Emile Edouard Charles Antoine Zola, écrivain et journaliste est né le 22 avril 1840 et décédé le 29 septembre 1902. C’est sans doute l’un des romanciers français le plus connu, publié, traduit et commenté au monde. Considéré comme le chef de file du naturalisme.
Ses romans ont connu de nombreuses adaptations pour le théâtre, le cinéma et la télévision. La vie de ce personnage à fait l’objet de nombreuses études historiques. Emile Zola s’est engagé en faveur d’Alfred Dreyfus, avec son article « J’accuse » du 13 janvier 1898. Son engagement lui a valu un procès pour diffamation et un exil à Londres.
Emile Zola, fils d’émigre italien, l’ingénieur de travaux publics, François Zola, marié à Emilie Aubert née à Dourdan, a fait ses études au collège d’Aix-en-Provence, il se lie d’amitié avec Jean-Baptistin Baille et surtout avec Paul Cézanne, que l’initie aux arts graphiques et à la peinture.
Dès sa jeunesse, Emile Zola, est passionné par la littérature. Il li et accumule les lectures, en lisant dans un premier temps, Molière, Montaigne, Shakespeare, puis Balzac et Jules Michelet. En 1859 il passe son bac où il se fait recaler par deux fois, ce qui le désespère, surtout, parce qu’il pense décevoir sa mère, et s’ajoutent de graves difficultés financières.
Il conçoit très tôt le projet d’écrire à titre professionnel. En sixième, il rédige un roman sur les croisades et affirme à ses deux amis, cités plus haut, qu’un jour il adviendra un écrivain reconnu. Pendant l’hiver 1860-1861 il s’est épris d’une jeune fille, Berthe, qui demeure dans les bas quartiers parisiens de l’époque. Il se heurte aux dures réalités de cette société des bas-fonds. De cet échec il tire l’essentiel de son premier roman « La Confession de Claude ».
Zola est passionné de peinture ce qui le rapproche des peintres impressionnistes, d’autant qu’il les défends dans ses chroniques. Il fait la connaissance de Stéphane Mallarmé. Il est proche de Camille Pissarro, Auguste Renoir, Alfred Sisley, Johan Barthold Jongkind. Devient ami d’Edourd Manet, et Paul Cézanne, son ami d’enfance tient une place à part.
En 1860, il est employé aux écritures dans les docks de la douane. Il démissionne au bout des deux premiers mois de son emploi. Il connaît une longue période sans emploi. Puis connaît l’embauche chez Louis Hachette en tant que commis dans sa librairie pendant quatre ans et occupe finalement une place au service de publicité (attaché de presse d’aujourd’hui).
Chez Hachette il connaît les idées positivistes et anticléricales qui le marquent profondément. Surtout il apprend, ici, toutes les techniques du livre et de sa commercialisation. Il travaille avec acharnement pendant ses loisirs et parvient à faire publier ses premiers articles et son premier livre, édité par Hetzel : « Les Contes à Ninon » en 1864.
L’essor formidable de la presse, au cours de la seconde moitié du XIXème siècle va le bénéficier largement, puisqu’il permet l’émergence rapide de nouvelles plumes. Il écrit d’abord dans les journaux, avant de se consacrer à l’écriture du livre et du roman. Il publie une centaine de contes et tous ses romans en feuilletons.
L’engagement de Zola se fait surtout au moyen de ses interventions dans la presse politique. La libéralisation de la presse a partir de 1868 va lui permettre de participer activement à son expansion. Il est un polémiste hors pair et ne rate pas une de ses satires et ses attaques acides vis-à-vis du second empire. Il est insolent et jamais à court d’arguments.
Pendant que la délégation gouvernementale siège à Bordeaux, il est engagé en tant que secrétaire du ministre Alexandre Glais-Bizoin. Il n’est ni un homme d’intrigues ni de réseaux. Lorsqu’il essaie de se faire nommer sous-préfet dans la région d’Aix-en-Provence il n’a pas de soutien, auprès de ses amis républicains.
En 1871 il retourne à Paris. Dans la capitale c’est la révolution de la Commune, à laquelle il est hostile. Il se fait arrêter puis libérer au bout d’un jour. Il déclare son opposition à l’interdiction de certains journaux par le pouvoir communard. C’est alors qu’il prend la fuite et se réfugie à Bennecourt, ne revenant à Paris qu’à la fin mai, après la semaine sanglante et l’écrasement de la commune.
Zola sait rester à l’écart du monde politique, tout en sachant s’engager avec retenue et même une certaine froideur. Il n’est candidat à aucun poste, l’action politique ne l’intéresse pas. Il se sent avant tout écrivain, et montre une certaine attitude de réfractaire et agit en libre-penseur.
Dans son livre « La Conquête de Plassans » il s’oppose à l’ordre moral en place, ce qui lui vaut une interdiction par la commission de colportage. Lorsqu’il publie « La Faute de l’abbé Mouret, où il fait une vive critique de la chasteté pour le clergé et la mise en œuvre du culte du mariage par l’église son écrit est lui aussi interdit.
Emile Zola est un homme éminemment sociable, il multiplie les amitiés de tous ordres et de tous milieux, tout en refusant les mondanités. Mais s’il privilégie surtout ses amitiés artistiques et littéraires, il fuit les politiques.
Peu à peu, il écrit, encore et encore, et se rapproche de jeunes écrivains comme Paul Alexis, Léon Hennique, Henry Céard et Guy de Maupassant. Sa puissance de travail est immense et fini par porter ses fruits. Il écrit un roman par an et fait des multiples collaborations journalistiques, écrit des pièces de théâtre. Son livre « L’Assommoir » en 1877, obtient un énorme succès.
Il prend position dans la fameuse « Affaire Dreyfus » en 1897, dans son pamphlet « J’Accuse ». Son roman « Germinal » est le produit de ses rencontres avec des mineurs où il y décrit avec minutie « l’envolée des actions minières en Bourse de Lille ». Il manifeste une force de travail immense et sa régularité, ce qui est résumé par sa devise : « Nulla dies sine linea ».
Ne croyant pas au surnaturel, il est tenu pour être un écrivain plutôt porté par le caractère naturel des phénomènes. Il veut que la littérature « obéisse à l’évolution générale du siècle ». Pour lui, le naturalisme consiste donc en la recherche des causes du vice dans l’hérédité. Ainsi, le romancier naturaliste est « observateur et l’expérimentateur ».
En tant qu’observateur il accumule des renseignements sur la société et ses milieux, sur les conditions de vie et d’environnement. Il doit cerner de près la réalité, qu’il transpose par un usage serré et acéré du langage. L’expérimentateur joue dès lors son rôle, par la construction d’une trame qui amalgame les faits et construit une mécanique où il enchaîne ces faits par une forme de déterminisme des principes liés au milieu et à l’hérédité.
Il fut dès son enfance un passionné de l’image et attiré par les arts graphiques et la photographie. Son talent est immense selon les témoignages de ceux qui le côtoient. En effet, il est devenu un écrivain prolifère et caricaturiste. Connu et reconnu internationalement.
Bibliographie
Cet article fut préparé sur des extraits de la biographie d’Emile Zola, parue dans la page internet Wikipédia.