Le Spiritisme une Doctrine Lumière
Assez souvent nous entendons des personnes dirent que le spiritisme est une religion. Il arrive que parmi certains spirites, moins avertis, l’idée que le spiritisme est une religion, particulière, mais une religion tout de même, soit avancée.
Bien que le Spiritisme ait été structuré à Paris et que la France soit le berceau de sa Codification, pour raisons historiques et culturelles, où s’était affirmé la « fine fleur » de la pensée européenne, cela n’a pas pour autant fait que le message spirite perdait ou à perdu son sceau et son affirmation internationales.
Pour les Esprits Supérieurs et conducteurs planétaires, il n’y a pas de préférences, mais plutôt des conditions appropriées, favorables et objectives. De tout temps et sur toutes les contrées du monde se sont incarnés des Esprits élevés, qui ont su transmettre et partager leur savoir, leur foi, et leur amour à ses semblables, incarnés et désincarnés.
Ses derniers siècles l’apparition et la diffusion de la Doctrine Spirite ne laisse aucun doute sur ses buts et à qui elle est destinée. Malheureusement, il y a au sein du mouvement spirite ceux qui pensent que la noble Doctrine des Esprits, s’appuie d’avantage sur tel ou tel autre peuple. On peut leur céder sur le fait que cela n’est qu’une impression, assez réelle, due à des circonstances en rapport avec le caractère ou tempérament plus ou moins prononcés d’une certaine forme de religiosité, mais ce n’est là qu’une impression sans véritable fondement.
La Patrie de l’Evangile, c’est le monde en tant que résidence où l’Esprit vivra dans l’avenir. Le corps fondamental de la Doctrine Spirite est universel, même si selon les contrées elle présente certaines nuances. Le peuple élu, n’en déplaise à certains de nos amis, n’existe pas, il est et sera dans le futur l’Humanité toute entière.
Dans le chapitre VI de l’Evangile Selon le Spiritisme nous pouvons lire ces passages extraites du message de l’Esprit de Vérité : « … Croyez, aimez, méditez les choses qui vous sont révélées ; ne mélangez pas l’ivraie au bon grain, les utopies aux vérités ».
« … Rien n’est perdu le royaume de notre Père, et vos sueurs, vos misères forment le trésor qui doit vous rendre riches dans les sphères supérieures, où la lumière remplace les ténèbres, et où le plus dénué de vous tous sera peut-être le plus resplendissant… »
« … Dieu console les humbles et donne le force aux affligés qui la lui demandent. Son puissance couvre la terre, et partout à côté d’une larme il a placé un baume qui console. »
Ces paroles transmises par l’Esprit Vérité, ne nous laissent aucun doute quant à l’universalité de la Doctrine des Esprits. Par ces mots nous comprenons que cette doctrine n’appartient à aucun peuple (en particulier), elle est l’héritage de tous les Esprits, incarnés, afin qu’ils se perfectionnent et se subliment.
Et Jean Evangéliste (Esprit) dans une de ses messages reçus à Paris, en 1863, nous éclaire : « … Mes bien-aimés, voici le temps où les erreurs expliquées seront des vérités ; nous vous enseignerons le sens exact des paraboles, et nous vous montrerons la corrélation puissante qui relie ce qui a été et ce qui est. Je vous dis en vérité : la manifestation spirite grandit à l’horizon ; et voici son envoyé qui va resplendir comme le soleil sur la cime des monts. »
Ceci confirme, si tant est qu’il soit nécessaire, l’universalité du Spiritisme. Une doctrine sans frontières, sans drapeaux, sans hymnes, sans nationalismes. Une doctrine fruit du travail fait depuis des siècles et des millénaires, pendant lesquels nous avons évolué, de stage en stage, entre le monde spirituel et les multiples incarnations sur la Terre.
Ceci jusqu’à ce nous atteignions l’amour, et jusqu’au moment propice où nous aurons «… placé vos (nos) trésors là où les vers et la rouille ne peuvent les atteindre, et vous verrez s’effacer insensiblement de votre âme tout ce qui peut en souiller la pureté ; vous sentirez le poids.
de la matière s’alléger de jour en jour, et, pareil à l’oiseau qui plane dans les airs et ne se souvient plus de la terre, vous monterez sans cesse, vous monterez toujours, jusqu’à ce que votre âme enivrée puisse s’abreuver à son élément de vie dans le sein du Seigneur ! » Un Esprit protecteur. Bordeaux, 1861.
Nous avons ici, indiqué la voie et la situation où nous nous trouvons, c’est l’heure de la rencontre où le virage est plus que jamais nécessaire. Il nous appartient et il est de notre responsabilité de le réaliser. Sur l’Esprit incarné et relativement évolué que nous sommes, repose ce virage vers les temps nouveaux qui approchent. Si le monde va mal et c’est le cas, il faut refonder les bases sur lesquelles est assise notre civilisation et le Spiritisme constitue la plus belle source, et le plus lumineux des supports sur lequel il nous est permis véritablement de constituer les fondations solides sur lesquelles nous vivront les temps nouveaux.
Nous ne sommes pas seuls, sur Terre, puisque pour la réalisation d’un tel projet nous bénéficions de la présence amoureuse de nombreux de nos frères, amis du bien commun, et compris par-delà la mort, ayant appartenu aux plus divers peuples et aux races qui se sont assemblées afin d’aider et assister tous les Hommes de bonne volonté, afin qu’ils hissent bien haut une nouvelle ère de fraternité, de justice et d’amour, dans laquelle nous vivront en tant que frères.
La famille universelle des Esprits incarnés, saura s’alimenter dans l’amour et elle s’assemblera à la famille des Esprits désincarnés en vue d’unir les forces et les énergies en faveur de la paix et du bien-commun. Ainsi l’état de notre monde pendant les siècles à venir, n’aura rien ou très peu de commun avec celui que nous connaissons aujourd’hui, il sera la continuité résultante de nos pensées, de nos œuvres et de nos actions.
Le rôle qui nous est réservé, en tant que spirites et hommes de bonne volonté, de foi, vivant en paix et dans l’amour, est vraiment important, et nous l’aurons assumé avec un esprit d’ouverture, tourné vers le bien-commun et l’objectif de le réaliser dans le cadre des Lois Divines, qui régissent toutes nos pensées et nos actes.
Dès lors, la fraternité ne sera plus un mot vain, elle sera gravée sur les frontispices de nos monuments et de nos ministères, elle sera le levier qui surgira de nos envies profondes et dominera tout en nous illuminant et éclairant. Des nouveaux rayons de lumière transperceront les nuages qui restent dans notre intimité, jusqu’au jour où elles se dissiperont et là nous atteindrons un temps plus agréable et doux. C’est la voie indéniable, la grande victoire que nous aurons conquis par la persistance et la constance avec lesquelles nous nous investirons au service exclusif du bien.
Les jeunes d’aujourd’hui, les jeunesses à venir, auront un rôle central dans la reconstruction d’un monde nouveau, dans le cadre des temps nouveaux qui approchent. Mais cela ne se fera selon les Lois qui consacrent la fraternité, la justice, communes à la grande Loi d’Amour.
Le rôle du mouvement spirite, est dès aujourd’hui à la croisée des chemins. Son rôle sera d’autant déterminant qu’il saura mettre au service des hommes sa force éclairée et qu’il saura s’investir en diffusant notre noble doctrine, en la mettant à l’a portée de chacun et chacune. Nos groupements doivent s’ouvrir bien d’avantage, nos oreilles doivent s’appliquer à entendre l’autre et nous devons avoir à cœur de prendre en compte ce que chacun nous dit et nous dévoile. Ceci afin d’être en mesure de préparer aujourd’hui le monde de demain !
Ce ne sont pas les fondements de la Doctrine qui sont en cause, ce qui est en cause c’est notre attitude. Ce sont nos calculs mesquins et réducteurs. Notre investissement fut sans doute bon un moment, tant que nous devrions acquérir la connaissance, même relative, de ses bases fondamentales. Mais la situation et la réalité concrète d’aujourd’hui commandent des nouveaux efforts et une nouvelle attitude si nous voulons être parmi les constructeurs d’un monde nouveau. Les moyens existent, du moins au niveau international, arrêtons nos politiques du chacun dans son centre.
Qu’est-ce que le Spiritisme ?
Sur la question de savoir ce qu’est-ce que le Spiritisme, disons que depuis Allan Kardec, en 1857-1858, le Spiritisme, est la Doctrine des Esprits et, en tant que tel il est une science d’observation et une doctrine philosophie aux conséquences morales.
Le Spiritisme est à la fois une science d’observation et une doctrine philosophique. Comme science pratique, il consiste dans les relations que l’on peut établir avec les Esprits ; comme philosophie, il comprend toutes les conséquences morales qui découlent de ces relations. Allan Kardec donnera la définition suivante : « Le Spiritisme est une Science qui traite de la nature, de l’origine et de la destinée des Esprits, et de leurs rapports avec le monde corporel ».
Le Spiritisme est donc la doctrine fondée sur l’existence, les manifestations et les enseignements des Esprits. Cette doctrine se trouve exposée d’une manière complète dans les œuvres de la Codification c’est-à-dire dans les livres « Le Livre des Esprits » pour la partie philosophique, dans « Le Livre des Médiums » pour la partie pratique et expérimentale, et dans « l’Evangile Selon le Spiritisme » pour la partie morale.
Le Spiritisme n’est une religion, il n’a ni culte, ni dogme, ni hiérarchie ; il prône la liberté de conscience comme un droit naturel et respecte toutes les croyances religieuses. Le Spiritisme veut instaurer ou contribuer à la paix, la fraternité et l’amour entre tous les hommes, par ses méthodes et sa sagesse, sa devise : « HORS LA CHARITE, PAS DE SALUT ».
Par les preuves qu’il donne que les êtres qu’on a aimés sont toujours vivants et près de nous, le Spiritisme apporte la consolation aux hommes et répond en cela aux paroles du Christ : « Si vous m’aimez, gardez mes commandements ; et je prierai mon Père, et il vous enverra un autre consolateur, l’Esprit de Vérité,…, qui vous enseignera toutes choses et vous fera ressouvenir de tout ce que je vous ai dit. »
(Saint Jean, ch. XIV, v. 15)
La Médiumnité selon l’Ethique Spirite
Les médiums sont les personnes aptes à ressentir l’influence des Esprits et à transmettre leurs pensées. Cette faculté étant inhérente à l’homme, tout le monde est plus ou moins médium. On distingue différentes variétés de médiumnité : Les médiums à effets physiques, les médiums sensitifs, les médiums auditifs, parlants, voyants, inspirés, guérisseurs, écrivains.
Le Spiritisme condamne l’exploitation de la médiumnité, comme contraire aux principes de la doctrine au point de vue moral, tout en enseignant qu’elle ne doit, ni ne peut être une profession ou moyen d’enrichissement.
Être médium ne signifie pas que celle ou celui qui la pratiquent sont parfaits. La médiumnité résulte d’un travail, d’un investissement par l’étude et la pratique. Elle est une faculté, propre à tous les humains, à des degrés divers. Elle s’éveille et perfectionne en tant que cadeau divin, et cette faculté peut être retirée si on ne l’utilise pas correctement, et à mauvais escient.
C’est à dire si on ne l’emploie pas au service du prochain et du bien, exclusivement. Il est déconseillé de la pratiquer seul chez soi ou ailleurs, afin qu’il soit possible de vérifier la véracité d’un message communiqué par l’appréciation et la confirmation de plusieurs médiums expérimentés.
Les médiums d’aujourd’hui, puisque dans les temps les plus lointains puis avec les apôtres du Christ, ils étaient détenteurs de médiumnité, qu’ils pratiquaient gratuitement au service de leur semblable et du bien public, et se considéraient les interprètes des Esprits pour l’instruction des hommes, et leur indiquer la voie, du bien, et afin de rehausser leur conscience de la foi, et non pour négocier en leur vendant les messages reçus, ni pour s’enrichir par sa pratique.
Les médiums spirites d’aujourd’hui agissent avec cette même éthique et utilisent toutes leurs énergies et leurs fluides de magnétisation au service de leurs semblables et rien que pour leur bien.
Dans sa Suprême bienveillance Dieu veut que la lumière gagne tous les hommes, Il ne veut pas que le plus pauvre en soit déshérité et puisse dire : « Je n’ai pas la foi, parce que je n’ai pu la payer ; je n’ai pas eu la consolation de recevoir les encouragements et les témoignages d’affection de ceux que je pleure, parce que je suis pauvre ». Voilà pourquoi la médiumnité n’est point un privilège, et est présente chez tous les Hommes. La faire payer, comme une marchandise quelconque, c’est la dévier de son but providentiel et universel.
Ce que les médiums en feront ici-bas, ils auront à en rendre compte dans l’Au-delà. Puisque dans le monde des Esprits, comme ici, la médiumnité ce pratique, en ce qui concerne les Esprits bienfaiteurs, au service des malheureux et des Âmes en difficulté qui y arrivent après désincarnation.
Les Editions Primaveris, le 18 janvier 2015.
(A suivre….)