  une existence, en une  véritable mission de grande souffrance et renoncement, en nous montrant le chemin qui doit être parcouru par nous tous.

Nous avons été créés dans l’unique but d’évoluer, mais comment évoluer si nous ne savons pas encore respecter les opinions contraires aux nôtres, et si nous ne voyons pas encore notre prochain comme un frère, dans la mesure où nous sommes tous des enfants de Dieu, notre Père et Créateur.

Puisque nous sommes ici afin d’évoluer, pourquoi ne pas commencer aujourd’hui, en ce moment même, de façon à ce qu’à l’avenir nous ne regardions en arrière et soyons contrariés par le temps perdu. Le temps peut être un grand ami, comme un grand ennemi si nous ne savons pas l’utiliser en notre faveur.

Le message spirite, que dans sa totalité est de réconfort, nous montre que nous avons une opportunité en or, tout en passant par certaines difficultés en ce qui concerne notre physique, et, par des problèmes en famille. N’oublions pas que si nous vivons tous ces problèmes, c’est simplement pour grandir avec. Dieu veut nous voir chacun heureux, c’est pour cela que son pardon consiste à nous offrir une nouvelle opportunité dans le but de recommencer et de vaincre par notre propre effort.

Bibliographie

(1) Article d’André Luis Villar dans « Jornal Espirita » (Journal Spirite), portugais, N° 394 d’octobre 2016.

(2) Chico Xavier est le diminutif de Francisco Xavier, grand médium brésilien.